Au cours des cinq prochaines années, les importations en provenance de Turquie devraient atteindre une valeur de 90% afin de réduire le déficit commercial entre les deux parties

Marruecos anuncia la entrada en vigor de nuevos aranceles a productos turcos

PHOTO/REUTERS - Vue générale du port à conteneurs Tanger-Med à Ksar Sghir, près de la ville côtière de Tanger

Le Maroc vient de faire une annonce importante pour l'économie nationale. Le Royaume confirme qu'à partir de maintenant, de nouveaux droits de douane seront imposés aux importations en provenance de Turquie. Il s'agit d'un nouvel amendement convenu en octobre 2020 suite à une révision du traité dans le cadre de l'Accord de libre-échange (ALE) signé par les deux pays. 

Désormais, le royaume alaouite imposera officiellement de nouvelles taxes sur certains produits turcs arrivant dans le pays et entrant sur son marché. Cette nouvelle mesure intervient après des années de plaintes visant à limiter le déficit commercial entre les deux nations et devient enfin une réalité. Cette mise à jour s'accompagne de l'introduction de droits de douane sur environ 1 200 produits d'origine turque. Ceux-ci appartiennent généralement à certains secteurs économiques tels que le textile, l'automobile, la métallurgie, le bois et l'électricité.

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La nouvelle a été annoncée par l'Administration des aides et des impôts indirects (ADII) du Maroc. L'organisation a publié le document juridique n° 6328/222 et a officialisé l'entrée en vigueur de cette nouvelle mise à jour, qui modifie l'ALE Maroc-Turquie. 

On s'attend à ce qu'au cours des cinq prochaines années, s'il n'y a pas de changements et si elle suit ce qui a été établi, la mesure soit efficace. Il a également été annoncé qu'au moment de sa résiliation, il sera renouvelable. Les experts économiques prévoient que les droits de douane sur les importations de certains produits turcs atteindront 90 % de la valeur des produits. 

Cette nouvelle mesure a été saluée par certains experts économiques. Depuis quelques années, ils mettent en garde contre le problème émergent des produits turcs. Beaucoup affirment que les droits de douane, de cette manière, affaiblissent et mettent hors concurrence de nombreuses entreprises et commerces minoritaires du pays

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C'est le cas de la chaîne de magasins turque Bim, qui a été fortement critiquée en 2020. De nombreux experts et commerçants dans le domaine sont allés jusqu'à affirmer que sa présence représente un danger pour les petits détaillants, car elle compte plus de 500 magasins rien qu'au Maroc et constitue le deuxième réseau de magasins de l'entreprise dans le monde. Certains ont même décrit l'expansion de l'entreprise comme une invasion de produits marocains. 

Cela a créé une vague de critiques à l'encontre de l'administration marocaine. Pour beaucoup, la marque marocaine n'est pas protégée contre les importations en provenance d'autres pays, ce qui nuit gravement à l'économie. Au cours de cette vague de mécontentement, l'ancien ministre marocain du Commerce, Moulah Hafid Elalami, a dû clarifier la question afin d'apaiser la situation. Selon lui, son ministère prendra une série de mesures pour protéger les commerçants et les entreprises locales de l'arrivée des multinationales étrangères

L'Accord de libre-échange Maroc-Turquie a été officialisé en 2006, bien que l'idée remonte à 2004, date à laquelle des documents ont été signés avant sa mise en œuvre. Il s'agit d'un accord qui a toujours cherché à promouvoir l'expansion du commerce et des relations entre les deux pays, en éliminant tout obstacle de manière harmonieuse, et qui intensifiera la coopération mutuelle. Cela a été établi par des conditions de concurrence égales pour les deux parties. 

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Bien qu'au début, cela semblait apporter de bons avantages, au fil du temps, le Maroc a pensé plusieurs fois à rompre ce contrat avec la Turquie. Au fil des ans, un déficit commercial de 1,2 milliard de dollars avec la Turquie est apparu, et il a déjà été question à plusieurs reprises qu'il n'était pas bénéfique pour le Royaume. 

"Nous sommes prêts à mettre fin à certains accords qui nuisent à notre économie et aux intérêts du Maroc", a déclaré Elalamy en 2018, alors qu'un déficit commercial de 16 milliards de dirhams a été obtenu. 

En 2020, l'ancien ministre a déjà déclaré que la négociation du traité avec la Turquie fait partie des projets du Maroc, car elle affecte sérieusement l'économie nationale. Avec ces nouveaux tarifs, il est à espérer que la situation sera ramenée à celle des premières années du traité et que les relations pourront être bénéfiques pour les deux parties.

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