Les élections législatives, régionales et municipales auront lieu le mercredi 8 septembre

Marruecos se prepara para las elecciones que decidirán su futuro para los próximos cinco años

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Le mercredi 8 septembre est marqué en rouge sur les calendriers de la population marocaine. Les élections qui auront lieu dans deux jours seront marquées par une série de mesures spéciales visant à assurer la sécurité de tous les électeurs en raison de la pandémie de COVID-19. Il est important de garder à l'esprit le moment délicat dans lequel se trouve le Maroc. D'une part, la crise migratoire avec l'Espagne et, d'autre part, la récente rupture des relations diplomatiques avec l'Algérie, qui marquera un tournant dans les liens de toute la région.

Dans une élection où jusqu'à 32 partis seront en lice, la bataille pour la direction du pays devrait être entre les mains des quatre principaux partis. Justice et développement, le parti actuellement au pouvoir depuis 2011, devrait l'emporter pour la troisième fois consécutive, malgré une baisse de popularité prédite par les experts. L'alternative la plus forte semble être le parti dirigé par Aziz Akhenouch, le Rassemblement national des indépendants (RNI). L'homme d'affaires marocain est ministre de l'agriculture du Maroc depuis 2007.

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Le RNI a participé au précédent gouvernement du parti de la justice et du développement, mais a été très critique à l'égard de divers aspects de son administration et promet maintenant de corriger ce qu'il considère comme des erreurs. D'autre part, le parti toujours au pouvoir, dirigé par Saadeddine Othmani, croit fermement en ses chances de gagner pour la troisième fois en 10 ans. Il convient de noter que cette occasion sera particulière, non seulement en raison des conditions causées par la pandémie, mais aussi parce que ce sera la première fois que le pays du Maghreb organisera trois élections simultanément : législatives, régionales et municipales.

Les attentes pour ces élections semblent être très élevées parmi la population marocaine. Pour pouvoir voter aux élections au Maroc, il faut être inscrit sur un registre de recensement. À l'heure actuelle, près de 18 millions de personnes sont déjà inscrites, sur les 24 millions de personnes de plus de 18 ans qui pourraient voter, soit 75 % du total. En outre, 8 % des personnes inscrites pour exercer leur droit de vote sont des jeunes âgés de 18 à 24 ans, dont la grande majorité votera pour la première fois. Ce chiffre reflète une augmentation de 2,2 millions de personnes par rapport à 2016, ce qui démontre l'intérêt pour la politique de la part de la société marocaine, qui est consciente de la situation délicate que traverse la politique étrangère de leur pays.

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Même s'il reste favori, le ministère de la Justice et du Développement n'aura pas la tâche facile dans une élection aussi particulière que celle-ci. Grâce à l'interdiction des sondages par le ministère de l'Intérieur en 2016 et à la dernière réforme des lois électorales votée en mars, il est très difficile de prédire l'issue de ce qui se passera dans les urnes mercredi prochain. La même réforme permettra de gagner des sièges à partir de 3 % des voix, ce qui désavantagera les partis majoritaires. Selon les experts, l'Union socialiste des forces populaires (USFP) ou le Parti du progrès et du socialisme (PPS), partis socialistes historiques, seront les plus avantagés et pourraient stopper, ne serait-ce que minimalement, le déclin dans lequel ils ont été plongés au cours de la dernière décennie.elecciones-marruecos

Même à l'approche des élections, l'opinion publique reste majoritairement préoccupée par la troisième vague d'infections dans le pays. Au Maroc, plus de 15 millions de personnes, soit environ 42 % de la population, sont entièrement vaccinées. Cependant, ces dernières semaines, une centaine de décès par jour ont été enregistrés, obligeant à un couvre-feu de 21 heures dans tout le pays. Ces facteurs, ainsi que l'impossibilité d'organiser des réunions de plus de 25 personnes ou de distribuer de la propagande électorale, ont fait que les efforts de tous les partis se sont concentrés sur les réseaux sociaux, qui joueront sans aucun doute un rôle essentiel dans ces élections décisives.
 

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