Avec l'arrivée de l'ambassadeur saoudien, le pays qatari fait les premiers pas pour mener et réaliser la réconciliation

Le Qatar accueille l'ambassadeur saoudien après quatre ans de cessez-le-feu diplomatique

AFP PHOTO / QATAR NEWS AGENCY - Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Sheikh Mohammed Bin Abdulrahman Al-Thani (R), recevant une copie des lettres de créance de l'ambassadeur du Royaume d'Arabie Saoudite, Prince Mansour bin Khalid bin Farhan Al-Saud, à Doha, le 21 juin 2021

Le ministre qatari des Affaires étrangères, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman, a accueilli à Doha le nouvel ambassadeur d'Arabie saoudite, Mansour bin Khalid al-Saud. Dans cette lignée, cet accueil constituerait le premier rapprochement officiel entre les deux pays après quatre ans de gel diplomatique entre le Qatar et ses voisins du Golfe.

À cet égard, l'Arabie saoudite ainsi que les Émirats arabes unis, l'Égypte et Bahreïn ont accepté de mettre fin à l'isolement qu'ils avaient imposé au Qatar à la mi-2017. En janvier dernier, les cinq pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont signé un accord réactivant les relations diplomatiques avec Doha dans le but de renouer avec le voisinage et la coopération. Le Koweït a été un pays clé dans ce rétablissement et, avec les États-Unis, il a réussi à jeter les bases de la réconciliation. 

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Après l'accolade entre le prince héritier saoudien, Mohammed bin Salman, et l'émir du Qatar, cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, un rapprochement historique a été scellé, mettant fin à quatre années d'isolement et d'hostilités. Le prince Salman a qualifié le pacte de symbole de "solidarité et de stabilité" dans la région, tandis que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré que cette évolution signifiait "une page tournée sur tous les points de divergence et un retour complet des relations diplomatiques".

L'Arabie saoudite est ainsi devenue le premier pays du CCG à faire le premier pas vers le rétablissement des relations. De même, les vols commerciaux ont repris et les points de passage terrestres entre l'Arabie saoudite et le Qatar ont été rouverts. 

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Au cours de la crise diplomatique de près de quatre ans entre le Qatar et les quatre pays du Conseil, ces derniers ont établi une liste de 13 exigences auxquelles le Qatar devait satisfaire s'il souhaitait renouer des relations diplomatiques. Parmi les revendications figuraient la fermeture d'une base militaire turque opérant au Qatar, l'arrêt de la diffusion de la chaîne arabe Al-Jazeera, ainsi que la fin du financement des groupes extrémistes et radicaux. De même, il prévoyait l'abandon des contacts avec l'Iran, un pays que ses adversaires du Golfe et de l'Occident accusent de mener des "activités déstabilisatrices dans la région".

Dans cette ligne, la cessation diplomatique elle-même a eu lieu après avoir accusé le pays qatari de soutenir des groupes islamistes et d'entretenir un "rapprochement excessif" avec la Turquie et l'Iran. Cependant, Doha n'a donné suite à aucune de ces revendications. Des sources avaient alors déclaré à EFE que "le blocus actuel est injustifié, injustifié et non provoqué" et qu'"il s'agit d'un différend sur la politique étrangère, la souveraineté et l'indépendance du Qatar".

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La rupture diplomatique a entraîné le blocus et la suspension de l'espace aérien pour les avions qataris, la fermeture des frontières ainsi que des restrictions sur la circulation des citoyens. Ces mesures ont été dénoncées par Doha, qui a affirmé que ces restrictions constituaient "une attaque contre sa souveraineté".

Cependant, avec la récente frénésie diplomatique entre le Qatar et les quatre pays, la région montre son désir de reprendre une relation, malgré le fait qu'il existe encore des différences notoires. 

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La réouverture aérienne et terrestre, ainsi que l'arrivée récente de l'ambassadeur, ont été une résolution qui témoigne d'une bonne entente. Dans cette optique, le rétablissement diplomatique s'est inscrit dans un contexte marqué par la crise économique découlant de la pandémie de COVID-19 et la faiblesse des prix du pétrole.

A cet égard, il semble que les bases d'un retour à une bonne diplomatie soient en place, mais il s'agit encore des premiers pas d'un long chemin qui n'est pas exempt de la possibilité d'un retour aux hostilités. 
 

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