Outre la dissolution du Collectif contre l'islamophobie en France, plus de 70 lieux de culte suspectés de radicalisation seront fouillés

Le ministre français de l'Intérieur annonce de nouveaux mouvements contre le séparatisme islamiste

AFP/THOMAS COEX - Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin

Hier, le gouvernement français a dissous le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), une organisation qui, selon des sources gouvernementales, s'est engagée depuis des années dans la propagation d'un discours islamiste et anti-républicain. Cette organisation a été incluse, avec cinquante autres, dans une liste de groupes que l'exécutif français s'apprête à examiner afin de lutter contre la déstabilisation et la propagande islamiste. Cette décision a été prise à la suite de la mort du professeur Samuel Paty, un assassinat qui a choqué la France et attaqué l'un de ses piliers fondamentaux : celui de l'éducation.

/Toutefois, la confirmation de la dissolution approuvée hier ne sera pas valable, puisque vendredi dernier, la CCIF elle-même a annoncé sa dissolution volontaire et le transfert de tous ses actifs à d'autres associations partenaires. Le gouvernement français est donc prêt à combattre le prosélytisme islamiste et cet État dans l'État qui s'est construit en France.

Atalayar_Manifiestacion CCIF

Ce n'est cependant pas la dernière nouvelle dans ce combat que Macron est engagé. Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé dans les micros de la radio publique française RFI que les services de renseignement français ciblent 76 lieux de culte d'où pourraient être diffusés des messages contre la République française. 

Ces lieux de culte feront l'objet d'une enquête après la rencontre du ministre de l'intérieur avec les préfets et, si des signes de radicalisation sont constatés, ils seront fermés. Darmanin avertit que ce chiffre ne représente qu'un très faible pourcentage des plus de 2 500 lieux de culte islamiques enregistrés, de sorte que "l'on ne peut pas parler de radicalisation généralisée", comme certains secteurs idéologiques cherchent à le faire. Mais il ajoute que dans certains cas, ces messages anti-républicains sont très localisés et qu'il y a un besoin de recherche.

Atalayar_Gran Mezquita de Paris

Après l'assassinat de Samuel Paty, le président français Emmanuel Macron a lancé son offensive contre le séparatisme islamiste, qui, par le biais d'une nouvelle législation, allait tenter de résoudre un problème dont la France souffrait depuis des années, mais qu'aucun autre gouvernement n'avait voulu résoudre. Macron ne visait pas seulement les organisations ou les lieux de culte qui promeuvent des messages radicaux, mais voulait également lutter contre d'autres aspects qui pouvaient affecter la radicalisation des jeunes, tels que l'enseignement à domicile, la formation des imams ou la fin des certificats de virginité délivrés par certains médecins.

 L'impact de toutes ces mesures ne peut être évalué qu'à moyen et long terme, bien que dans de nombreux secteurs, on craigne qu'elles n'alimentent le discours xénophobe et raciste déjà présent dans certains domaines de la politique française. Macron et son gouvernement ont la difficile tâche de trouver un équilibre, d'argumenter et d'éduquer sur les objectifs qu'ils cherchent à atteindre avec ces mesures.

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