L'opération a également fait treize morts, dont six enfants

Les États-Unis éliminent le chef de Daesh en Syrie

AFP/DELIL SOULEIMAN - Véhicule blindé de l'armée américaine en Syrie

Les forces d'opérations spéciales américaines ont mené un raid antiterroriste de grande envergure tôt ce matin dans le nord-ouest de la Syrie, qui s'est soldé par la mort du chef de Daesh, Abu Ibrahim al-Hashimi al-Qurayshi. Selon le porte-parole du Pentagone, John Kirby, la mission a été jugée "réussie" car "il n'y a pas eu de victimes américaines", a-t-il déclaré dans un communiqué. 

Le président américain Joe Biden a confirmé que "le chef de Daesh Abu Ibrahim al-Hashimi al-Qurayshi a été éliminé sur le champ de bataille". C'est un coup dur pour le groupe terroriste djihadiste.

La frappe a été effectuée dans la province d'Idlib au nord-ouest de la Syrie, une zone contrôlée par des groupes djihadistes luttant contre le président Bachar al-Assad. Les groupes d'insurgés comprennent les Huras al-Din ou Gardiens de la religion, une faction affiliée à Al-Qaïda dont les dirigeants sont pour la plupart des combattants étrangers, ainsi que l'Organisation de libération du Levant, une autre ancienne filiale d'Al-Qaïda, anciennement connue sous le nom de Front al-Nusra. Les membres de ces organisations pourraient avoir été la cible de l'opération menée tôt le matin par Washington.  

Vehículos blindados militares de Estados Unidos en Siria AFP/DELIL SOULEIMAN

Les "Casques blancs", un groupe de secouristes opérant dans les zones syriennes contrôlées par l'opposition, ainsi que d'autres résidents et militants de la région, ont déclaré que le raid avait tué treize personnes, dont six enfants. 

Les comptes Twitter de plusieurs résidents ont donné des récits du raid dans lesquels ils disent avoir vu plusieurs hélicoptères, un assaut terrestre et une grande explosion qui a commencé à minuit. Selon ces sources, les forces américaines ont utilisé des haut-parleurs pour demander aux femmes et aux enfants de partir. Les résidents ont également affirmé qu'au moins 12 personnes ont été tuées pendant le raid

C'est pourquoi l'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de partenaires sur le terrain en Syrie, a fait état des victimes de l'attaque. Elle a également annoncé l'opération dans la zone d'Atme, près de la frontière turque, où des rebelles armés ont affronté les troupes internationales. 

Ce raid intervient quelques jours après la fin de l'émeute de la prison de Gweiran par des prisonniers de Daesh, qui a fait près d'un demi-millier de morts. Les forces kurdes soutenues par les États-Unis ont pu reprendre le contrôle de la prison où, selon les Forces démocratiques syriennes, plus de 120 combattants et employés de la prison ont été tués dans la tentative d'arrêter le complot.  

Un convoy de vehículos blindados estadounidenses patrulla en Siria AFP/DELIL SOULEIMAN

L'opération de Daesh a été saluée comme la plus grande action de la formation terroriste depuis sa défaite dans le pays arabe il y a trois ans, à laquelle les États-Unis n'ont pas tardé à offrir une réponse avec le raid le plus important du Pentagone dans le nord-ouest de la Syrie depuis que le chef de Daesh Abou Bakr al-Baghdadi a été tué dans une autre opération spéciale en 2019.  

La coalition dirigée par les États-Unis a ciblé des militants de premier plan à plusieurs reprises, dans le but de perturber une cellule secrète connue sous le nom de groupe Khorasan, qui prépare des attaques extérieures, selon le ministère américain de la Défense. Dans une autre frappe aérienne parrainée par Washington, elle a tué le commandant en second d'Al-Qaida et l'adjoint de Ben Laden, Abu Mohammed al-Masri. 

Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra

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