Par rapport à janvier-septembre 2021, il est en hausse de 400% et conduit le taux de couverture à se contracter de dix points, passant de 94,5% à 84,3%

Le Club des exportateurs s'inquiète de l'augmentation du déficit commercial et demande des mesures pour stimuler l'investissement et la croissance

PHOTO/ARCHIVO - Le président du Club des exportateurs, Antonio Bonet

Le Club des exportateurs et investisseurs espagnols considère avec inquiétude l'augmentation du déficit commercial cumulé au cours des trois premiers trimestres de l'année, qui a atteint 53 437,1 millions d'euros, soit 402,76 % de plus que pour la même période de 2021, et a conduit le taux de couverture à s'établir à 84,3 %, soit dix points de moins que celui de janvier-septembre 2021 (94,5 %). Selon lui, cet indicateur laisse présager des problèmes de financement plus importants pour l'économie espagnole dans un contexte de hausse des taux d'intérêt et de volatilité des marchés financiers.  

Bien que les exportations espagnoles continuent de battre des records (entre janvier et septembre 2022, elles ont augmenté de 24,7 %, pour atteindre 286 673,4 millions d'euros, selon les données publiées par le secrétaire d'État au commerce), les importations augmentent à un rythme plus rapide, de 39,8 %, pour atteindre 340 110,5 millions d'euros). Ces chiffres ont poussé le déficit commercial à des niveaux jamais vus depuis 2010, tout comme le taux de couverture, qui s'est contracté de plus de dix points de pourcentage depuis les valeurs atteintes à la même période l'an dernier.  

Cette forte augmentation du déficit commercial en 2022 n'est pas seulement due au solde énergétique, mais aussi aux importations non énergétiques, qui ont augmenté en volume de 7,7 % ; les exportations, quant à elles, n'ont augmenté que de 4,8 % en volume. 

Pour le Club des exportateurs, le plus grand dynamisme des importations en termes de valeur économique est étroitement lié à la hausse des coûts de l'énergie. En effet, 75% du déficit commercial de janvier à septembre 2022 constitue la partie énergétique (40 056,6 millions d'euros).   L'économie espagnole importe de l'inflation, non seulement à cause de l'augmentation de 69,4 % du prix des importations énergétiques, mais aussi à cause des importations non énergétiques, dont les prix ont augmenté de 18,3 %, ce qui se répercute sur les prix intérieurs et à l'exportation.  

Par conséquent, dans le contexte actuel d'instabilité internationale, résultat de la guerre de la Russie contre l'Ukraine, avec des inefficacités dans les chaînes d'approvisionnement, de fortes hausses des coûts énergétiques et des signes de contraction économique, l'association qui regroupe les plus grands exportateurs espagnols considère que ce n'est pas le moment d'augmenter les taxes sur les entreprises ou d'introduire davantage de barrières réglementaires. Au contraire, elle recommande d'opter pour des politiques de soutien aux entreprises qui apportent stabilité et certitude, réduisent la charge fiscale des entreprises et encouragent les investissements, en vue de stimuler la croissance.

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