Le Conseil de sécurité a été une fois de plus le théâtre d'une réunion de consultation sur la question du Sahara occidental, sans parvenir à aucune conclusion

El Sáhara Occidental: historia de un fracaso en el Consejo de Seguridad

PHOTO/RICK BAJORNAS/THE UNITED NATIONS via AP - Le Conseil de sécurité a été une fois de plus le théâtre d'une réunion de consultation sur la question du Sahara occidental, sans parvenir à aucune conclusion

Les membres du Conseil de sécurité ont tenu une autre réunion au cours de laquelle la souveraineté du Sahara occidental a été discutée, ainsi que les derniers événements sur le terrain, fortement marqués par les violations du cessez-le-feu, le Front Polisario et la difficulté de la libre circulation des missions de paix. Toutefois, le Conseil n'a pas été en mesure de tirer des conclusions sur cette question.

Récemment, le Maroc a reçu beaucoup de soutien pour sa proposition de faire du Sahara occidental un territoire sous souveraineté marocaine. Entre-temps, sur la scène internationale, l'option d'un référendum préconisée par le Front Polisario, qui ne bénéficie pratiquement d'aucun soutien international, a été écartée.

D'autre part, les membres du Conseil ont réitéré à l'unanimité leur soutien à la mission de paix au Sahara dirigée par l'ONU qui vise à "établir une période de transition pour organiser un référendum dans lequel le peuple occidental pourra choisir entre l'indépendance et l'intégration au Maroc".  Dans cette ligne, les membres ont souligné l'importance et la nécessité de nommer un nouvel envoyé personnel pour faciliter le chemin vers cet objectif. A cet égard, l'Algérie et le Polisario ont rejeté les personnalités proposées par António Guterres, à savoir l'ancien Premier ministre roumain Petre Roman puis l'ancien ministre portugais des Affaires étrangères Luis Amado, tandis que le Maroc a accepté les propositions sans délai.

Cependant, le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Salem Ould Salek, a fait un pas de plus vers l'ouverture d'un processus de paix puisque, selon le ministre, les autorités sahraouies seraient prêtes à entamer des "pourparlers directs" avec le Maroc dans le but de parvenir à "une solution pacifique, juste et définitive" au conflit.

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Salek a ainsi exhorté le Conseil de sécurité à accélérer le processus de paix "face à l'obstruction" du référendum. Pour M. Salek, le référendum est "le seul moyen de mettre fin au conflit saharo-marocain", ce qui l'amène à souligner la responsabilité "juridique, politique et morale" de l'ONU dans cette situation.

Ces déclarations interviennent dans un contexte marqué par les demandes du Maroc à l'ONU de déterminer "qui viole quotidiennement le cessez-le-feu et qui exige sa fin" ainsi que d'enquêter sur "qui s'accroche à ce cessez-le-feu et qui l'a annoncé au plus haut niveau".

La dernière attaque perpétrée au "Guerguerat Gap" a été l'élément déclencheur qui a conduit le Sahara occidental à déclarer l'état de guerre, en violation du cessez-le-feu parrainé par l'ONU. Le passage du Guerguerat a été obstrué le 21 octobre dernier par des civils sahraouis dont le but était de "dénoncer et exiger la fermeture de la brèche illégale et demander la tenue du référendum convenu en 1991". Ce blocus était un moyen de faire pression sur l'ONU, dont le Conseil de sécurité a décidé d'approuver le 29 du même mois le renouvellement du mandat de la MINURSO.

Le renouvellement a été rédigé par les États-Unis et a obtenu 13 voix pour et 2 abstentions, exprimées par la Russie et l'Afrique du Sud qui ont qualifié le contenu d'"insuffisant". Le Front Polisario a averti que ce renouvellement était "décevant" et a décidé de maintenir le blocus.

Suite à cela, le Maroc a décidé de déployer de nouvelles unités militaires dans les environs et un groupe de conseillers militaires, un mouvement qui a conduit à la publication d'une déclaration par l'armée sahraouie, assurant qu'une incursion de l'armée marocaine signifierait "une violation du cessez-le-feu", ainsi que d'avoir placé des troupes militaires à proximité des civils, une opération que le Maroc a décrit comme "une méthode pour assurer la sécurité". A cet égard, les tensions entre les deux parties ont connu une escalade qui a conduit à l'ouverture de trois nouvelles brèches dans le mur par les forces armées marocaines et à l'expulsion de civils sahraouis. Le 13 novembre 2020, les deux armées tirent en l'air et les civils sont évacués, sans pertes. Malgré cela, l'incursion marocaine a été dénoncée par la RASD et considérée comme la rupture définitive du cessez-le-feu.

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Cependant, la crise de Guerguerat n'est qu'un épisode de plus dans un conflit plus large qui est paralysé depuis plus de deux décennies et qui est une victime directe de l'inaction de la communauté internationale. La RASD continue d'être reconnue par plus de 80 pays, y compris des pays d'Amérique latine tels que le Mexique et l'Équateur, tout en étant membre de l'Union africaine. D'autre part, l'ONU continue de qualifier le territoire de non autonome, mais reconnaît son droit à organiser un référendum d'autodétermination.

D'autre part, de nombreux pays comme les États-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc au Sahara suite à la décision communiquée par l'ancien président Donald Trump dans laquelle il a affirmé sa décision sur la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental comme "la proposition d'autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc est la seule base pour une solution juste et durable, pour une paix et une prospérité durables".

Guerguerat reste sous contrôle marocain et continue de représenter une menace pour la Mauritanie à travers son poste frontière. En outre, Rabat continue de considérer la zone située entre le poste et la frontière comme un "no man's land", tandis que le Front Polisario continue de la considérer comme sienne, se référant à l'accord de cessez-le-feu signé par les deux parties en 1991.

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