Senegal abre un Consulado en Dajla y muestra su apoyo a Marruecos en la disputa del territorio del Sáhara Occidental
61 ans se sont écoulés depuis que le Sénégal a obtenu son indépendance et est devenu la République du Sénégal. Aujourd'hui, sous la présidence de Macky Sall, le pays sénégalais ouvre un consulat dans la ville de Dakhla, montrant ainsi son soutien à son allié de longue date, le Royaume du Maroc. Elle l'a fait lors d'une cérémonie présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains de l'étranger, Nasser Bourita, et la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'étranger, Aïssata Tall Sall.
Dakhla, la ville côtière où a été ouvert ce bureau consulaire, est, selon les Nations unies, un territoire non autonome - bien qu'une partie du gouvernement espagnol insiste sur une indépendance à déterminer - et qui est administré par le Maroc depuis l'évacuation des Mauritaniens en 1979. L'ouverture de ce consulat contraste fortement avec le communiqué publié par le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine le 18 mars dernier, dans lequel il demandait "au conseiller juridique des Nations unies de fournir un avis juridique sur l'ouverture de consulats dans le territoire non autonome du Sahara occidental". Selon Hassan Ballawan, expert en relations internationales, qui a expliqué dans une déclaration aux médias d'Al Ain, "le Sénégal avait auparavant pris de nombreuses positions courageuses en faveur de l'intégrité territoriale du Maroc, comme son retrait de l'Organisation de l'unité africaine pendant deux ans pour protester contre l'inclusion du Front Polisario dans cette organisation".
Outre l'ouverture du consulat, les deux parties ont également signé un protocole d'accord concernant la coopération technique dans le domaine de l'aviation civile. Également sur les communications et l'économie numérique pour les années à venir, puisque, comme l'a dit Nasser Bourita après la signature des accords, "le Sénégal a une place particulière dans le cœur du Maroc". En témoignent les 8 visites que le roi Mohamed VI a effectuées au cours de son règne. Il a également déclaré que "cette ouverture aujourd'hui reflète la volonté commune de nos chefs d'Etat", puisque, selon lui, c'est Mohamed VI et le Président Macky Sall qui ont trouvé un accord pour l'ouverture de ce nouveau consulat.
Les États-Unis n'ont pas ouvert leur consulat à Dakhla pour le moment, mais ont l'intention de le faire très prochainement. C'est du moins l'intention du pays américain, selon l'ambassadeur des États-Unis au Maroc, David Fischer, qui a déclaré lors d'un événement en janvier qu'il était à la recherche du bâtiment idéal pour accueillir le nouveau bureau, mais que celui-ci ouvrirait "très bientôt". Lors du même événement, le ministre marocain des affaires étrangères s'est dit très heureux des relations qu'ils entretiennent avec Washington, qu'ils qualifient de "partenaires exceptionnels". L'accord de libre-échange maroco-américain a déjà été renouvelé quatre fois et a atteint un volume d'échanges bilatéraux de 5 milliards de dollars.
En attendant que le pays présidé par Joe Biden trouve enfin le bâtiment idéal pour l'ouverture de son consulat, le nombre de représentations diplomatiques dans les provinces du sud du Royaume du Maroc a atteint 21. La ville de Laayoune compte 11 missions diplomatiques des Comores, du Gabon, de la Centrafrique, de Sao Tomé-et-Principe, de la Côte d'Ivoire, du Burundi, de la Zambie, de l'Eswatini, des Émirats arabes unis, du Bahreïn et de la Jordanie. Et, pour sa part, la ville de Dakhla accueille 10 consulats pour la République démocratique du Congo, Haïti, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Guinée équatoriale, le Liberia, Djibouti, la Guinée, la Gambie et, depuis le lundi 5 avril, le Sénégal.
