Le commerce, le COVID-19, l'accès inégal aux vaccins dans le monde et la protection de la planète ont été les principaux thèmes de ce sommet

Le G7 accueille le multilatéralisme comme une arme contre la Chine et la Russie 

REUTERS/PHIL NOBLE - Les dirigeants du G7 à Carbis Bay, Cornouailles, Grande-Bretagne, 13 juin 2021

Une réunion d'une importance vitale s'est achevée, les dirigeants des principales économies mondiales se retrouvant face à face après plus de deux ans, lors du sommet annuel du G7 en Cornouailles. Parmi les participants au sommet figuraient le président américain Joe Biden et son homologue français Emmanuel Macron. Egalement la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre canadien Justin Trudeau. Le Premier ministre italien Mario Draghi, le Premier ministre japonais Yoshihide Suga et le Premier ministre du pays hôte, Boris Johnson. L'Union européenne (UE) était également représentée par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Charles Michel, président du Conseil européen. Les pays non membres invités à la réunion de cette année sont l'Inde, la Corée du Sud et l'Australie. 

Le sommet du G7 pourrait donner naissance à un nouvel ordre économique mondial marqué par la pandémie. Les résultats sont déjà publiés, les dirigeants ont discuté des mesures à prendre pour faire face à la menace que représente le changement climatique, le commerce ou la reprise après la crise du COVID-19, ainsi que l'inégalité de l'accès mondial aux vaccins contre le coronavirus. 

El presidente de Estados Unidos, Joe Biden, conversa con el presidente de Francia, Emmanuel Macron AFP/DOUG MILLS

Le sommet s'est tenu sous une pression croissante pour convenir de mesures immédiates et ambitieuses de la part des experts, des dirigeants mondiaux, des organisations de la société civile et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a clairement demandé au G7 de s'engager non seulement à donner des doses aux pays en développement mais aussi à faire progresser la vaccination mondiale. 

L'engagement final pris par les sept est de livrer 1 000 millions de vaccins aux pays en développement au cours des 12 prochains mois. L'objectif final est d'atteindre un total de 2,3 milliards de vaccins d'ici à la fin de 2022. Dans le texte, les signataires rappellent leur engagement à "fournir un total de plus de deux milliards de doses de vaccins" et à "créer des cadres appropriés pour renforcer la défense collective contre les menaces sanitaires mondiales". Le G7 soutient également l'initiative de l'Organisation mondiale de la santé en faveur de nouvelles recherches sur les origines de la pandémie.

El primer ministro canadiense Justin Trudeau  durante una conferencia de prensa en el Castillo de Tregenna después de la Cumbre del G7  THE CANADIAN PRESS/ANDRIAN WYLD

Ce chiffre semble généreux, mais, selon l'Organisation mondiale de la santé, il est inférieur de 10 milliards de doses à ce qui est nécessaire pour vacciner 70 % de la population mondiale. Les petits caractères de la déclaration de 25 pages sont que ce milliard annoncé correspond à "l'équivalent en doses" des contributions financières des pays du G7 et des dons matériels de vaccins promis depuis la dernière réunion du G7. Cela signifie qu'il faut ajouter à ces chiffres les doses déjà versées et les sommes déjà annoncées. 

Les sept économies les plus développées du monde ont convenu d'un accord "historique" pour réformer le système fiscal. Grâce à ce pacte, les grandes entreprises telles que les entreprises technologiques ou numériques seront taxées dans les territoires où elles réalisent leurs bénéfices. Les membres du G7 se sont engagés à appliquer un taux minimum d'imposition des sociétés d'au moins 15 %. Une mesure qui doit encore être approuvée par les pays du G20, qui comprend la Russie, la Chine, l'Inde et le Brésil. 

El primer ministro británico, Boris Johnson, habla durante una rueda de prensa al final de la cumbre del G7 en Carbis Bay, Cornualles, Gran Bretaña, el 13 de junio de 2021 REUTERS/BEN STANSALL

La lutte contre le changement climatique est un autre des défis exposés par les économies les plus puissantes du monde. Lors de la réunion pour aborder le problème de l'environnement et la protection de la biodiversité. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a présenté son idée d'un plan Marshall pour le changement climatique. L'hôte du sommet a évoqué la création d'une banque de développement vert chargée d'administrer les aides destinées à faciliter la transition écologique dans les pays en développement. 

Les années de Donald Trump, marquées par des désaccords et des retraits d'accords internationaux aussi pertinents que l'Accord de Paris sur le changement climatique, sont derrière nous. Les 7 se sont mis d'accord sur ce point, en opposant leur veto à partir de l'année prochaine à de nouveaux postes de financement public direct de projets visant à produire de l'énergie à partir du charbon, la plus grande source d'émissions de gaz à effet de serre. Accélérer les efforts" pour réduire la pollution afin qu'il reste possible de maintenir un plafond de réchauffement planétaire de 1,5 degré Celsius. Et faire avancer les projets visant à protéger au moins 30% de la surface terrestre et 30% des océans au cours de cette décennie. 

