La nouvelle administration de la Maison Blanche a pris cette décision à la demande des organisations humanitaires

Les États-Unis suspendent les sanctions contre les Houthis pour un mois

AFP/MOHAMMED HUWAIS - Combattant rebelle houthi

Les États-Unis ont temporairement suspendu les sanctions imposées contre les rebelles houthis pour avoir fait partie de la liste des organisations terroristes que le pays prépare. La suspension sera en vigueur pendant un mois, pendant que l'administration Biden nouvellement arrivée évaluera s'il faut ou non maintenir les rebelles houthis sur la liste noire. Leur ajout à la liste a été l'une des dernières décisions du président sortant, Donald Trump, et a été fortement critiqué par de nombreuses organisations humanitaires.

La grave situation de violence et d'instabilité au Yémen a fait que le pays connaît la pire crise humanitaire au monde. De ce fait, les organisations humanitaires craignent que les sanctions imposées par les États-Unis n'aggravent encore les conditions de vie de la population yéménite, car elles entravent et empêchent l'arrivée de l'aide humanitaire.

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L'arrivée de Biden pourrait signifier un changement de cap, et c'est pourquoi il a été décidé de suspendre les sanctions pendant un mois, dans l'idée de permettre la mise en place de l'aide et des transactions nécessaires avec les rebelles. La Maison Blanche décidera plus tard s'il faut maintenir l'inclusion dans la liste des organisations terroristes ou si les Houthis en sont finalement retirés. Le nouveau secrétaire d'État, Antony Blinken, n'a pas tardé à annoncer qu'il réexaminerait cette décision pour s'assurer qu'il n'y a pas d'obstacles à la fourniture de l'aide.

Les organisations, dont les Nations unies, ont affirmé que pour avoir accès au territoire détenu par les rebelles et aider la population, il était essentiel de conclure des accords avec eux d'une manière ou d'une autre, c'est pourquoi elles craignaient que le blocage des transactions n'affecte indirectement la fourniture de l'aide. Le Trésor américain avertit que cette décision n'affecte pas les fonds qui étaient gelés dans le pays avant l'inclusion dans cette liste.

Le Yémen est en guerre depuis six ans entre les rebelles Houthi et le nouveau gouvernement, qui est principalement soutenu par l'Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis. La coalition n'a pas encore réussi à prendre la capitale du Yémen, Sanaa, qui est tenue par les rebelles depuis le soulèvement. Depuis lors, le gouvernement du pays a maintenu la capitale temporaire à Aden.

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Condamnation du dernier attentat

Plusieurs pays, dont les Émirats arabes unis et le Liban, ainsi que d'autres pays européens, ont condamné l'attaque de la capitale saoudienne, Riyad. Un missile apparemment lancé du Yémen a été intercepté au-dessus de la capitale saoudienne sans causer de dégâts

Les Houthis ont nié tout lien avec l'attentat, comme ils l'ont fait avec l'attaque qui a secoué l'aéroport d'Aden avant l'arrivée du nouveau gouvernement et qui a fait plus de 30 morts. Cependant, le Premier ministre libanais Saad Hariri n'a pas hésité à accuser le groupe rebelle de l'attaque, en plus d'indiquer que l'Iran a pour objectif de saboter les accords conclus en Arabie Saoudite et qui ont permis l'établissement d'un nouvel exécutif dans le pays.

Les Émirats arabes unis, par l'intermédiaire de leur ministère des affaires étrangères, ont exprimé leur rejet des tentatives des Houthis soutenus par l'Iran de poursuivre la violence dans la région. Ils ont également souligné que la sécurité de l'Arabie Saoudite et des Emirats est indivisible, et que toute menace pesant sur l'Arabie Saoudite, les Emirats la considéreront également comme la leur. 

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