Le groupe marocain EMI prévoit de continuer à investir à Niamey, la capitale du Niger, différents fonds dans le domaine commercial et économique afin de mettre en place une infrastructure dans le cadre d'une initiative à long terme, menée par Rabat, qui cherche à se positionner et à obtenir une présence commerciale sur le continent africain.
Le maire de Niamey, Omar Dougari, a déclaré que le Groupe a investi 3,3 milliards de dollars dans des projets d'infrastructure dans la capitale. On estime que la mise en œuvre complète de ce projet prendra huit ans. Selon le chef du groupe marocain, Ahmed Lofti, "le nombre de projets est de huit et ils seront réalisés sur huit ans. La plupart d'entre eux feront l'objet de contrats de partenariat public-privé".
Les projets comprennent la construction d'un complexe agroalimentaire comprenant une usine d'engraissement de bovins, des cultures fourragères, la construction d'un nouvel abattoir, une section de transformation de la viande, l'élevage de volailles et la production de lait et de fromage, ainsi que la construction d'une "nouvelle ville" comprenant 36 960 logements sociaux et un centre commercial de 1 050 hectares.
Parallèlement, le groupe EMI mettra en œuvre un nouveau projet de "ville intelligente" sur les rives du fleuve Niger avec 20 000 lampadaires solaires fabriqués au Maroc, ainsi que la création d'une zone industrielle dont les produits devraient être exportés.
À cet égard, le Maroc se positionne de manière exponentielle sur le plan économique dans le pays depuis des années. À tel point que l'une des banques marocaines les plus pertinentes dans le pays, le Groupe Banque Centrale Populaire, a acquis en 2017 la Banque Internationale d'Afrique-Niger, deuxième établissement bancaire du Niger.
Les experts économiques assurent que "la croissance des investissements des entreprises marocaines en Afrique au cours des dernières années fera prospérer encore plus leurs activités dans les différents domaines où elles opèrent avec l'entrée en vigueur de la Zone de Libre Echange Continentale au milieu de cette année."
La Direction marocaine des études et prévisions financières a publié en mai dernier un rapport révélant l'augmentation des investissements du Maroc dans différents pays africains. On estime que ces transactions sont passées d'environ "907 millions de dirhams (101 millions de dollars) en 2007 à 5,4 milliards de dirhams (600 millions de dollars) en 2019".
Le commandement exécutif a affirmé que "ces investissements consistent principalement en des investissements directs dans les pays d'Afrique subsaharienne, et représentent 47% du total des investissements." Ces projets de partenariat dans lesquels le Maroc est leader se déroulent dans des "secteurs vitaux" tels que la promotion immobilière, l'électricité, la pêche, la santé, les transports, les banques et les assurances, parmi les plus pertinents.
À cet égard, il a souligné la présence de Bank Africa en tant qu'institution bancaire qui jouit d'une position distinguée sur le continent en tant que "groupe marocain multimarques", puisqu'elle est présente dans plus de 30 pays, dont différents États africains, qui emploient plus de 15 000 personnes dans le monde.