El presidente Joe Biden habla durante una conferencia de prensa después de asistir a la cumbre del G-7,  AP/PATRICK SEMANSKY

Le sommet a été dominé non seulement par les accords mais aussi par la grande controverse entre Londres et Bruxelles avant les nouveaux contrôles qui seront imposés après le Brexit historique, la "guerre des saucisses" est le dernier épisode des tensions entre Londres et Bruxelles. L'Union européenne insiste sur le fait que la viande congelée ne peut être importée de l'extérieur du bloc, de sorte que l'Irlande du Nord pourrait manquer de produits carnés britanniques. La date limite pour la libre circulation de la viande congelée entre le Royaume-Uni et l'Irlande du Nord est le 30 juin. 

Lors de ce sommet, les dirigeants du G7 ont souligné la nécessité d'adopter une position commune pour faire face aux menaces mondiales, contrairement à l'unilatéralisme croissant de ces dernières années et au recul des institutions mondiales. Le retrait d'Afghanistan, les relations avec l'Iran, l'avenir de l'OTAN, la guerre en Syrie et les actions du régime militaire sont quelques-unes des questions sur la table de la réunion du G7, avec la reprise économique post-COVID, le changement climatique en toile de fond, et avec la Russie et la Chine comme principaux protagonistes. 

El presidente de Francia, Emmanuel Macron, participa en una rueda de prensa durante el último día de la cumbre del G7 en Carbis Bay, Cornualles, el 13 de junio de 2021 AFP/LUDOVIC MARIN

Joe Biden, veut marquer un avant et un après dans les relations avec ses partenaires naturels, qui ont vu les moments les plus critiques pendant le mandat de l'ancien président, Donald Trump. L'objectif principal de Biden est de renforcer les alliances avec les pays européens afin de faire un front commun contre la Chine et la Russie, considérées comme les principaux ennemis de l'Occident selon les États-Unis. 

Le G7 a décidé de lancer un grand plan d'infrastructures pour contrer l'avancée du géant asiatique. Il s'agit de l'initiative "Build Back Better fot the World", une réponse au projet chinois "One Belt, One Road", qui vise à revitaliser la route de la soie par la modernisation des infrastructures et des télécommunications afin d'améliorer la connectivité entre l'Asie et l'Europe. 

Après plusieurs jours de réunions, et à un moment aussi agité pour la diplomatie internationale, les sept puissances ont néanmoins laissé la porte ouverte à une coopération future et ont souligné la nécessité d'adopter une position commune pour relever les défis mondiaux, contrairement à l'unilatéralisme croissant de ces dernières années. 

El presidente chino, Xi Jinping, y su homólogo ruso, Vladímir Putin,  PHOTO/AP

Les dirigeants du G7 ont réservé leurs critiques les plus sévères à la Chine et à la Russie, qu'ils ont appelées à se conformer à leurs obligations en vertu du droit national et international. Deux pays avec lesquels il existe des intérêts communs, mais qui posent des problèmes de sécurité majeurs pour l'ordre mondial. 

Le dirigeant américain était venu au G7 dans le but de rallier le soutien de ses alliés occidentaux contre la Chine et la Russie, et en faveur du multilatéralisme et de la collaboration avec les alliés traditionnels des États-Unis. Biden a expliqué qu'il avait prévenu que les mesures adoptées aujourd'hui détermineront "si les démocraties seront en mesure de rivaliser" avec des gouvernements "autocratiques" tels que celui de Pékin au XXIe siècle. 

Les conclusions du sommet contrastent avec les documents finaux des précédents sommets du groupe des démocraties les plus industrialisées du monde, qui ne mentionnaient même pas le géant asiatique. Le président américain, Joe Biden, a consacré un vaste effort diplomatique pour obtenir une opposition plus solide contre la Chine, un pays qu'il considère déjà comme un concurrent pour l'hégémonie mondiale. 

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Les relations entre la Russie et les États-Unis se sont dégradées depuis l'arrivée de Joe Biden à l'exécutif, contrairement aux bonnes relations entretenues avec son prédécesseur, Donald Trump. Il existe de nombreux fronts ouverts entre ces deux pays, le plus récent étant une cyberattaque lancée par l'organisation criminelle DarkSide contre Colonial Pipeline, le plus grand réseau de pipelines, qui a affecté l'approvisionnement en carburant sur la côte est du pays pendant plusieurs jours. Outre les cyberattaques continues dont les États-Unis accusent Moscou, les désaccords sur la souveraineté de l'Ukraine et le régime biélorusse sont d'autres points de conflit majeurs entre les deux pays. 

L'un des objectifs de Biden au G7 était que le groupe adopte un plan d'action face aux cyberattaques, dont les États-Unis ont été la cible ces derniers mois et qui auraient été lancées depuis la Russie. Mais le communiqué final du sommet s'est contenté d'un appel urgent à Moscou pour qu'elle identifie, démantèle et fasse rendre des comptes aux pirates informatiques qui commettent des cyberattaques depuis son territoire. 

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