Le Nigeria a approuvé l'accord entre NNPC et la CEDEAO

Marruecos y Nigeria estarán unidos por un nuevo gasoducto

PHOTO/ARCHIVO - Le gazoduc, promu par l'Office National des Hydrocarbures et des Mines du Maroc (ONHYM) et la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), reliera les deux pays et sera long de plus de 7000 kilomètres

Le Conseil exécutif judiciaire du Nigeria a donné son feu vert à l'accord entre la Société nationale de pétrole du Nigeria (NNPC) et la Communauté économique des états d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour la construction d'un nouveau gazoduc reliant le Nigeria au Maroc.

À la suite de la réunion d'hier avec le Conseil exécutif fédéral nigérian, le ministre d'État aux affaires pétrolières, Timipre Sylva, a annoncé que la compagnie pétrolière nationale, la NNPC, a été autorisée à conclure un accord avec la CEDEAO, le groupe nord-africain de pays favorisant l'intégration économique, pour la construction du gazoduc Nigeria-Maroc.

Selon la presse nigériane, qui a largement relayé cette information, le ministre Sylva a rappelé que le projet en est encore à un stade précoce de conception technique. Le coût final sera déterminé au fur et à mesure de l'avancement des plans du projet. Lors de son discours, le membre du gouvernement nigérian a souligné l'importance de ce nouveau gazoduc et les possibilités qu'il offre : "ce gazoduc transportera du gaz vers 15 pays d'Afrique de l'Ouest et vers le Maroc, et à travers le Maroc vers l'Espagne et l'Europe".

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Le média profite de la nouvelle pour rappeler que le projet de gazoduc Nigeria-Maroc a été proposé en 2016 lors des négociations d'un accord entre la Société nationale de pétrole du Nigeria (NNPC) et l'Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM). Le nouveau projet, approuvé le 1er juin, reliera le gaz nigérian à tous les pays côtiers d'Afrique occidentale : Bénin, Ghana, Togo, Liberia, Côte d'Ivoire, Sierra Leone, Guinée, Gambie, Guinée-Bissau, Sénégal et Mauritanie, en passant par Tanger et en terminant à Cadix.

Les premiers indices de la construction du pipeline, qui sera le plus long du monde, sont apparus en 2018 lorsque le conseiller média du président nigérian Muhammadu Buhari, Tolu Ogunlesi, a signalé sur son compte Twitter qu'un accord avait été conclu entre la NNCP et l'Office des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM). Le président a déclaré : "Le Nigeria et le Maroc coopèrent pour construire le plus long gazoduc du monde", ajoutant qu'"il acheminera le gaz du Nigeria au Maroc vers l'Europe, en passant par 11 pays d'Afrique occidentale".

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Selon un communiqué de presse publié par la société australienne Worley, la société choisie pour réaliser les études préliminaires du projet et concevoir le gazoduc : "Une fois achevé, le gazoduc de plus de 7 000 kilomètres de long, promu par l'Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM) et la Société nationale de pétrole du Nigeria (NNPC), reliera le Nigeria au Maroc, traversera 13 pays d'Afrique de l'Ouest et s'étendra jusqu'en Europe. Il s'agira du plus long pipeline offshore du monde et du deuxième plus long pipeline global".

Une solution possible à la crise du gaz

L'accord entre le Maroc et le Nigeria intervient à un moment clé de la crise du gaz. Les autorités des deux pays ont choisi l'entreprise australienne Worley pour élaborer la conception et le tracé du gazoduc, qui sera long de plus de 7 000 kilomètres et traversera treize pays jusqu'à Cadix.

Cette mise en service intervient à un moment crucial pour l'Espagne, après que l'Algérie a décidé de fermer le 31 octobre le gazoduc Maghreb-Europe en raison d'une crise diplomatique avec le royaume alaouite.

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Le nouveau gazoduc, également appelé gazoduc Afrique-Atlantique, "contribuera à stimuler les industries et les économies locales en fournissant une source d'énergie fiable et durable. Il soutiendra également le développement industriel et créera des possibilités d'emploi", rapporte Worley. Grâce à ce nouveau gazoduc, les États situés le long du tracé pourront exporter du gaz vers les pays voisins et les États européens.

Pour développer un projet aussi ambitieux, Worley va mobiliser tous ses bureaux dans le monde. Les services généraux ont été confiés à Intecsea, la société de conseil en ingénierie offshore des Pays-Bas. Ils seront responsables de la mise en œuvre du projet et de la supervision de l'étude d'ingénierie.

Les études sur l'impact du pipeline terrestre, l'évaluation de l'impact environnemental et social et l'acquisition de terrains seront réalisées par l'équipe britannique. D'autre part, l'étude de faisabilité sera commandée par le réseau de bureaux situés en Afrique et en Inde.
 

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