Les derniers chiffres du HCR confirment la présence au Maroc de près de 20 000 réfugiés, en plus des personnes en attente de demande d'asile

El número de refugiados en Marruecos se incrementa cada vez más

photo_camera REUTERS/JUAN MEDINA - Des migrants africains dans un camp clandestin appelé Bolingo, dans les forêts du nord du Maroc.

La question des réfugiés est en hausse. Les conflits qui sévissent dans certains territoires obligent les populations qui y vivent à quitter leur foyer et à chercher refuge dans d'autres pays. L'un de ces pays est le Maroc, qui accueille des milliers de réfugiés depuis des années. Les dernières données du HCR - le Haut Commissariat aux Réfugiés - confirment qu'à la fin du mois de mars, il y avait près de 20 000 personnes résidant et demandant l'asile au Maroc.

Les statistiques indiquent que le nombre de réfugiés et de demandeurs d'asile dans le Royaume s'élève à 19 620, mais que la plus grande partie de ce chiffre est constituée par les personnes qui attendent une aide, soit environ 9 522 personnes.  

Campamento clandestino llamado Bolingo en el norte de Marruecos REUTERS/JUAN MEDINA

Le HCR indique également qu'il y a désormais plus d'hommes que de femmes parmi la population réfugiée. Ces derniers représentent 62,7% des demandeurs d'asile, avec quelque 5 971 personnes. En ce qui concerne les femmes, il y en a 3 551 qui résident dans le pays alaouite. D'autre part, en termes d'âge, les réfugiés qui sont arrivés dans la région sont tous des adultes, âgés de 18 à 59 ans.

Il convient de noter que, pour l'essentiel, les réfugiés syriens constituent la plus grande communauté de demandeurs d'asile dans le pays d'Afrique du Nord. Les chiffres suggèrent que quelque 5 150 Syriens résident déjà au Maroc. Les Syriens sont depuis longtemps majoritaires dans le Royaume. Le Haut Commissariat au Plan (HCP) a mené en 2021 une enquête sur les migrations forcées dans le pays, qui a révélé qu'un réfugié sur deux était d'origine syrienne. Cette population représente 54,4 % du nombre total de réfugiés.

Migrantes del centro de inmigrantes CETI, enclave español de Ceuta REUTERS/FABIAN BIMME

Les Syriens sont suivis par les Yéménites, qui, aujourd'hui, sont quelque 1 171 réfugiés installés au Maroc. Leur présence confirme qu'ils constituent la deuxième plus grande communauté de demandeurs d'asile résidant dans le pays du Maghreb, représentant 12,3 % du total. Le HCP précise qu'ils sont suivis par ceux qui fuient certaines régions d'Afrique centrale, avec 9,9 %, et les Ivoiriens, avec 4,5 %.

Cette enquête précise également que 3 000 migrants ont été recensés en 2021, répartis en 2 220 migrants réguliers et non réguliers, tandis que 800 d'entre eux étaient des demandeurs d'asile. Selon le HCP, parmi tous les migrants, qu'ils soient régularisés ou non, 16,7% viennent de Côte d'Ivoire, 15,9% du Sénégal, 12,3% de Guinée et 10,1% de la République démocratique du Congo. D'autre part, bien que dans une moindre mesure, on trouve également des personnes originaires du Cameroun, du Mali et de la République centrafricaine avec respectivement 8,7%, 4,9% et 2,3%. De même, les personnes originaires d'autres pays africains qui se rendent au Maroc pour améliorer leurs conditions de vie représentent 15,1%.

Valla fronteriza entre Marruecos y el enclave norteafricano de Melilla REUTERS/JUAN MEDINA

En outre, selon les répondants, 84,9 % des migrants ont quitté leur lieu d'origine à partir de 2010. Avant cette année, les taux n'étaient que de 15,1 %, ce qui confirme la gravité croissante des conflits dans certains territoires.

Le HCR travaille depuis des années dans le pays alaouite pour répondre à la situation de ces personnes contraintes de fuir leur lieu d'origine. Dans le Royaume, l'organisation fournit aux réfugiés toutes sortes d'assistance humanitaire et de protection. En outre, l'institution se concentre sur l'intégration rapide, efficace et sûre de ces personnes dans la population marocaine.

Pour cette raison, une aide financière est fournie à ces personnes déplacées pour couvrir leurs besoins de base. Ils ont également accès à l'éducation et aux services de santé. Il convient de noter qu'un programme développé par le HCR a réussi à inscrire plus de 90% des enfants réfugiés dans les écoles primaires du pays d'ici 2020, leur garantissant des conditions égales pour poursuivre leur éducation malgré les conditions dans lesquelles ils se trouvent.

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