Ils sont entrés illégalement dans le but d'arriver plus tard aux États-Unis

Le gouvernement du Guatemala poursuit l'expulsion des migrants honduriens

AFP/JOHAN ORDOÑEZ - Les forces de sécurité bloquent les migrants arrivés dans une caravane en provenance du Honduras et se dirigeant vers les États-Unis, à Vado Hondo, Guatemala, 18 janvier 2021

Le gouvernement guatémaltèque a poursuivi mercredi l'expulsion de centaines de migrants honduriens entrés illégalement dans le pays la semaine dernière dans le but d'arriver dans une caravane aux États-Unis. 

Au cours des six derniers jours, un total de 3 661 Honduriens, dont 510 mineurs, ont été contraints de retourner dans leur pays, selon l'Institut guatémaltèque des migrations. 

Mardi dernier, le chiffre était de 3 300 Honduriens déportés, soit un peu plus de 360 personnes au cours des dernières 24 heures, bien que des centaines de Honduriens continuent de rentrer chez eux volontairement. 

Selon Alejandra Mena, porte-parole et directrice de la communication de l'Institut guatémaltèque de communication, "des groupes de membres de la caravane ont été identifiés à Guatemala City". 

Jusqu'à présent, de l'autre côté du pays, à la frontière de Tecún Umán entre le Mexique et le Guatemala, certains groupes de Honduriens arriveraient au compte-gouttes. 

Atalayar_Migrantes Honduras Guatemala Estados Unidos (2)
Retour infructueux 

Lundi, le gouvernement guatémaltèque a démantelé par la force une partie de la caravane de 6 000 Honduriens fuyant la pauvreté dans leur pays et cherchant à rejoindre les États-Unis en quête de travail. 

Plus de 500 agents de la police civile nationale et des dizaines de soldats de l'armée guatémaltèque ont dégagé la route où les migrants étaient bloqués dans le département de Chiquimula, près de la frontière avec le Honduras, à environ 200 kilomètres à l'est de la capitale du pays. 

Le gouvernement guatémaltèque avait déjà averti qu'il ne laisserait pas les Honduriens avancer sans se conformer aux exigences en matière de migration, principalement un test COVID-19 négatif. 

La caravane a été dissoute après l'opération et des centaines de Honduriens sont entrés dans une ville de Chiquimula, Vado Hondo, acculés par les gaz lacrymogènes lancés par la police. 

Atalayar_Migrantes Honduras Guatemala Estados Unidos (3)

Les Honduriens font partie d'une caravane de migrants de plus de 9 000 personnes, selon les estimations officielles, qui a quitté San Pedro Sula, dans le nord du Honduras, en différentes phases, mercredi, jeudi et vendredi. 

Le groupe qui a été dissous lundi était composé d'environ 6 000 migrants, tandis que les 3 000 autres Honduriens qui composent la caravane ont réussi à avancer dans certains cas et, dans d'autres, la foule a été diluée ou a entrepris le voyage de retour dans leur pays. 

Les 6 000 migrants sont bloqués à Chiquimula depuis samedi dernier, lorsque les forces de sécurité ont imposé une barrière et bloqué leur passage pour les empêcher d'atteindre le Mexique et les États-Unis. 

La caravane de 9 000 Honduriens est entrée illégalement entre vendredi soir et samedi par le poste frontière d'El Florido, dans le même département de Chiquimula. 

Atalayar_Migrantes Honduras Guatemala Estados Unidos (5)

L'objectif des migrants est de rejoindre les États-Unis pour y trouver de meilleures conditions de vie, loin de la pauvreté et de la violence qui sévissent dans l'isthme centraméricain, surtout après la pandémie et les ouragans Eta et Iota en novembre dernier. 

Le 13 octobre 2018, la première caravane est partie du Honduras, avec plus de 4 000 migrants, dont certains ont pu rejoindre les États-Unis. 

Le Honduras est l'un des 15 pays les plus violents de la planète, selon les organisations internationales, et près de la moitié de ses 9,2 millions d'habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté. 

Atalayar_Migrantes Honduras Guatemala Estados Unidos (6)
Ismael Moreno : la répression était un plan du Honduras et du Guatemala

La répression au Guatemala contre des milliers de migrants honduriens était un plan entre les gouvernements hondurien et guatémaltèque "pour faire bonne figure avec la politique américaine", a déclaré le prêtre Ismael Moreno à Efe mercredi à Tegucigalpa. 

Le religieux hondurien est directeur de l'équipe de réflexion, de recherche et de communication (Eric) de la Compagnie de Jésus, qui est basée à El Progreso, au nord du Honduras, la ville d'où sont partis de nombreux jeunes de la caravane le 15. 

"Ce qui ressort de cette expérience des caravanes, c'est la réponse répressive de l'armée et des forces de sécurité du gouvernement guatémaltèque, en pleine coordination avec la politique discriminatoire du gouvernement hondurien. C'est un avertissement très clair : en aucun cas, les caravanes ne pourront continuer à être utilisées comme méthode", a souligné M. Moreno.

Envíanos tus noticias
Si conoces o tienes alguna pista en relación con una noticia, no dudes en hacérnosla llegar a través de cualquiera de las siguientes vías. Si así lo desea, tu identidad permanecerá en el anonimato