Jeune Afrique révèle que l'Algérie a dépensé des millions de dollars pour interférer dans la politique étrangère du Maroc aux Etats-Unis et en Afrique

Los esfuerzos de Argelia para influir en los intereses exteriores de Marruecos

AFP/RYAD KRAMDI - Le président algérien Abdelmadjid Tebboune

L'Algérie dépense d'importantes sommes d'argent dans le but d'influencer les intérêts du Maroc dans certaines régions d'Afrique et même aux États-Unis, selon Jeune Afrique. Le média affirme qu'Alger a réservé 3 millions de dollars pour financer des activités visant à "confronter" la politique étrangère de Rabat par le biais de groupes de pression et des médias.

De même, dans le but d'interférer dans les intérêts marocains, l'Algérie a consacré un budget important au "financement de voyages, de cadeaux, de bourses d'études", ainsi qu'à l'organisation de forums et de conférences sur "le rôle d'Alger dans la lutte contre le terrorisme", selon Maghreb Intelligence.

Ces conférences ont pour but de défendre le Front Polisario et de "renforcer cette vision auprès de l'élite africaine". Il était également prévu de créer un fonds algérien pour l'Afrique de l'Ouest, une région qui concerne à la fois le Maroc et l'Algérie. 

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Mais ces efforts d'ingérence dans les intérêts marocains remontent à loin. L'ancien président Abdelaziz Bouteflika s'était déjà attaché à engager les services de différentes sociétés de relations publiques à Washington à cette fin.

Le plan visant à influencer les États-Unis pour contrer la politique étrangère marocaine se poursuit aujourd'hui. Entre 2014 et 2022, plusieurs rapports ont révélé que le gouvernement algérien a dépensé près de 2,3 millions de dollars pour Foley Hoag LLP - un cabinet de Boston spécialisé dans l'arbitrage international - et Keene Consulting International. Foley Hoag LLP s'est taillé la part du lion avec un total de 420 000 dollars, dont 210 000 dollars entre octobre 2019 et mars 2021.

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En plus d'investir dans des entreprises, elle a également cherché à influencer le pays sur le plan politique. À cet égard, il bénéficie du soutien de représentants américains tels que James Inhofe, partisan de l'indépendance du Sahara, qui s'est rendu en Algérie et a demandé que les exercices militaires du Lion africain se déroulent dans un autre pays que le Maroc. Toutefois, cette demande a été rejetée car Washington a déjà confirmé que les exercices se dérouleront à nouveau au Maroc l'année prochaine.

Alger fait - sans succès - pression sur les États-Unis pour qu'ils s'éloignent militairement du Maroc. Selon les documents présentés par le ministère de la Justice, au cours du premier semestre 2020, les responsables algériens ont eu 23 réunions avec leurs homologues américains du département d'État et des membres du Congrès, notamment Joseph Kennedy III (Massachusetts), Zelinski Graham (Caroline du Sud), Pete Maccrom (Minnesota), Hal Rogers (Kentucky) et Patrick Leahy (Vermont). 

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Comme le souligne Jeune Afrique, lors de ces rencontres, "les relations entre les États-Unis et l'Algérie et le respect des droits de l'homme et du droit à l'autodétermination" ont été abordés. Elle souligne également que ces informations sont connues grâce à la loi sur la transparence qui oblige les agences gouvernementales à rendre compte de leurs rencontres avec des agents étrangers.

Malgré les efforts de l'Algérie, le Maroc reste l'un des principaux et des plus importants alliés des États-Unis en Afrique. En témoigne le nouveau budget de la défense présenté par l'administration de Joe Biden, qui profite au Royaume. De même, Washington continue de soutenir fermement la souveraineté marocaine au Sahara. 

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