Avec la rupture des relations avec l'Algérie, la gestion de l'approvisionnement en gaz est en péril suite à l'émission imminente de l'accord

Marruecos se acerca a España para el suministro del gas

photo_camera AFP/ RYAD KRAMDI - Des soldats algériens montent la garde sur le complexe gazier de Tiguentourine à In Amenas, à quelque 1 600 kilomètres au sud-est de la capitale

Les conséquences de la rupture par l'Algérie de ses relations diplomatiques avec le Maroc se font déjà sentir. En août dernier, après avoir déclaré que le Maroc menait des "actions hostiles" contre l'Algérie, le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé la rupture diplomatique à la surprise du Maroc.

Cette rupture a principalement affecté les approvisionnements en gaz en provenance d'Alger, après qu'il ait laissé entendre que l'Algérie couperait le gazoduc qui fournit également du gaz à l'Espagne. Dans ce contexte, le Maroc envisage d'inverser le flux de gaz si l'Algérie décide de couper définitivement les approvisionnements. Cette action pourrait avoir lieu si l'Algérie ne renouvelle pas l'accord d'exportation de gaz avant le 31 octobre, ce que le pays algérien a déjà laissé entendre. 

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Deux jours après l'annonce de la rupture des relations, l'Algérie a annoncé son intention d'acheminer tout le gaz qu'elle fournit à l'Espagne par le gazoduc Megdaz, excluant ainsi le gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui passe par le sol marocain. 

Face à cette situation, le Maroc négocie avec l'Espagne la possibilité d'inverser le flux. Selon des sources officielles déclarées à Reuters, "pour le Maroc, le pipeline est un outil de coopération régionale (...), nous ne le laisserons pas rouiller". Dans le même temps, la source a déclaré que les négociations avec l'Espagne seraient utilisées dans le but d'utiliser les terminaux de gaz liquéfié pour que le gaz soit acheminé vers le Maroc par le même gazoduc. 

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Il a ajouté qu'"il ne fera pas concurrence à l'approvisionnement en gaz espagnol". Il s'agira d'un achat supplémentaire commandé par le Maroc, qui paiera le coût du transit par les terminaux espagnols et le pipeline". En même temps, il a indiqué que le Maroc a déjà donné des autorisations aux importateurs de gaz pour éviter que la situation ne se produise au cas où l'Algérie ne renouvellerait pas l'accord.

D'autre part, le directeur général de la compagnie pétrolière et gazière publique algérienne, Sonatrach, a déclaré il y a quelques jours à peine que la compagnie respectait ses contrats de gaz. 

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Dans une interview accordée à la télévision algérienne, ils ont réitéré les engagements de l'entreprise à ces conditions envers "des clients historiques" comme l'Espagne et l'Italie. 

Le GME, d'une longueur de 1 400 kilomètres, part du champ algérien de Hassi R'mel et traverse le Maroc sur 540 kilomètres, traversant Gibraltar par une section sous-marine de 45 kilomètres avant d'atteindre le continent.

D'autre part, le gazoduc Medgaz, long de 750 kilomètres, relie directement l'Algérie à Almeria. Ce moyen de transport a une capacité de 8 milliards de mètres cubes et il a été annoncé récemment qu'il avait réussi à augmenter sa capacité de 25%.
 

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