Le représentant du Polisario en Europe accuse l'organisation de "travailler sur le terrain avec une seule partie au conflit"

El Frente Polisario denuncia la presencia de la Cruz Roja en el Sáhara

PHOTO/ARCHIVO - Troubles au Polisario après une visite de la Croix-Rouge au Sahara

Le débat international sur le conflit du Sahara occidental a été rouvert, après une période d'oubli médiatique, en novembre dernier lorsque le Front Polisario a annoncé la fin du cessez-le-feu avec le Maroc, en vigueur depuis 1991. Cette escalade de la tension se préparait depuis un certain temps. Le poste frontière de Guerguerat, dans le sud du Sahara occidental, est devenu le point de friction qui a déclenché un nouveau chapitre dans ce conflit de longue date.

El Guerguerat est un poste frontière d'une importance vitale, car il relie le Sahara occidental à la Mauritanie, et fait également partie de ce qui est connu comme une zone de non-intervention selon l'accord militaire numéro 1, signé par les Nations Unies (ONU) avec le Maroc et le Front Polisario. Dans le cadre de l'accord, il ne peut y avoir aucune présence militaire d'aucune sorte dans cette zone.

Le Front Polisario a affirmé, à plusieurs reprises, que le Maroc ne respectait pas l'accord, en raison de sa présence militaire dans la région. En outre, le royaume alaouite utilisait ce point de passage pour transférer des marchandises vers d'autres pays africains, ce que le Polisario considérait comme illégal. Alors, en représailles, un groupe de militants sahraouis a décidé de bloquer le poste frontière de Guerguerat. Le conflit a finalement éclaté lorsque l'armée marocaine a lancé une opération dans la zone démilitarisée pour débloquer le passage.

Atalayar_Frente Polisario Cruz Roja

En raison de cette escalade de la tension, le conflit du Sahara occidental est redevenu le centre d'intérêt des médias internationaux. Un autre événement décisif qui a servi à remettre le Sahara sous les projecteurs a été la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur la région.

Les affrontements entre le Maroc et le Front Polisario sont constants depuis la réouverture du conflit sur le Sahara. La dernière demande émane du Front Polisario, qui a manifesté son mécontentement suite à la visite effectuée la semaine dernière par une délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à El Ayoun et Dakhla, en coordination avec les autorités marocaines.

Le représentant du Front Polisario en Europe, Oubi Bouchraya Bachi, dans une lettre adressée au président du CICR, le Suisse Peter Maurer, qualifie cette visite d'"inacceptable" et d'"illégale", car elle a eu lieu "sans coordination préalable avec le Front Polisario et sans tenir compte du statut juridique du Sahara".

Atalayar_Frente Polisario Cruz Roja

"Il est surprenant de voir une institution de la taille de la Croix-Rouge internationale travailler sur le terrain avec une seule partie au conflit, la puissanceoccupante, sans en informer l'autre partie", a-t-il déploré dans sa lettre. Et il a exigé des "explications" de la part du chef du CICR.

Ce n'est pas la première fois que le Front Polisario dénonce un tel fait. En 2018, l'organisation Human Rights Watch a effectué un voyage au Sahara sans l'approbation du Polisario, malgré les dénonciations du mouvement qui ne collabore qu'avec l'une des parties impliquées dans le conflit, faisant clairement référence au Maroc. 

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