Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, 129 miliciens envoyés par la Turquie ont été tués dans la lutte contre la LNA

Le bilan des mercenaires syriens morts en Libye augmente

PHOTO/AMRU SALAHUDDIEN - Un combattant du GNA de Fayez Sarraj, soutenu par l'ONU, prend position lors des affrontements avec les forces de l'ANL à Ain Zara

Les combats s'intensifient en Libye. Bien que les dirigeants mondiaux aient appelé les deux parties à établir une trêve durable dans le sillage de la pandémie de coronavirus, les milices pro-gouvernementales (GNA) et les troupes de l'armée nationale libyenne (LNA) continuent d'échanger des tirs nourris autour de la capitale, Tripoli.

Selon les données de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (SOHR), un total de 129 mercenaires syriens combattant sous les ordres de la Turquie ont été tués au combat dans ce pays d'Afrique du Nord. Selon cette source, les morts ont été déployés dans différents endroits : Salah al-Din, au sud de Tripoli ; l'aéroport dans la capitale, la ville côtière de Misrata... 

Le SOHR rapporte qu'ils ont été intégrés dans cinq factions : les divisions Al-Muta'sim et Sultan Muray et les brigades Suqur al-Shamal, Al-Hamzat et Suleiman Shah.  

De plus, ce média raconte comment les mercenaires ont vu leurs conditions se détériorer une fois leur déploiement en Libye prolongé dans le temps. Ankara a décidé d'abaisser leurs salaires, les conditions mises en place jusqu'à présent étant devenues impossibles à remplir. Le nombre de miliciens syriens dans ce pays d'Afrique du Nord dépasse désormais les 6 000, la limite idéale que le président Recep Tayyip Erdogan s'était fixé pour financer.

Los combatientes leales al internacionalmente reconocido GNA se reúnen en una zona al sur de la capital, Trípoli, el 15 de marzo de 2020

D'intenses combats autour de Tripoli 

La demande d'un cessez-le-feu permanent retentissant des plus hautes sphères internationales, la vérité est que la pandémie mondiale n'a pas changé le ton de la guerre. Au cours des quatre derniers jours, des dizaines de personnes sont mortes dans les combats autour de Ain Zara et d'autres villes au sud de Tripoli, dont de nombreux civils, a déclaré une source du GNA à EFE. « Comme d'habitude, les forces de Haftar attaquent les civils et leurs biens avec des missiles et des roquettes lorsqu'ils sont défaits », a déclaré la source.  

Abdelmalek al-Madani, porte-parole de l'opération « Volcan de la colère » qui coordonne l'intervention turque en Libye, a informé que la LNA a lancé plus de 300 missiles Haun et Howzer qui ont eu des effets dévastateurs sur les forces du GNA, qui ont perdu une douzaine de membres.

Pour sa part, Mohammed Guenunu, porte-parole du l'GNA, accuse Haftar dans une déclaration officielle de profiter de la situation sanitaire délicate au niveau mondial pour saper ses défenses : « A l'heure où le monde se rassemble pour sauver des vies humaines de la menace du coronavirus, ces bandes rebelles tentent de saisir l'occasion pour tuer, détruire et ruiner. Ces mercenaires proviennent de zones infectées ».  

Captura de un vídeo publicado en la página de Facebook de la División de Información de Guerra del LNA, muestra un tanque disparando su torreta, en un suburbio del sur de Trípoli

Les victimes, cependant, viennent aussi des rangs du maréchal rebelle Khalifa Haftar. Au cours des dernières heures, vingt de ses miliciens, en plus de cinq mercenaires russes, ont perdu la vie dans les combats qui se déroulent dans la ville d'Ain Zara. Guenunu a déclaré que les vingt miliciens étaient des guérilleros « janjawids » de nationalité soudanaise.

Au fil des événements, la guerre en Libye semble entrer dans une phase décisive, malgré l'embargo des Nations unies et les appels à des solutions non guerrières lancés par de multiples acteurs. 

Près d'un an après que les rebelles de la LNA aient intensifié leur offensive, Haftar, avec le soutien de la Russie, de l'Arabie Saoudite, de l'Egypte et d'autres pays, a réussi à prendre le contrôle de vastes étendues de terrain. L'est du pays, dont le littoral est le plus riche en ressources naturelles, lui appartient. De là, elle a lancé un dernier assaut sur Misrata et Tripoli, les deux principaux centres de résistance du GNA et des troupes turques.

Il y a quelques jours, le porte-parole de la LNA, Ahmed al-Mismari, a déclaré que l'issue de la bataille était une question de temps, car ses unités de combat n'étaient qu'à quelques kilomètres du siège du pouvoir à Tripoli.

Envíanos tus noticias
Si conoces o tienes alguna pista en relación con una noticia, no dudes en hacérnosla llegar a través de cualquiera de las siguientes vías. Si así lo desea, tu identidad permanecerá en el anonimato