López Obrador a assuré que le pays était prêt à être autonome sur le plan énergétique

Le Mexique n'achètera pas d'essence à l'étranger l'année prochaine

photo_camera PHOTO/REUTERS - Des véhicules sont vus à côté de pompes à carburant de Petróleos Mexicanos (PEMEX) dans une station-service à Ciudad Juárez, au Mexique.

Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a souligné l'engagement de son gouvernement à atteindre l'autosuffisance énergétique d'ici 2023 : "L'objectif est que l'année prochaine nous arrêtions d'acheter de l'essence à l'étranger. Nous allons être autosuffisants dans notre pays", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Veracruz. Le président a insisté sur le fait que son administration est capable d'assurer l'autosuffisance énergétique, l'une des principales promesses sur lesquelles reposait la campagne électorale de López Obrador.

Au cours de la conférence, Lopez Obrador a profité de l'occasion pour rappeler que son gouvernement a maintenu le prix de l'essence en dessous de celui enregistré aux États-Unis, où il a déjà atteint le prix historique de 5 dollars le gallon (3,78 litres). "Nous avons été capables d'appliquer une politique efficace (...) Quand avons-nous jamais vu l'essence au Mexique moins chère qu'aux États-Unis ?", a-t-il déclaré, faisant référence à la tendance à la hausse des prix mondiaux.

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Lors de son discours, le président a annoncé un nouvel investissement de 120 millions de pesos dans deux "projets d'ancrage" pour améliorer les installations de la raffinerie de Salina Cruz à Oaxaca. López Obrador a déclaré que la première étape consistera à construire un cokeur à la raffinerie, d'une valeur de 60 milliards de pesos, dans le but de tirer le meilleur parti de la matière combustible. "Un cokeur sera construit à la raffinerie de Salina Cruz pour traiter le fioul, extraire la matière première et produire de l'essence".

Le deuxième objectif sera la création d'une usine de liquéfaction, évaluée au même montant, qui servira à "tirer parti de l'excédent de gaz" de la Commission fédérale d'électricité (CFE), une institution qui aura une participation dans le projet. Dans cette optique, le chef du gouvernement mexicain tient sa promesse de renforcer les entreprises énergétiques nationales, CFE et Petróleos Mexicanos (PEMEX), afin de parvenir à l'autosuffisance énergétique du pays.

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Le gouvernement fait de gros efforts pour atteindre l'autosuffisance énergétique, comme, par exemple, l'achat de la raffinerie de Deer Park aux États-Unis.

L'autosuffisance soutenue par les États-Unis

En janvier dernier, le gouvernement mexicain a signé l'achat de la raffinerie de Deer Park, qui fait désormais partie de la compagnie pétrolière nationale du Mexique. Lopez Obrador a l'intention d'éliminer la plupart des exportations de pétrole mexicain au cours des deux prochaines années afin que le pays puisse en traiter davantage sur le plan intérieur. Il veut remplacer les approvisionnements en essence et en diesel que le pays achète actuellement auprès d'autres raffineries américaines par du carburant produit sur place ou à la raffinerie de Deer Park, qui serait fabriqué à partir de pétrole brut importé du Mexique.

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Dans ce contexte, sur les 436 000 barils qui sont importés quotidiennement du Mexique, 250 000 sont produits à Deer Park, qui fonctionne actuellement à 89 % de sa capacité, selon Octavio Oropeza, directeur de Pemex, qui a déclaré le 18 mars.

En ce qui concerne les six raffineries que le président définit comme "héritées", López Obrador a assuré que leur réhabilitation leur permet déjà de traiter 60 % du pétrole brut, soit l'équivalent de 840 000 barils par jour. Malgré cela, il a souligné que l'objectif ultime est de porter la production à 1,2 million de barils par jour.
Pour conclure son discours, López Obrador a insisté sur le fait que la construction et la sauvegarde du Corridor interocéanique de l'isthme de Tehuantepec (CIIT) seront dorénavant confiées à une entreprise dirigée par le secrétariat d'État à la Marine (Semar).

Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra.

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