Le ministère français de l'Intérieur désigne un jeune Pakistanais comme délinquant

Le gouvernement français affirme que l'attentat de Paris est du « terrorisme islamiste »

photo_camera REUTERS/CHARLES PLATIAU - Les forces de sécurité montent la garde sur le site d'un incident survenu près des anciens bureaux du magazine français Charlie Hebdo, à Paris, France, le 25 septembre 2020

Gerald Darmanin, le ministre français de l'intérieur, a déclaré que l'attentat perpétré vendredi à Paris près de l'ancien siège du magazine satirique Charlie Hebdo était « un acte de terrorisme islamiste » et que l'auteur était un citoyen pakistanais de 18 ans. 

Gerald Darmanin a déclaré dans une interview à Channel France 2 que « l'auteur présumé » de l'attaque au couteau, au cours de laquelle deux personnes ont été gravement blessées, est arrivé en France il y a trois ans en tant que mineur étranger non accompagné (MENA).

Il n'avait pas été identifié auparavant comme un élément terroriste, mais avait un casier judiciaire. Le ministre, qui a voulu faire preuve de prudence car ses papiers d'identité n'ont pas encore été retrouvés, a expliqué qu'il avait été arrêté il y a un mois pour port d'arme. Bien qu'il ait déclaré qu'il n'avait aucune preuve d'avoir justifié son action, il a déclaré que « c'est un acte de terrorisme islamiste ». Il a rappelé à cet égard que le parquet national anti-terroriste avait pris en charge l'enquête et que sa façon d'agir « est typique du terrorisme islamiste ».

Jean-François Ricard, le chef du parquet, a constaté en milieu d'après-midi qu'outre cet homme, une deuxième personne avait été arrêtée, soupçonnée d'être liée à la première. Selon la presse, l'homme est un ressortissant algérien de 33 ans qui a été arrêté à la station de métro Richard Lenoir sur la ligne 5, près du lieu de l'attentat.

Le magazine Charlie Hebdo a déjà été la cible d'un attentat le 7 janvier 2015, au cours duquel 12 personnes ont trouvé la mort, dont certains des dessinateurs du magazine et les frères Said et Cherif Kouachi. 

Le procès pour cet attentat a commencé le 2 septembre et doit durer jusqu'au 10 novembre. À l'occasion de ce procès, le magazine satirique a de nouveau publié les caricatures du prophète Mahomet. L'organisation terroriste Al-Qaida a vu dans cette publication une nouvelle provocation et a de nouveau menacé le magazine dans son média de propagande « Una Umma ». « Si votre liberté d'expression ne respecte aucune limite, préparez-vous à faire face à la liberté de nos actions », a averti le groupe djihadiste. 

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