96 345 nouveaux emplois créés au cours des quinze derniers mois

El Gobierno de Marruecos apuesta por la industria nacional como motor de modernización y creación de puestos de trabajo

PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ - Journée nationale de l'industrie marocaine

Le ministre marocain de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a expliqué lors de la première édition de la Journée nationale de l'industrie, organisée conjointement avec l'association patronale CGEM, qu'avec près de 100 000 emplois créés depuis le début de l'année, le pays est en bonne voie pour atteindre l'objectif de 400 000 emplois dans le secteur industriel. Un objectif qui sera atteint grâce à la formation professionnelle, à la recherche et à l'innovation. "Tout est possible avec nos compétences et nos moyens", a-t-il ajouté.

Après avoir lu un message du Roi Mohammed VI, qui a servi à inaugurer cette rencontre entre le gouvernement, les législateurs, les organismes publics et les entreprises du secteur privé, le chef de l'industrie a rappelé que l'année 2022 s'est clôturée avec un total de 37 milliards d'euros d'exportations industrielles, soit une augmentation de 31% par rapport à 2021.

Mezzour a souligné que la nouvelle ère industrielle au Maroc remonte à 1960, de grands travaux d'infrastructure ont été entrepris dans le pays pour aboutir aux mégaprojets qui marquent la situation économique actuelle du Maroc comme c'est le cas du port Tanger Med, "une fierté pour le pays", sans oublier les records que le Maroc a battus en termes d'exportations et dans les secteurs de l'automobile, du textile et de l'agro-alimentaire. 

evento-casablanca-industria-marruecos

Pour sa part, Chakib Alj, président du patronat marocain CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc) a expliqué que tous ceux qui font partie du secteur privé sont mobilisés pour que l'industrie devienne l'avenir économique du pays. Pour ce faire, il a mis l'accent sur deux aspects principaux : l'investissement dans la R&D (le Maroc investit 0,8 % de son PIB par rapport à d'autres pays développés qui investissent 2,8 %) et l'intelligence artificielle.

Alj a invité les entreprises à profiter des 30 millions d'euros mis à disposition par le gouvernement marocain pour promouvoir la croissance économique en 2023.

Le leader du patronat marocain a rappelé l'objectif d'améliorer la compétitivité de l'industrie marocaine en se tournant vers les opportunités offertes par l'Afrique en tant qu'important fournisseur d'énergie et de matières premières et en augmentant les exportations marocaines vers les pays africains. 
 

evento-casablanca-industria-marruecos-

Lors de cette première édition de la Journée nationale de l'industrie, les acteurs du secteur industriel et les institutions concernées ont participé pour discuter des objectifs, des défis et des solutions possibles pour le bon positionnement du Maroc dans l'arène internationale afin de générer des emplois et de privilégier la qualité du produit "Made in Morocco".

Cette première Journée nationale de l'industrie a eu un programme de discussion divisé en cinq grands axes de débat, axés sur les leviers de consolidation de la compétitivité industrielle, l'intégration sociale et le "Made in Morocco", les compétences dans les secteurs industriels, la décarbonisation et l'efficacité énergétique et hydrique pour l'industrie, et enfin le financement de l'investissement productif. 

S'agissant de l'investissement productif pour la relance de l'industrie, Mouhcine Jazouli, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l'investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques, a expliqué la Charte de l'investissement, qui s'articule autour de trois axes essentiels : La gouvernance au service du développement de l'industrie locale, le climat des affaires et les primes d'encouragement à l'investissement, qui peuvent être sectorielles ou territoriales et sont accordées en fonction du nombre d'emplois créés, en dédiant 30% des postes aux femmes, en travaillant avec les métiers d'avenir, en s'intégrant localement et en assurant la pérennité de l'entreprise.

evento-casablanca-industria-marruecos

A son tour de parole, Mohammed Benchaaboun, Directeur Général du Fonds Mohammed VI pour l'Investissement, a évoqué l'importance de l'accès au financement pour le développement de l'industrie, soutenant que ces fonds accompagnent les entreprises industrielles et que ces dernières doivent disposer d'infrastructures suffisantes, de zones industrielles, d'une politique énergétique, de recherche et d'innovation, ainsi que d'un capital immatériel constitué par des ressources humaines formées à travers la formation professionnelle et la recherche.

Le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, a précisé la relation étroite entre la logistique et le développement de l'industrie et de la compétitivité. Selon lui, le Maroc consolide cette relation à travers sa stratégie portuaire, ses réformes et ses services de transport en tant qu'exemple, reflétant la croissance de l'économie marocaine dans toutes les régions. Quant aux principales dimensions du plan d'action, Adeljalil en a cité trois : la poursuite du développement de l'infrastructure, l'accompagnement des opérateurs privés et l'amélioration de la gouvernance publique et privée. 

