Les Émirats avertissent que la Russie reste vitale pour le marché du pétrole
La Russie reste essentielle pour maintenir l'approvisionnement mondial en pétrole, a averti lundi le ministre de l'Énergie des Émirats arabes unis, Suhail bin Mohammed al-Mazrouei, affirmant que l'alliance OPEP+, dirigée par Moscou et Riyad, sera maintenue.
"À moins que quelqu'un ne veuille s'avancer et apporter 10 millions de barils (de pétrole par jour), nous ne voyons personne remplacer la Russie", a déclaré Al Mazrouei lors de la journée d'ouverture du forum sur l'énergie "The Global Atlantic Council" à Dubaï.
"Je pense que l'organisation va se poursuivre. La Russie est un membre important et, toute politique mise à part, ce volume est nécessaire aujourd'hui", a déclaré le ministre, faisant référence à la continuité de l'OPEP+, qui réunit les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et dix autres producteurs de pétrole, dont la Russie.
Ce groupe, formé en 2016, a maintenu depuis août dernier une augmentation de la production de pétrole de 400 000 barils supplémentaires par mois, malgré la pression des pays consommateurs pour accélérer cette augmentation en raison du prix élevé du brut sur les marchés internationaux.
Lors de son discours à Dubaï, Al Mazrouei a réitéré le soutien de son pays à cette stratégie visant à équilibrer l'offre et la demande et à assurer la stabilité du marché mondial.
Lors du même forum, le ministre émirati de l'Industrie et de la technologie, Sultan bin Ahmed al Jaber, a indiqué que l'équilibre entre l'offre et la demande de pétrole devrait atteindre les niveaux pré-pandémiques d'ici le dernier trimestre de l'année.
D'autre part, il a averti que "le déclin des investissements à long terme dans le pétrole et le gaz et une approche irréaliste pour suivre le rythme de la transformation du secteur de l'énergie rendent les marchés vulnérables aux chocs géopolitiques".
