Marruecos establece su primer sistema de producción de hidrógeno verde
Le Maroc fait les premiers pas dans la production d'hydrogène vert et consolide son engagement en faveur des énergies renouvelables. En témoigne l'installation du premier système de production d'hydrogène vert du pays, fruit d'une initiative conjointe entre l'Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et l'Université polytechnique Mohamed VI (UM6P).
Ce micro-système pilote vise à produire de l'hydrogène sans carbone à partir d'un électrolyseur et de panneaux solaires photovoltaïques, ainsi qu'à fabriquer d'autres produits tels que l'ammoniac, le méthane et les carburants verts. Le projet fait partie de "Power-to-X", un programme durable pour la production de carburant synthétique et le stockage d'énergie à long terme au Maroc, destiné à promouvoir la mobilité durable dans le pays.
"En plus d'être un outil de recherche et d'innovation, ce micropilote jouera un rôle clé dans la formation et le développement des compétences du personnel de l'IRESEN et de l'UM6P et de leurs partenaires dans l'écosystème de l'hydrogène au Maroc", notamment la Commission nationale de l'hydrogène et le Cluster Green H2 Maroc, selon le communiqué de presse de l'organisation. Le projet vise ainsi à encourager les investissements et les recherches des étudiants, techniciens, ingénieurs et gestionnaires des secteurs public et privé.
Avec l'amélioration des infrastructures d'énergie renouvelable, le Maroc se positionne comme un pays potentiel pour produire de l'hydrogène vert à faible coût et répondre à la demande énergétique de l'Europe. La crise provoquée par le conflit russo-ukrainien et les sanctions occidentales contre le gaz russe obligent le continent à chercher des alternatives énergétiques dans des pays comme le Maroc pour soutenir la sécurité énergétique en Europe, notamment face à l'hiver.
L'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) a récemment publié un rapport qui prévoit que le Maroc aura le troisième coût le plus bas pour la production d'hydrogène vert en 2050. Une hypothèse très possible compte tenu de la position du royaume alaouite dans le classement des énergies renouvelables dans lequel il figure en troisième position, derrière la Chine et le Chili.
Les prévisions de l'IRENA ont été étayées par les plans du Maroc visant à accroître sa capacité non seulement dans le domaine des énergies renouvelables, mais aussi dans celui de l'approvisionnement en eau potable grâce au dessalement de l'eau. Cela attire déjà les investissements de plusieurs entreprises internationales telles que l'entreprise saoudienne ACWA Power.
L'investisseur, considéré comme un développeur privé de premier plan dans le domaine du dessalement de l'eau de mer, a exprimé son intérêt pour l'expansion de ses activités au Maroc dans les années à venir. "Nous voyons des opportunités émergentes au Maroc et en Afrique du Sud dans un avenir pas trop lointain", a déclaré le PDG de la société lors de la Conférence sur l'avenir du dessalement à Riyad.
Le Maroc, conscient des enjeux climatiques actuels comme la rareté de l'eau, a déjà mis en place une politique de dessalement en installant en 2018 l'usine de Chtouka Aitbaha à Agadir, la plus grande usine de dessalement d'Afrique. Cet engagement se poursuit avec la volonté du Maroc de développer d'autres usines de dessalement à Casablanca, Safi et Jorf Lasfar.
Au total, d'ici 2050, le Maroc devrait produire 80 % de son bouquet énergétique à partir d'énergies renouvelables et atteindre des émissions nettes nulles, conformément à l'échéance convenue au niveau international. Ces chiffres étayent le projet du Maroc de réduire sa dépendance à l'égard des combustibles fossiles importés et coûteux et de passer à des énergies renouvelables plus fiables et durables.
