La lutte d'Amnesty International contre le gouvernement marocain remonte au moins à 2014 ; depuis lors, Rabat s'est plainte que l'organisation a consacré 72 rapports à critiquer ou à condamner le pays du Maghreb

Marruecos insiste a Amnistía que aporte pruebas de que espió a un periodista

PHOTO/TRIANA TORRERO - Saadeddine El Othmani

Vendredi, le gouvernement marocain a de nouveau demandé à Amnesty International (AI) de fournir des preuves qu'elle a espionné le journaliste Omar Radi après avoir piraté son téléphone avec un programme fourni par une société israélienne, comme l'indique l'accusation publique émise par cette organisation le 22 juin. Depuis lors, le gouvernement de Rabat a nié les accusations et a exigé à trois reprises qu'AI fournisse des preuves de ce prétendu espionnage. 

Ce vendredi, c'est le président du gouvernement, Saadeddine El Othmani, qui a demandé à l'agence officielle MAP de lui remettre "une copie du rapport de l'expert scientifique (du téléphone) ou de le rendre public" car il considère que ses accusations "sont dénuées de tout fondement scientifique". 

Au début, la rumeur disait que le gouvernement était sur le point de fermer le bureau d'Amnesty au Maroc - qui d'autre part est très peu présent, car les autorités ont interdit une grande partie de ses activités - mais dans la déclaration de ce vendredi, le ton est moins frontal. Ainsi, Otmani déclare que son gouvernement "reste ouvert au dialogue constructif qui exige (d'Amnesty) de présenter des preuves pour démontrer ses accusations, ou de corriger sa position en signe de bonne foi pour rétablir la confiance. 

L'impasse dans laquelle se trouve AI avec le gouvernement marocain est de longue date, remontant au moins à 2014 ; depuis cette date, Rabat se plaint que l'organisation a consacré 72 rapports à critiquer ou à condamner le pays du Maghreb, ce qui, selon le gouvernement, reflète la "fixation" d'Amnesty sur le Maroc. 

Pour sa part, Amnesty a déclaré que le Maroc a déjà eu recours par le passé à des écoutes téléphoniques contre les dissidents et que son gouvernement "est responsable de l'intimidation, de la persécution et de la criminalisation des défenseurs des droits de l'homme et des journalistes".

Envíanos tus noticias
Si conoces o tienes alguna pista en relación con una noticia, no dudes en hacérnosla llegar a través de cualquiera de las siguientes vías. Si así lo desea, tu identidad permanecerá en el anonimato