L'espace aérien et les frontières terrestres et maritimes entre les deux pays sont ouverts

L'Arabie Saoudite lève le blocus sur le Qatar

AFP PHOTO/SAUDI ROYAL PALACE/BANDAR AL-JALOUD - Salman bin Abdulaziz al-Saud, roi d'Arabie Saoudite, et Tamim bin Hamad al-Thani, émir du Qatar

L'Arabie Saoudite et le Qatar ont conclu un accord dans les dernières heures pour ouvrir leur espace aérien et leurs frontières terrestres et maritimes. Le ministre des affaires étrangères du Koweït, Ahmed Nasser al-Muhammad al-Sabah, a annoncé que ce pacte visant à ouvrir l'espace aérien et les frontières terrestres et maritimes entre le Royaume et l'État qatari a été conclu, à partir de la nuit de lundi dernier.  

Après presque quatre ans de blocus, l'ouverture des accès entre le royaume saoudien et la monarchie du Golfe est arrivée, selon des sources officielles à Riyad et comme l'a confirmé le ministre koweïtien des affaires étrangères lui-même dans des déclarations faites à la chaîne Al-Jazeera. Les détails ont été finalisés à la veille du sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui s'ouvre mardi en Arabie Saoudite et auquel participera, pour la première fois depuis des années, l'émir du Qatar, Tamim bin Hamad al-Thani.

Le 41e sommet du CCG, qui réunira le Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU), débutera à cette journée. Même si cette session est présidée par le Bahreïn, la réunion se tiendra finalement à Riyad. La principale nouveauté de ce sommet sera la présence de l'émir du Qatar, qui n'a pas participé depuis 2017. 

Las banderas de los países del Consejo de Cooperación del Golfo (CCG) ondean en las calles antes de la 40ª cumbre del CCG en Riad, Arabia Saudí, el 9 de diciembre de 2019

Depuis 2017, le Qatar a été soumis à un blocus sur fond d'accusations de plusieurs pays (Arabie Saoudite, Émirats Arabes Unis, Bahreïn et Egypte) de soutenir le terrorisme transfrontalier et l'organisation des Frères musulmans, qualifiée de terroriste par plusieurs nations. Depuis lors, des relations ont été coupées et des tentatives ont été faites pour isoler le pays afin d'essayer d'obtenir un changement dans sa politique étrangère et financière, qui l'avait rapproché de nouveaux partenaires tels que la Turquie et l'Iran, acteurs internationaux connus pour déstabiliser avec leurs positions belligérantes des régions du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.

Les EAU et l'Arabie Saoudite ont mené l'embargo sur le Qatar en 2017. Parmi les demandes de levée, que Doha jugeait inacceptables, figuraient précisément la fermeture de la chaîne de télévision Al-Jazeera, qui a promu les Printemps arabes échoués, et le changement de sa politique diplomatique.  

Riyad et Abu Dhabi ont également appelé à la fin des « ingérences » et du « soutien au terrorisme », en allusion au soutien que le Qatar, avec la Turquie, apporte à l'islamisme politique et aux différentes branches des Frères musulmans, dont le Hamas dans la bande de Gaza.   

El Ministerio de Relaciones Exteriores de Kuwait anunció que Arabia Saudí levanta un embargo de un año a Qatar, abriendo sus fronteras aéreas y terrestres en los primeros pasos hacia el fin de la crisis del Golfo

Le changement de politique internationale du Qatar suite au boycott l'a conduit à renforcer ses relations avec l'Iran - dont l'espace aérien est devenu le seul débouché pour Qatar Airways - et aussi avec la Turquie, qui a renforcé sa base militaire qatarie, au lieu de la fermer, comme l'ont exigé l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis.  

Il semble maintenant que cette tendance vers le Qatar puisse être inversée ; un changement représenté par la présence de l'Emir Al-Thani au sommet du CCG et confirmé par les Émirats Arabes Unis, dont le ministère des affaires étrangères a souligné que le but du conclave est de retrouver l'unité arabe dans le Golfe. Tout est fait pour parvenir à la paix dans la région du Moyen-Orient, l'un des principaux objectifs des derniers mouvements politiques qui ont permis d'établir des liens diplomatiques entre différents pays arabes comme les Émirats arabes unis ou le Bahreïn avec Israël sous les auspices des États-Unis.  

Pour sa part, l'Égypte a également donné son accord en principe à la réactivation du secteur aéronautique avec le Qatar. L'application de la décision dépendra d'une série de demandes du Caire.  

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