La recherche d'un nouveau chef de l'exécutif aura lieu le 7 février, lors d'un vote au parlement où le président pourra être choisi sur une liste de 25 candidats

Le Parlement irakien à la recherche d'un nouveau Premier ministre

photo_camera Iraqi Parliament Media Office via REUTERS - Des législateurs irakiens assistent à la première session du nouveau parlement irakien à Bagdad, le 9 janvier 2022

Le Parlement irakien et l'ensemble de son organe législatif ont prévu de se réunir le 7 février pour procéder à un vote et élire le nouveau président de la République d'Irak. Cet acte de formation du gouvernement est hautement symbolique et important, surtout après les élections générales du 10 octobre, qui ont été contestées devant la Cour suprême fédérale d'Irak par une coalition de partis chiites pour fraude présumée, mais la plus haute juridiction irakienne a rejeté le procès et confirmé les résultats des élections législatives. Le jugement permettra de rechercher un nouveau président de l'État.

L'objectif principal de l'Irak est la formation d'un gouvernement et donc la recherche et l'élection d'un président du gouvernement. En conséquence, le Parlement a approuvé une liste de 25 candidats au total pour le poste de président du gouvernement, dont les noms ont été annoncés le 31 janvier. Le vote du 10 octobre était le cinquième scrutin électoral organisé depuis l'invasion de 2003. La première session du parlement s'est tenue le 9 janvier, au cours de laquelle le président du parlement irakien, Mohamad al-Halbusi, a été élu, bien que son poste ait été temporairement suspendu à la suite du procès intenté par les chiites à la Cour suprême. 

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Selon l'alliance officieuse entre les partis politiques irakiens, le poste de premier ministre appartient à un membre de la communauté kurde, celui de premier ministre à un membre de la communauté chiite et celui de président du Parlement à la communauté sunnite. Les autres postes gouvernementaux sont également répartis entre les partis politiques sur la base de l'origine ethnique et religieuse.

Cette division du pouvoir entraîne souvent des désaccords, comme dans le cas des Kurdes sur la position de la présidence du gouvernement. Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et le Parti de l'Union patriotique du Kurdistan (PUK) n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur le futur candidat à la présidence, en raison de divisions importantes entre les deux partis. Il est vrai qu'il existe un accord historique au sein de la communauté kurde selon lequel le poste de président du gouvernement est lié à le PUK, tandis que la direction de la région autonome kurde d'Irak est détenue par le PDK. 

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Toutefois, cet arrangement a changé puisque le Parti démocratique du Kurdistan a obtenu le contrôle de 329 sièges au parlement irakien, tandis que l'Alliance du Kurdistan, dirigée par le Parti de l'Union patriotique du Kurdistan, n'a obtenu que 17 sièges au total. Ce dernier parti a désigné Barham Salih comme candidat possible au poste de président, tandis que le PDK a désigné Hoshyar Zebari, ancien ministre des Affaires étrangères et des Finances. Les deux candidats sont des politiciens kurdes de haut rang qui ont joué un rôle clé dans la République irakienne de l'après-Saddam Hussein et ont également été des figures importantes de l'opposition irakienne avant l'invasion du territoire irakien par les États-Unis.

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Barham Salih a été vice-premier ministre pendant deux mandats, ainsi que ministre de la Planification, et premier ministre du GRK. Hoshyar Zebari a occupé le poste de ministre des Finances en 2016, alors qu'il était en fonction, il a fait face à une motion de défiance au Parlement pour cause de corruption présumée et d'accusations de détournement de fonds, et a finalement été démis de ses fonctions, bien qu'il ait toujours nié tout acte répréhensible. Outre ces deux candidats à la présidence, les autres candidats sont Abdul-Latif Jamal Rasheed, ancien ministre des Ressources en eau, et Rizgar Mohammed Amin, juge en chef dans l'un des procès de Saddam.

Une fois le président élu, il aura 15 jours pour charger officiellement le candidat du bloc parlementaire le plus important de former un gouvernement, conformément à la constitution. Le Premier ministre aura ensuite 30 jours pour présenter son cabinet au Parlement pour approbation.
 

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