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Le Groupe des Sept se réunira ce dimanche pour conclure le sommet de Cornouailles. Cette réunion a permis de faire le point sur la crise sanitaire et d'esquisser un plan de relance fondé sur l'égalité. La lutte contre le changement climatique était un autre thème majeur de l'événement, le plaçant au cœur de l'agenda de la communauté internationale. Les dirigeants ont également présenté des mesures visant à prévenir les futures pandémies et se sont engagés à faire don de millions de vaccins par le biais du mécanisme COVAX.
Le sommet du G7 était le premier voyage à l'étranger de Joe Biden depuis son entrée en fonction comme président. Durant ce week-end, le président a renforcé les relations avec ses partenaires, relations qui étaient tendues durant l'administration Trump.
M. Biden a eu une conversation bilatérale en marge des autres dirigeants avec son homologue français, Emmanuel Macron. Le président américain a déclaré qu'il était "sur la même longueur d'onde" que le président français. Macron, pour sa part, a fait l'éloge de son allié américain. "C'est formidable d'avoir un président américain qui fait partie du club", a-t-il déclaré, faisant clairement allusion au comportement distant de Trump avec les membres du G7.
M. Macron a insisté sur la coopération entre les deux côtés de l'Atlantique pour faire face aux défis actuels tels que la pandémie de COVID-19 ou le changement climatique. Depuis l'arrivée de M. Biden à la Maison Blanche, l'administration démocrate s'est engagée à protéger la planète. Le président américain a vanté le rôle de la France sur les questions climatiques à travers l'Accord de Paris, un pacte que Trump a abandonné durant son mandat. "Je pense que nous pouvons faire de grandes choses", a ajouté le président français.
En réponse aux propos de M. Macron, M. Biden a répondu par la phrase "America is back", un slogan qu'il a utilisé avant d'entamer son voyage en Europe. Le leader démocrate a également fait référence au prochain sommet de l'OTAN qui se tiendra demain à Bruxelles. "Nous sommes très attachés à la cohésion de l'OTAN et je pense que l'Union européenne est une entité très forte et dynamique qui a beaucoup à voir avec la capacité de l'Europe occidentale à gérer les questions économiques tout en fournissant une colonne vertébrale et un soutien à l'OTAN". Elle a mon soutien total", a-t-il ajouté. La réunion de l'Alliance atlantique sera la première de M. Biden en tant que président et, comme il l'a fait ce week-end en Cornouailles, il profitera de l'événement pour envoyer un message d'unité.
Washington a fait une déclaration sur cette rencontre franco-américaine. Comme l'a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué, les deux dirigeants ont réitéré leur engagement à "approfondir les relations bilatérales et l'alliance transatlantique". Le document note également l'engagement des dirigeants envers le prochain sommet COP26 à Glasgow, une réunion sur le climat et la durabilité qui se tiendra en novembre.
Le changement climatique a également été abordé par le reste des dirigeants. Même Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a mis en garde contre la crise climatique avant de rencontrer les membres du G7. "Je suis inquiet des conséquences. Il est clair que nous nous approchons d'un point de non-retour", a déclaré António Guterres au Guardian. "Dépenser des milliers de milliards de dollars et ne pas saisir cette opportunité pour inverser les tendances et investir massivement dans l'économie verte reviendra à manquer une occasion impardonnable", a expliqué le secrétaire général des Nations unies.
Lors de la première journée du sommet, Boris Johnson a réitéré à plusieurs reprises son engagement en faveur du climat, appelant à un monde plus "vert". Angela Merkel a également souligné la nécessité de faire du changement climatique un thème central de la reprise après la pandémie.
Le Groupe des Sept a approuvé un projet conçu par Biden qui cherche à concurrencer la Nouvelle route de la soie, le grand plan stratégique de Pékin. Sous le nom de "Reconstruire le monde en mieux", le G7 cherche à développer les infrastructures et la connectivité dans les pays d'Amérique latine, d'Afrique et de la région Indo-Pacifique. Au cours du sommet, M. Biden a également pressé ses alliés de prendre des mesures sérieuses contre le "travail forcé" dans la province chinoise du Xinjiang, où vit la minorité ouïgoure.