Le vice-président de la CGEM et président de la Commission Innovation et Développement Industriel de la CGEM, Mohamed Bachiri, a insisté sur le fait que les pouvoirs publics et les acteurs privés doivent travailler ensemble pour développer l'industrie locale dans toutes les régions marocaines, avec comme premier défi l'innovation dans la recherche de la qualité. Le président a souligné que "le robot nous apporte l'emploi et ne nous l'enlève pas".

evento-casablanca-industria-marruecos

Le président de la Fédération marocaine de la plasturgie, Hicham El Haid, a indiqué que le MIC a lancé des programmes pour donner la priorité au produit marocain, soulignant que le taux d'intégration est un facteur impactant la compétitivité pour donner de la souveraineté à l'industrie marocaine.

Pour sa part, Mounir El Bari, président de la Fédération des industries forestières, des arts graphiques et de l'emballage, a souligné l'importance de la promotion de l'économie verte et comment les déchets industriels peuvent être des matières premières qui peuvent être réutilisées en leur donnant une seconde vie, et générer en effet plus de 80 000 emplois en misant sur l'emballage vert, en particulier dans les secteurs vitaux pour le Maroc tels que l'agroalimentaire.

Dans un panel spécial, Aouatif Hayar, ministre de la Solidarité, de l'Inclusion sociale et de la Famille, a souligné le rôle des femmes dans l'économie, rappelant que les femmes ingénieurs représentent 40 % de la main-d'œuvre dans le secteur industriel. La ministre a exhorté les acteurs industriels à offrir aux femmes vivant dans les autres régions du pays l'opportunité et l'infrastructure nécessaires pour pouvoir travailler dans leurs villes, en renforçant les technologies qui peuvent répondre aux besoins de ces régions tels que l'eau, le traitement des déchets, la compétence féminine et la formation professionnelle.

evento-casablanca-industria-marruecos

Younes Sekkouri, ministre de l'Inclusion économique, des Petites entreprises, de l'Emploi et des Compétences, a souligné que le défi est d'abord la question des ressources humaines et la nécessité de la formation professionnelle compte tenu des nouveaux besoins des pays industrialisés, ensuite l'implication de l'industrie et l'amélioration de l'innovation en plus d'une bonne orientation et de l'ouverture aux nouvelles technologies afin d'avoir des ressources humaines de haute qualité.

Dans son discours en tant que présidente de l'Association des régions du Maroc, Mbarka Bouaida, a déclaré que la meilleure façon de stimuler l'industrie dans les régions est de créer des pôles économiques capables de générer des emplois, de renforcer leurs infrastructures, de domicilier et de créer des zones industrielles, et de créer des centres régionaux de formation aux métiers et aux compétences. Bouaida a insisté sur la nécessité d'avoir une stratégie industrielle territorialisée afin de travailler sur les particularités de chacune des régions, soulignant que le Maroc n'a pas encore de vision industrielle pour ses différents territoires.

Deux accords ont été signés au cours de la journée : l'un entre le ministère de l'Industrie et du Commerce (MIC) et la CGEM et l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) pour promouvoir la banque de projets ; l'autre entre le MIC et la CGEM pour travailler ensemble à l'amélioration du secteur industriel et au soutien des entreprises marocaines.

evento-casablanca-industria-marruecos

Dans le panel suivant sur les compétences des secteurs industriels, le président de l'Association marocaine des industries du textile et de la mode, Anass El Ansari, a parlé du secteur informel et des importations du secteur textile en tant que principal employeur industriel au Maroc.

Mohammed El Bouhnadi, président de la Fédération nationale des industries agroalimentaires, a quant à lui parlé du secteur pharmaceutique comme d'un secteur stratégique avec 50 laboratoires industriels, 12 000 pharmacies et 60 000 employés. El Bouhmadi a précisé à cet égard que l'établissement d'une industrie pharmaceutique régionale nécessite la création d'un "hub régional" en garantissant l'aspect réglementaire et l'infrastructure nécessaire.

Pour sa part, Adil Zaidi, président de la Fédération de l'automobile, a abordé la question du branding "Made in Morocco", un objectif qui nécessite, pour être atteint, d'abord d'offrir des marchés aux entreprises, avec le marché national comme un facteur important pour donner de la force à ce concept, en facilitant le traitement tout au long de la vie de l'entreprise et pas seulement à son démarrage. Zaidi a insisté sur le fait que le Maroc produit, mais cherche encore les moyens de se vendre et d'atteindre le consommateur, et souligne ainsi l'importance de se placer sur les radars internationaux pour rendre le produit marocain visible.

evento-casablanca-industria-marruecos

En tant que représentante de l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), Loubna Tricha a souligné que l'industrie se taille la part du lion dans les centres de formation de l'OFPPT, consciente des transformations de l'économie et des marchés à l'échelle mondiale. En effet, ils travaillent avec les étudiants sur les compétences, l'esprit industriel, l'économie verte, l'économie 4.0 et l'intelligence artificielle pour les métiers du futur. 

