Riyad et Doha tiennent leur deuxième sommet de l'année pour discuter des "intérêts communs"

L'Arabie saoudite invite l'émir du Qatar à renforcer les liens qui viennent d'être renoués

AFP / PALACIO REAL SAUDÍ / BANDAR AL-JALOUD - Le prince héritier Mohammed bin Salman (D) accueille l'émir du Qatar Tamim bin Hamad AThani (G) à son arrivée dans la ville d'al-Ula, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, pour le 41e sommet du Conseil économique saoudien.

Le Qatar et l'Arabie saoudite en sont à leur deuxième rencontre depuis que les deux pays ont repris leurs relations diplomatiques en janvier, après trois ans de différend. Selon un communiqué publié par les médias d'État, le prince héritier et souverain du royaume saoudien, Mohammed bin Salman, a reçu son homologue qatari, l'émir Cheikh Tamim bin Hamad al-Thani à Djeddah, sur la mer Rouge. 

La réunion, qui a été programmée par l'Arabie saoudite, a pour but de discuter des relations bilatérales et d'autres questions d'"intérêt commun", a rapporté l'agence de presse officielle du Qatar. 

L'Arab Weekly rapporte qu'une source diplomatique saoudienne a déclaré que les deux royaumes tiendront un sommet pour discuter de la situation dans la région du Golfe à la lumière des développements internationaux, notamment les négociations nucléaires avec l'Iran et les affrontements en cours à Jérusalem, qui ont été marqués par une réponse israélienne violente aux manifestations palestiniennes dans la mosquée Al-Aqsa, la zone de Bab al-Amud et le quartier de Sheikh Jarrah. Ils discuteront également de la situation au Yémen et des récents développements du processus de paix en Afghanistan. Ils notent que les entretiens porteront sur "les relations bilatérales et les moyens de les améliorer dans tous les domaines au bénéfice des deux pays."

PHOTO/REUTERS  -   El Emir de Qatar, el Jeque Tamim bin Hamad al-Thani

L'Arabie saoudite et ses alliés avaient rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar en juin 2017, l'accusant d'être lié à la République islamique d'Iran et de soutenir des groupes islamistes radicaux, ce que le Qatar a toujours nié. Toutefois, pendant la crise diplomatique du Golfe, le Qatar a maintenu de bonnes relations avec l'Iran et s'est tenu à l'écart des tensions qui ont dominé les relations entre Téhéran et la plupart des capitales arabes du Golfe ces dernières années.

Téhéran et Riyad ont mis fin à leurs relations en 2016 après que des manifestants iraniens ont attaqué des missions diplomatiques saoudiennes à la suite de l'exécution par le Royaume du cheikh Nimr al-Nimr, un religieux chiite. Ces dernières années, l'Arabie saoudite et l'Iran ont soutenu des camps opposés dans un certain nombre de conflits régionaux, de la Syrie au Yémen, où une coalition dirigée par l'Arabie saoudite combat les milices houthies.

Toutefois, en janvier dernier, ces pays ont accepté de reprendre leurs relations après une intense activité diplomatique menée par l'administration de l'ancien président américain Donald Trump. La visite de Sheikh Tamim en Arabie saoudite est la première depuis le sommet de réconciliation d'Al-Ula, accueilli par le Royaume en janvier de cette année, qui a permis au Qatar de retrouver sa place dans la région.

Depuis la réconciliation, des mesures considérables ont été prises en faveur d'un retour à la normale, notamment la reprise du trafic aérien entre les anciens adversaires et la réouverture de la seule frontière terrestre du Qatar avec l'Arabie saoudite.

PHOTO/REUTERS  -   El Emir de Qatar, el Jeque Tamim bin Hamad al-Thani

Fin avril, Sheikh Tamim a reçu le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan bin Abdullah, qui lui a remis une invitation du roi Salman à se rendre dans le Royaume, dernier signe en date de l'amélioration des relations entre les deux pays.

Pour sa part, le ministère iranien des Affaires étrangères a confirmé pour la première fois que la République islamique est en pourparlers avec son rival régional, l'Arabie saoudite, mais a déclaré qu'il était "trop tôt" pour en discuter les résultats. Cependant, Riyad s'était opposé au pacte nucléaire entre les puissances mondiales et l'Iran, car il ne traitait pas du programme de missiles et du comportement régional de Téhéran.

La semaine dernière, le ministre qatari des Affaires étrangères, Cheikh Mohamed bin Abdulrahman al-Thani, a déclaré que les États arabes du Golfe et l'Iran devaient convenir d'un format pour répondre aux préoccupations et apaiser les tensions régionales. "Le CCG (Conseil de coopération du Golfe) doit s'asseoir avec l'Iran et convenir d'un format régional entre nous pour répondre aux préoccupations du CCG et à toute préoccupation de l'Iran également", a-t-il déclaré. 

Ces derniers mois, l'Arabie saoudite s'est efforcée de renforcer ses relations avec le Qatar.

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