Marruecos podría abastecer con energía a Reino Unido y evitarle la dependencia de Rusia
Le conflit ukrainien a un impact majeur sur les économies du monde entier. La Russie est l'un des principaux fournisseurs de gaz et de pétrole et de nombreuses puissances se sont déjà positionnées en faveur de l'arrêt de l'utilisation de ces ressources pour soutenir l'Ukraine. L'un d'entre eux est le Royaume-Uni, qui a déjà annoncé qu'il se passerait des hydrocarbures russes d'ici à la fin 2022 et qui cherche déjà des solutions. L'une d'elles serait de commencer à collaborer avec le Maroc, dont le secteur des énergies renouvelables est actuellement en plein essor.
Le Royaume-Uni a annoncé cette décision par l'intermédiaire de son ministre des Entreprises et de l'Énergie, Kwasi Kwarteng. Il a annoncé sur Twitter la décision du pays d'arrêter les importations de pétrole brut et de produits pétroliers. Entre-temps, le Premier ministre Boris Johnson s'est également exprimé sur la question et a annoncé qu'une nouvelle stratégie était adoptée pour lutter contre la crise énergétique.
"Il est temps de se passer des hydrocarbures de Poutine. Nous pouvons le faire. Ça va être dur, mais ça en vaut la peine", a commenté Johnson sur Twitter. Il a ajouté que le problème peut être résolu en utilisant des énergies renouvelables. "Nous devons travailler avec nos partenaires du monde entier pour aider à stabiliser les marchés mondiaux de l'énergie, investir massivement dans les technologies renouvelables et protéger les consommateurs britanniques, c'est ainsi que nous pourrons résister au chantage de Poutine", a poursuivi le Premier ministre.
La vérité est que le Royaume-Uni n'a pas encore confirmé quelle sera sa nouvelle stratégie. Selon Ali Seddiki, cadre de l'Agence marocaine pour le développement des investissements et des exportations (AMDIE), le Maroc pourrait être l'une des solutions à ce dilemme. "En tant que géant des énergies renouvelables, le Maroc a un énorme potentiel pour fournir ses ressources renouvelables au Royaume-Uni", a-t-il déclaré au journal en ligne britannique Express
Le Royaume est un très bon pari pour l'investissement. Le Maroc fait partie des pays qui développent les énergies renouvelables avec des paris porteurs de bonnes nouvelles pour la lutte contre le changement climatique. Grâce au climat du pays et à ses heures d'ensoleillement, comme aux rafales de vent, les différents gouvernements ont profité de ces ressources pour installer différentes zones d'énergie solaire et éolienne, qui se mélangent au mix énergétique national et provoquent moins d'émissions de carbone.
En outre, le Maroc s'engage depuis des années en faveur de l'énergie verte et l'a démontré par divers plans. Depuis 2009, la nation nord-africaine a amélioré l'efficacité énergétique du territoire et a très bien intégré ce type d'énergie. L'un des projets qui a le plus d'impact est la stratégie nationale pour le développement durable (ENDE), qui donnera la priorité à l'utilisation de sources renouvelables pour 52 % du bouquet énergétique d'ici 2030. Pour l'instant, c'est l'un des plans qui a les effets les plus positifs.
Seddiki a également déclaré que les deux pays collaborent déjà depuis un certain temps pour développer davantage ce secteur, ce qui pourrait profiter grandement aux deux parties à l'avenir. "Le partenariat avec le Royaume-Uni sur les ressources renouvelables a commencé il y a des années. Nous avons travaillé sur des programmes communs pour préparer la COP26 et nous avons vu comment les entreprises britanniques pouvaient investir", a-t-il déclaré à la presse britannique.
La guerre en Ukraine a des conséquences négatives à l'échelle mondiale et le blocus de la Russie, ainsi que les diverses restrictions, incitent Poutine à entamer une lutte acharnée contre les puissances occidentales. Le pays est l'un des plus grands exportateurs de pétrole et de gaz au monde et, en raison du manque de soutien international à sa cause, le prix du baril augmente. Le Royaume-Uni, quant à lui, utilise plus de 5 % de pétrole russe.
De nombreux pays sont gravement touchés par cette décision, mais la Russie continue de tenir bon et Alexander Novak, vice-premier ministre russe, a déjà annoncé que "le marché mondial s'effondrera sans les hydrocarbures russes". "La Russie est le plus grand fournisseur de ressources énergétiques sur le marché mondial ; les exportations énergétiques russes représentent environ 20 % du commerce mondial", a rappelé Novak à la Douma. Il a poursuivi en disant que plus on continuera à renoncer aux hydrocarbures russes, plus les prix augmenteront.
