Marruecos, pieza clave para Estados Unidos en la seguridad regional
Les États-Unis considèrent le Maroc comme un acteur important dans le maintien de la sécurité au Maghreb, au Sahara et au Sahel, des régions qui sont la cible de l'activité de divers groupes terroristes et criminels qui menacent la sécurité régionale et internationale.
Cette position clé du royaume alaouite signifie que les États-Unis cherchent à renforcer la coopération militaire et en matière de renseignement avec le Maroc. Un exemple en est la nouvelle édition des exercices militaires African Lion, auxquels les forces militaires marocaines et américaines ont participé en étroite collaboration.
Un autre signe de cette coopération a été la visite d'Abdellatif Hammouchi, directeur général de la sécurité nationale et de la surveillance du territoire du Maroc, à Washington récemment pour rencontrer des responsables américains du renseignement et de la sécurité. Ces sessions de travail, qui ont duré plusieurs jours, avaient pour objectif d'étudier et d'analyser les défis actuels en matière de sécurité régionale et internationale et les menaces latentes que représentent les différents groupes djihadistes et terroristes dans différentes zones telles que le Sahel, le Sahara, l'Afrique du Nord et même le Moyen-Orient et l'Europe.
Hammouchi a tenu des séances de travail avec de hauts responsables de la sécurité américaine tels qu'Avril Haines, directrice des services de renseignement américains, William Burns, chef de la CIA, et Christopher Asher, directeur du FBI. Les sessions visaient à améliorer la coordination entre les efforts marocains et américains pour lutter contre le terrorisme, la cybercriminalité et le crime organisé dans toute la région de l'Afrique du Nord et du Sahel, grâce à l'échange d'informations et de renseignements.
Un communiqué officiel de la Direction générale de la sécurité nationale et de la Direction générale de la surveillance du territoire du Maroc explique que la visite de la délégation marocaine à Washington a mis en évidence la force de la coopération bilatérale qui unit le Royaume du Maroc et les Etats-Unis dans divers domaines sécuritaires, tels que la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Sur ce point, les analystes ont souligné que divers groupes terroristes opérant au Sahel se livrent également à des activités économiques illicites afin de collecter des fonds pour leur propre bénéfice et leurs activités criminelles.
Le communiqué de la Direction générale de la sécurité nationale et de la Direction générale de la surveillance du territoire indique que les " opérations virtuelles " liées à la lutte contre la menace terroriste et la criminalité organisée, notamment sous ses formes cybernétiques et ses liens transnationaux, ont également été analysées.
Il convient également de souligner l'importante acquisition récente par le Maroc d'équipements militaires américains pour renforcer ses forces armées, notamment des hélicoptères modernes et des missiles sophistiqués.
Nabil Andalousi, chercheur en relations internationales, a souligné que la visite d'Abdellatif Hammouchi et les réunions au plus haut niveau de sécurité et de renseignement sont une indication de la confiance et de la présence sécuritaire du Maroc aux niveaux international, continental et régional, et reflètent un haut degré de coordination et de coopération entre les deux pays, comme le rapporte Al-Arab News.
Cette étroite coopération en cours a connu un tournant important lorsque l'administration américaine de Donald Trump a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en soutenant sa proposition d'une large autonomie du territoire sahraoui sous la souveraineté du royaume alaouite ; en contrepartie, le royaume a établi des relations diplomatiques avec Israël, emboîtant le pas à d'autres pays arabes selon les postulats des fameux accords d'Abraham. Ces pactes ont rapproché les pays arabes de l'État d'Israël et servent à promouvoir la paix et la sécurité dans la région du Moyen-Orient et dans le monde en général, en affrontant les ennemis communs de ces pays, tels que la République islamique d'Iran.
D'autres nations ont suivi les traces des Etats-Unis et ont reconnu le projet marocain de résolution de la crise du Sahara Occidental comme le plus réaliste, en tenant compte des préceptes de l'ONU, y compris des exemples notables comme l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Emirats Arabes Unis et l'Espagne. Contrairement à la proposition de référendum sur l'indépendance du peuple sahraoui défendue par le Front Polisario et l'Algérie, grand rival politique du Maroc, qui bénéficie d'un soutien moins important sur la scène internationale.
Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra.
