Cette offre s'inscrit dans le cadre du programme de réforme "Vision 2030" dirigé par Mohamed bin Salman

L'Arabie saoudite offre des possibilités d'investissement de 6 000 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie  

photo_camera PHOTO/BANDAR ALGALOUD/ Courtoisie de la Cour royale d'Arabie saoudite - Le prince héritier d'Arabie Saoudite Mohamed bin Salman 

Le prince héritier d'Arabie Saoudite, Mohamed bin Salman, a annoncé un nouveau projet économique d'État dans lequel l'Arabie Saoudite offre des opportunités d'investissement pour la prochaine décennie. Les déclarations, faites mercredi au Forum économique mondial, ont été reprises par l'agence de presse saoudienne.  

Connu en Occident sous le nom de MBS, le prince héritier a détaillé lors de la réunion virtuelle les principales opportunités d'investissement dans le pays. Au cours des dix prochaines années, ils s'élèveront à 6 milliards de dollars, tandis que la moitié de l'investissement sera allouée à de "nouveaux projets" dans le cadre du programme de réforme Vision 2030.  

Ces opportunités font partie du programme économique mené par Bin Salman, qui vise à créer "de nouveaux secteurs de croissance prometteurs". C'est-à-dire mettre fin à la dépendance de l'Arabie saoudite au pétrole et transformer le royaume en une puissance d'investissement mondiale avec une économie diversifiée.  

Le projet est devenu crucial après la chute des prix du pétrole due à la COVID-19. Les coffres de l'Arabie Saoudite ont été touchés par la crise économique et les autorités ont été obligées d'entreprendre des plans pour atténuer les pertes.  

L'Arabie saoudite entend être un leader dans le domaine des énergies renouvelables et un pionnier de la quatrième révolution industrielle, ainsi que dans le tourisme, les transports, les divertissements et les sports. Tout cela par rapport à ses actifs et à ses bénéfices, a ajouté Bin Salman lui-même dans son discours.   

Le Fonds d'investissement public (FIP) et le secteur privé saoudien financeront 85 % du programme économique. Le pourcentage restant dépendra de "la stimulation des capitaux étrangers des pays du Golfe et de tous les pays du monde", selon le prince héritier.   

Le PIF est un fonds souverain, dirigé par Bin Salman lui-même, qui gère environ 360 milliards de dollars d'actifs et emploie plus de 1000 personnes. Au cours des derniers mois, elle a également acheté des actions dans des entreprises européennes et nord-américaines.   

Ce fonds est le principal investisseur dans une série de méga-projets promus par le Royaume. Le dernier plan en date est la création de The Line, une ville intelligente de 170 km et composée de communautés futuristes hyperconnectées, sans voitures ni routes et construites autour de la nature dans la zone commerciale du NEOM.  

Selon les autorités saoudiennes, ce projet est la pierre angulaire de la Vision 2030 et un moteur économique pour le pays. NEOM a pour objectif de loger un million de personnes, de contribuer à 380 000 emplois et de générer 48 milliards de dollars au PIB national d'ici 2030. Ce plan constituera un nouvel élan pour parvenir à la diversification économique souhaitée.  

Dans la ville intelligente, la zone économique de haute technologie appelée NEOM, prévue pour une région comme Bruxelles, sera construite. Il comprendra également un parc de loisirs en dehors de Riyad, appelé Qiddiya, qui est plus grand que Disney World, et une station de luxe au large de la côte de la mer Rouge, qui englobera un total de 50 îles.  

Le projet NEOM a été annoncé par Mohamed bin Salman lui-même en 2017. Cependant, depuis cette première annonce, il n'y a pas eu beaucoup de nouveautés à signaler. Jusqu'à cette semaine même, lorsque le prince héritier a annoncé ses plans.   

La construction de la ville intelligente de The Line commencera au premier trimestre 2021 avec des coûts d'infrastructure proches de 200 milliards de dollars, selon l'annonce des autorités saoudiennes.   

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, ne peut pas se permettre de payer le coût total du projet. Encore moins après la chute des prix du pétrole. Pour cette raison, la Maison de la Santé devrait emprunter des dizaines de milliards de dollars cette année pour remplir les caisses de l'État et ainsi augmenter la liquidité du FIP.  

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