Le Premier ministre soudanais, Hamdok, pourrait avoir démissionné de son poste alors que des manifestations de masse ont lieu à Khartoum pour demander le retrait des militaires de la politique du pays

Le Conseil de souveraineté du Soudan a entamé les procédures électorales

REUTERS/MOHAMED NURELDIN - Le premier ministre soudanais du gouvernement de transition, Abdalla Hamdok

Le Conseil de souveraineté du Soudan a annoncé lundi le début des procédures pratiques pour les prochaines élections afin de "consolider la transition démocratique du pays". Le président du Conseil, le général de corps d'armée Abdel Fattah Al-Burham, a souligné lors d'une réunion au Palais républicain que cette préparation électorale vise à "assurer la participation des citoyens à l'élection d'un gouvernement élu par les urnes", le tout avant la fin du calendrier préparé par la Commission nationale des élections qui stipule la période de tenue des élections, qui s'étend de début janvier de cette année jusqu'à juillet 2023.

Le Conseil a également annoncé que l'objectif des procédures électorales est "d'initier la sensibilisation électorale par les différents moyens et de fournir les exigences logistiques et le matériel électoral", comme l'a rapporté l'Agence de presse soudanaise (SUNA). Le porte-parole officiel du Conseil, Salma Abdul Jabbar, a également évoqué la situation dans la région du Darfour en vue de la tenue prochaine d'une réunion visant à établir des arrangements de sécurité dans la région.

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Le Conseil de souveraineté du Soudan a également ordonné aux autorités d'enquêter sur "ce qui circule dans les médias" au sujet du viol du 19 décembre 2021, en référence aux manifestations massives qui ont eu lieu à Khartoum et qui ont atteint les portes du palais présidentiel, malgré le blocage des routes et la coupure d'Internet.

Des manifestations ont lieu depuis deux semaines dans la capitale soudanaise contre le coup d'État militaire du 25 octobre, exigeant l'élimination de l'armée de la vie politique du pays avec des slogans tels que "Le pouvoir au peuple, les militaires aux casernes" et "L'État est civil et non militaire". Beaucoup d'entre elles se sont terminées par des affrontements entre les manifestants et les forces de sécurité. L'objectif de toutes ces manifestations est d'atteindre le palais où se trouve Abdel Fattah Al Burham, le chef des militaires et président du Conseil souverain installé après le coup d'État.

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Ces manifestations sont également suscitées par les rumeurs d'une possible démission du Premier ministre soudanais Adballa Hambok. Selon des sources militaires et civiles, Hamdok a informé le général de corps d'armée Abdel Fattah Al-Burham et son adjoint Mohamed Hamda Dagalo, dit "Hemedti", de son intention de démissionner. Cette décision intervient deux mois après le coup d'État militaire du 25 octobre et le pacte conclu par Hamdok avec les militaires pour former un gouvernement civil-militaire, qui lui a valu les critiques de la population soudanaise.

Malgré l'annonce par le Conseil de souveraineté, essentiellement militaire, du lancement des procédures électorales, on ne sait pas vraiment qui seront les candidats à la présidence et si les élections seront garanties ouvertement équitables et démocratiques, alors que les manifestations qui secouent le pays exigent le retour à un régime civil.


 

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