Pour le président du Groupement marocain des industries aéronautiques et spéciales, Karim Chaikhi, la formation des compétences est primordiale pour les besoins de l'industrie. Chaikhi a donné l'exemple de l'Institut Aéronautique ouvert en 2011 en partenariat avec le secteur public et privé qui a eu 400 diplômés à sa création pour arriver aujourd'hui à former 2.000 étudiants par an en plus de sa mission de formation continue dédiée aux départements des Ressources Humaines.

Le président de la Fédération des industries du cuir, Azeddine Jettou, a mis en exergue le taux de croissance du secteur du cuir en 2022, qui a atteint 25%, le qualifiant de bon résultat, mais pas satisfaisant.  Il a également souligné le problème dont souffre le secteur car les jeunes le sous-estiment souvent et ne le considèrent pas comme attractif. Et comme solution, il a proposé de pérenniser cette industrie en changeant la vision traditionnelle et en formant une nouvelle génération de jeunes capables de manipuler des machines informatisées ; rappelant que dans la région de Fès, une zone industrielle de 50 hectares est en train d'être créée pour l'industrie de haute technologie.

evento-casablanca-industria-marruecos

Dans le domaine de la décarbonisation et de l'efficacité énergétique et hydrique, El Hafidi Abderrahimm, directeur général de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, a indiqué que le Maroc termine cette année avec une consommation d'énergie renouvelable de plus de 40%, dont 20% pour l'industrie marocaine. Et pour que le Maroc réduise sa dépendance énergétique, il doit s'engager sur la voie de la décarbonisation, avec des stratégies de stockage des énergies renouvelables, pour atteindre plus de 50 % de consommation d'énergies renouvelables d'ici 2030.

Mehdi Tazi, vice-président général de la CGEM, a mis en lumière les phénomènes de sous-capitalisation des entreprises marocaines, le secteur informel, l'effet de l'inflation et les crises successives que le monde a connues et leurs répercussions sur l'économie marocaine.  C'est pourquoi ¨Tamwilcom¨ représente, selon son directeur général, Hicham Zanati Serguini, une alternative pour ouvrir le marché du financement dans le cadre d'un partenariat entre l'Etat et le secteur financier privé.

Dans ce contexte, Youssef Alaoui, président du groupe CGEM à la Chambre des conseillers, a souligné que le "Crédit Daman" offert par la CGEM est un soutien important aux entreprises.

evento-casablanca-industria-marruecos

Mohammed El Kattani, vice-président du Groupement professionnel des banques marocaines, a souligné le rôle des banques dans l'accompagnement des entreprises porteuses de projets. Il a affirmé que le vrai problème réside dans l'insuffisance de leurs fonds propres, précisant que les banques sont aussi des entreprises à la recherche de ressources et que la solution pour les entreprises marocaines réside dans le marché africain grâce à la nouvelle zone de libre-échange qui leur donne l'opportunité de s'internationaliser facilement.

Le président du Conseil d'administration de la Bourse de Casablanca, Kamal Mokdad, a indiqué qu'il y a actuellement 24 sociétés industrielles à la Bourse de Casablanca avec une capitalisation de 16 milliards d'euros, ce qui représente un tiers du total de la Bourse de Casablanca. Il a conclu son intervention par trois recommandations pour une bourse dynamique et plus accessible : introduire le leitmotiv public, ancrer la bourse dans la stratégie sectorielle et en faire une priorité nationale avec l'appui des pouvoirs publics.

Enfin, la journée s'est achevée en mettant l'accent sur les différentes dimensions du véritable message qui appelle les acteurs de l'économie marocaine à entrer dans la nouvelle ère industrielle en se concentrant sur les priorités pertinentes : la création d'offres d'emploi, l'adaptation des cursus universitaires et des centres de formation professionnelle aux besoins du secteur industriel marocain, la transition durable et le développement territorial.  

evento-casablanca-industria-marruecos

Le vice-président de la CGEM, Mohamed Bachiri, a conclu la réunion en affirmant que le monde change et que la situation se complique de jour en jour, c'est pourquoi le Maroc doit adapter son potentiel économique afin d'atteindre la souveraineté sanitaire, alimentaire et énergétique en améliorant les zones industrielles et en formant son capital humain.

Envíanos tus noticias
Si conoces o tienes alguna pista en relación con una noticia, no dudes en hacérnosla llegar a través de cualquiera de las siguientes vías. Si así lo desea, tu identidad permanecerá en el anonimato