Le gouvernement marocain assure que cette mesure favorisera la "justice sociale" au milieu d'un contexte économique "exceptionnel"

Marruecos incrementa los impuestos a las grandes empresas para estimular la economía

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En vue du budget national de l'année prochaine, le gouvernement marocain a adopté une réforme fiscale destinée aux grandes entreprises dans le but "d'enregistrer des rendements plus élevés pour faire face aux conditions défavorables" et "d'augmenter la contribution de ces entreprises au développement et à la protection sociale", rapporte Al-Arab.

Grâce à ce que Rabat a appelé des "mécanismes de solidarité", les grandes entreprises augmenteront progressivement leur taux de contribution afin de stimuler l'économie nationale. Selon le journal arabe, les entreprises dépassant 100 millions de dirhams (9,2 millions de dollars) devraient augmenter leur taux de cotisation de 35 %, tandis que celles qui gagnent moins que ce montant seront taxées à 20 %.

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Le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, a déclaré qu'il trouvait "juste" que les entreprises qui gagnent plus paient plus d'impôts, notant que le pays se trouve dans une situation "exceptionnelle". "Il est nécessaire que nous contribuions tous à la réalisation de la justice sociale", a-t-il déclaré. En ce qui concerne les entreprises, Akhannouch a souligné qu'elles ont "un rôle clé dans la consolidation de la cohésion sociale et dans la protection des projets de l'État". 

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Pour sa part, la ministre de l'Économie et des Finances, Nadia Fattah Al-Alawi, a souligné que le contexte actuel exige que "chacun contribue à la prise en charge des dépenses". Comme Akhnnouch, elle a évoqué la "justice sociale" et a souligné que, malgré cette mesure, le gouvernement s'est engagé à stimuler l'investissement dans les secteurs public et privé. 

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"L'investissement est un mécanisme clé pour jeter les bases d'une croissance durable qui offre des possibilités d'emploi et des ressources financières pour divers programmes sociaux et de développement, conformément aux directives du roi Mohammed VI", a expliqué Fattah Al-Alawi.

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La Commission des finances et du développement économique a énuméré certaines des industries qui seront affectées par cette mesure, telles que les compagnies pétrolières et de carburant et le secteur financier et bancaire. À cet égard, Hakim Marrakchi, responsable du comité fiscal et douanier de la Confédération générale des entreprises du Maroc, a souligné à Al-Sharq que l'augmentation de la taxe sur les banques n'entraînera pas une hausse des taux d'intérêt sur les prêts. Toutefois, il a averti qu'à moins d'une action de la banque centrale, "la chute des bénéfices des banques pourrait entraîner un ralentissement de la croissance de leurs actifs et donc réduire le volume des prêts".

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Selon les données recueillies par Al-Arab, les bénéfices de sept grandes entreprises du secteur de la distribution de carburant s'élevaient à 1,68 milliard de Dh (93 millions de dollars) par an. Ces revenus proviennent de la vente d'essence au cours des quatre dernières années.

À cet égard, l'économiste Rashid Sari - cité par les médias arabes - estime que le moment est venu de promulguer une taxe sur les entités travaillant dans le secteur des hydrocarbures. 

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D'autre part, l'analyste économique Muhammad Sharqi souligne que cette mesure est un moyen pour l'État de "soutenir et d'encourager les investissements". Il souligne également la nécessité pour les grandes entreprises qui ont réalisé d'importants bénéfices en temps de crise de "faire preuve de solidarité avec les besoins sociaux face aux défis internationaux et nationaux", tels que les conséquences des sécheresses qui ont touché le Royaume. 

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Selon Sharqi, le programme de protection sociale a besoin d'un financement de quelque 51 milliards de Dh (4,6 milliards de dollars) après l'annonce de la couverture médicale de quelque 11 millions de citoyens.

En plus de couvrir les dépenses de protection sociale, cette mesure permettra d'accélérer les investissements, d'offrir davantage de possibilités d'emploi aux jeunes et de réduire le taux de chômage de 11 %, explique Sharqi. Elle permettra également de réduire la dépendance à l'égard des financements et des emprunts extérieurs.

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