La purge politique du président Recep Tayyip Erdogan se poursuit

Le bureau du procureur turc ordonne l'arrestation de 118 militaires pour coup d'Etat présumé

photo_camera REUTERS/UMIT BEKTASA   - Des soldats turcs montent la garde devant une salle d'audience dans le complexe de la prison et du tribunal de Silivri, près d'Istanbul, en Turquie

La police turque a commencé une opération mardi, à la demande du parquet d'Istanbul, pour arrêter 118 militaires soupçonnés d'appartenir à la confrérie du prédicateur en exil Fethullah Gülen, que le gouvernement turc accuse d'être l'instigateur du coup d'Etat manqué de 2016. 

L'opération s'étend à 33 des 81 provinces du pays, rapporte le journal Habertürk. Parmi les suspects figurent plusieurs militaires en service, tandis que les autres ont été suspendus par décret présidentiel, pour être mis en examen pour des liens présumés avec le groupe de Gülen. 

Fin décembre, 351 militaires et fonctionnaires turcs ont été arrêtés dans le cadre d'une autre opération majeure, soupçonnés de liens avec les présumés putschistes. 

Suite à cette tentative ratée et controversée, dont les hauts responsables militaires n'ont jamais avoué publiquement leur allégeance à Gülen, le gouvernement turc a lancé de vastes purges dans l'administration et le secteur de l'éducation, licenciant plus de 130 000 employés et arrêtant plus de 100 000 personnes.  

Quelque 50 000 personnes, dont une écrasante majorité de civils, ont été placées en détention préventive, dont 28 000 ont été emprisonnées l'année dernière. 

En décembre, un tribunal d'Ankara a condamné 333 militaires et quatre civils à la prison à vie pour leur implication dans le soulèvement.

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