Le ministre marocain des affaires étrangères a condamné ce qu'il considère comme "une hostilité médiatique sans précédent" lancée par l'Espagne contre le Maroc

Marruecos acusa a España de ocultar el verdadero motivo de la crisis

PHOTO/REUTERS - Le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita

Le Maroc, confronté à la crise migratoire de Ceuta qui a provoqué l'entrée de plus de 8 000 personnes de manière illégale par le poste frontière de Tarajal, est resté totalement silencieux. Jusqu'à jeudi, le Royaume alaouite a annoncé que l'ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, appelée pour des consultations mardi dernier à Rabat, "ne reviendra pas tant que la crise durera et la crise n'est pas due à la présence de Brahim Ghali sur le sol espagnol, mais à son manque d'explication et de respect", comme l'a expliqué le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, lors d'une apparition devant la presse.

Enfin, le Maroc rompt le silence qui l'a caractérisé et accuse le gouvernement espagnol d'avoir essayé ces derniers jours de détourner l'attention de l'opinion publique et d'effectuer des manœuvres pour cacher la véritable raison de la crise avec le pays nord-africain. Selon l'agence de presse officielle MAP, M. Bourita a exhorté l'Espagne à reconnaître et à assumer "ses graves attitudes" et à éviter le "double langage".

De même, le ministre marocain des affaires étrangères a insisté sur le fait que "le Maroc continuera à demander des clarifications et à considérer que c'est le fond de la crise". "Le Maroc ne procède pas au chantage, le Maroc est clair sur ses positions, ses actions et son attitude", a affirmé Bourita, dans une réponse claire aux propos de la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles.

Atalayar_MArgarita Robles, ministra de Exteriores en Funcione

La ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, a lancé ces dernières heures un avertissement ferme au pays alaouite : "Nous ne jouons pas avec l'Espagne. Nous n'accepterons pas le moindre chantage". Parallèlement, M. Robles a accusé Rabat de violer délibérément les règles du droit international en "jetant" des mineurs pour qu'ils franchissent la frontière, mettant ainsi leur santé et leur intégrité en danger.

Bourita a condamné ce qu'il considère comme "une hostilité médiatique sans précédent" lancée en Espagne contre le Maroc. Selon le ministre marocain des affaires étrangères, les termes utilisés dans cette campagne, tels que "chantage", "agression" ou "pays sous-développé", montrent que "certains milieux en Espagne devraient mettre à jour leurs connaissances sur le Maroc".

Alors que le passage des accusations entre Rabat et Madrid est en cours, aux premières heures de jeudi à vendredi, 30 migrants ont réussi à accéder à Melilla après avoir sauté la double barrière qui sépare la ville autonome du Maroc. Le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, dans une interview sur Cadena COPE, a déclaré qu'ils seront tous "localisés et les procédures appropriées seront faites pour que, s'ils ne méritent pas de protection internationale, ils soient renvoyés". 

Atalayar_Grande-Marlaska

Selon le ministre de l'Intérieur lui-même, la situation "est plutôt normale, compte tenu de ce qu'ont été les jours précédents et de la situation à laquelle nous avons dû faire face depuis le début et avec les moyens nécessaires". En ce sens, ils ont renvoyé la plupart des adultes qui ont traversé de manière inappropriée. Grande-Marlaska a confirmé que 6 500 des 8 000 migrants entrés illégalement ont déjà été renvoyés.

Position de l'Association Sahraouie pour la Défense des Droits de l'Homme (ASADEDH) sur la situation de Brahim Ghali

De l'Association Sahraouie pour la Défense des Droits de l'Homme (ASADEDH) ont exprimé leur "surprise et perplexité" à la lecture du rapport remis au Magistrat de la Cour n°5 de la Cour Nationale sur la situation de Brahim Ghali en Espagne. Selon l'ASADEDH, le rapport dit : 

  1. Que Brahim Ghali a été enregistré à l'hôpital sans nationalité.
  2. Qu'il a été enregistré sous le nom de Mohamed Benbatouch.
  3. Qu'il était accompagné d'un médecin étranger (algérien).
  4. Le rapport sur son état de santé provient d'un hôpital militaire d'Alger.
Atalayar_Crisis migratoria Ceuta Marruecos

Aussi, l'association a indiqué que Brahim Ghali a prétendu qu'il ne signerait aucune convocation du juge sans la présence d'un représentant de l'ambassade d'Algérie à Madrid, de sorte qu'ils affirment que Ghali a encouru avec l'approbation et la complicité des "autres" dans le crime grave d'usurpation et de falsification d'identité.

L'ASADEDH affirme que "Ghali a renié ses origines et ce pour quoi il était censé se battre, il a donc condamné la RASD autoproclamée à cesser d'exister".
 

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