Le prix du pétrole atteint son plus haut niveau depuis 13 mois
Le prix du pétrole a atteint les niveaux les plus élevés en 13 mois, principalement en raison de l'assurance que les taux d'intérêt américains resteront bas, associée à la chute de la production aux États-Unis due à la tempête qui a paralysé pratiquement toute l'activité au Texas, laissant de nombreux foyers sans électricité.
Le baril de Brent, la référence en Europe, a dépassé 65 dollars en février, tandis que la référence américaine, le West Texas Intermediate (WTI), a dépassé 60 dollars le baril.
L'assurance susmentionnée de la Réserve fédérale américaine selon laquelle les taux d'intérêt resteraient bas pendant un certain temps a affaibli le dollar tout en stimulant l'appétit des investisseurs pour le risque.
La tempête au Texas a fait chuter la production de pétrole de 10 %, soit un million de barils par jour de moins, ont déclaré les responsables.
Les analystes de l'industrie disent que les stocks de brut américains pourraient augmenter dans les prochaines semaines avec la reprise de la production, tandis que la capacité des raffineries devrait prendre plus de temps pour revenir à la normale. La production des raffineries est actuellement en baisse, à des niveaux jamais vus depuis 2008.
Une autre raison pour laquelle les experts soulignent la réévaluation de plus de 40 % du pétrole au cours des derniers mois est la décision des membres de l'OPEP+ de réduire la production. Les réductions restent à 7,2 millions de barils de pétrole par jour, en attendant ce qui se passera lors de la réunion qui se tiendra le 4 mars, où ils discuteront de l'assouplissement des restrictions sur l'approvisionnement en pétrole.
D'autre part, bien que la campagne de vaccination progresse de manière asymétrique, elle permettra de lever les restrictions à la mobilité, de relancer l'activité économique et, par conséquent, d'augmenter la demande de pétrole.
Selon un rapport de l'AIE sur le marché, la demande de pétrole brut devrait récupérer d'ici 2021 60 % du volume perdu en 2020. L'organisme international indique une croissance de 5,4 millions de barils par jour en 2021 pour atteindre 96,4 millions. Mais ce n'est qu'au second semestre que la demande sera sensiblement accrue, car au premier trimestre, elle devrait encore baisser d'un million de barils.
En tout cas, selon Barclays, nous devons rester "prudents à court terme" et surveiller de près ce que fait l'OPEP+ et "les risques potentiels des souches COVID-19".
La nécessité d'entreprendre une transition verte vers un avenir sans émissions ouvre la voie aux énergies renouvelables, qui prennent de plus en plus d'importance à l'échelle mondiale.
Certaines compagnies pétrolières se lancent dans le secteur de l'énergie verte. Selon les recherches de la société de conseil McKinsey & Company, plus de 50 % de l'électricité mondiale proviendra de sources renouvelables d'ici 2035. Le rapport souligne également que les changements apportés par COVID-19 concernant le télétravail réduiront la demande mondiale de pétrole de 2 millions de barils par jour en 2035.
Dans le même temps, les pays les plus dépendants du pétrole, comme les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite, se sont déjà engagés dans des stratégies nationales de diversification de leurs économies. Toutefois, selon un rapport du groupe de réflexion Carbon Tracker, certains auraient besoin d'une aide internationale car ils pourraient être confrontés à une baisse de 46 % des revenus attendus du pétrole et du gaz en raison du durcissement de la politique climatique et des progrès technologiques.
