Le CCG, l'OCI et le Parlement arabe soutiennent l'intervention du Maroc à Guerguerat

Emiratos respalda la “integridad territorial” de Marruecos

photo_camera PHOTO/ARCHIVO - Les Emirats soutiennent l'"intégrité territoriale" du Maroc

Le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale des Émirats arabes unis, dans une déclaration, a condamné les pratiques "provocatrices, désespérées et inacceptables" du 21 octobre.

"Les Emirats arabes unis ont réitéré leur solidarité et la position ferme du Royaume du Maroc et leur soutien à la décision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de mettre fin aux incursions illégales dans la zone tampon d'El Guerguerat qui relie le Maroc et la Mauritanie pour assurer la circulation des biens et des personnes entre les deux pays voisins", indique le communiqué.

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG), l'Organisation de coopération islamique (OCI) et le Parlement arabe ont exprimé samedi leur soutien à l'intervention du Maroc pour mettre fin au blocus du Polisario au poste frontière de Guerguerat. 

Les EAU ont été rejoints par le Qatar et le Bahreïn qui ont soutenu la décision du Maroc de "répondre aux violations flagrantes du Front Polisario".

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Le pays du Golfe a également renouvelé son "soutien continu" au Maroc dans toutes les mesures qu'il "estime nécessaires pour défendre la sécurité de son territoire et de ses citoyens".

Les Émirats arabes unis font partie des États qui ont récemment ouvert une représentation diplomatique dans les provinces du sud du Maroc. L'ouverture est le reflet tangible du soutien à l'intégrité territoriale du Maroc.

Le ministère bahreïni des affaires étrangères a également exprimé son soutien au Maroc dans la défense de sa souveraineté, de ses droits, de sa sécurité et de sa protection.

Le ministère des affaires étrangères a condamné les hostilités des militants du Polisario et leurs "dangereuses provocations au point de passage de Guerguerat au Sahara marocain".

Soutien des institutions arabes

Le secrétaire général du CCG, Nayef Falah Mubarak al-Hajraf, a exprimé samedi le soutien du Conseil à la décision du Maroc de rétablir la circulation des biens et des personnes dans la zone tampon.

Dans une déclaration, Al-Hajraf a réitéré la position ferme des Etats du CCG en faveur de l'intégrité territoriale et de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental

Représentant 57 pays à travers le monde, l'OCI a affirmé, à travers une déclaration, son soutien aux mesures prises par le Maroc pour sécuriser le passage.

Le président du Parlement arabe, l'organe législatif de la Ligue arabe, s'est présenté samedi pour exprimer sa solidarité avec le Maroc. 

Adel Abdel Rahmane al-Asoumi a souligné son soutien total aux mesures prises par le Maroc pour protéger ses intérêts nationaux.

Stephanie Williams, enviada especial para la misión de la ONU en Libia
Différentes versions

Dimanche, le Maroc a démenti l'information du Front Polisario selon laquelle il y aurait eu des morts lors des affrontements, suite à l'intervention de l'armée marocaine vendredi à Guerguerat, à la pointe sud du Sahara occidental, pour expulser les manifestants sahraouis.

Le Front Polisario a rapporté samedi que des unités de l'Armée Populaire de Libération Sahraouie "ont attaqué des bases, des points de soutien et de ravitaillement de l'ennemi, et ont porté de lourds coups à l'armée marocaine", qui a subi des "pertes mortelles". Selon une déclaration classée comme "partie de la guerre numéro 2", des unités de l'Armée Populaire de Libération du Sahara (ELPS) "ont attaqué des bases, des points de soutien et de ravitaillement de l'ennemi, et ont porté de lourds coups à l'armée marocaine", qui a subi "des pertes mortelles".

Le secrétaire général du Polisario, Brahim Ghali, a considéré samedi que l'accord de cessez-le-feu signé avec le Maroc en 1991 était rompu et a décrété l'état de guerre sur l'ensemble du territoire.

Depuis Rabat, ils assurent que la situation à Guerguarat est "calme", après l'opération des Forces armées royales qui "a permis l'expulsion des milices du Polisario du point de passage entre le Maroc et la Mauritanie", selon l'agence de presse marocaine MAP.

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"Le Maroc, ayant constaté la grande retenue face aux multiples provocations des milices du Polisario dans la zone tampon, a lancé vendredi matin une opération pour mettre fin à ce blocus inacceptable du trafic civil et commercial entre le Maroc et la Mauritanie", indique la MAP.

La version de Rabat est que la milice armée du Polisario a ouvert le feu sur les forces armées marocaines, "qui ont riposté en forçant les éléments du gang séparatiste à fuir, sans faire de victimes", selon l'agence d'État.

En septembre 1991, un cessez-le-feu a été signé sous les auspices de l'ONU, après 16 ans de guerre. Depuis lors, le référendum prévu a été reporté à plusieurs reprises en raison d'un différend entre Rabat et le Polisario sur la composition de l'électorat et le statut du territoire. Les négociations menées sous l'égide des Nations unies et impliquant le Maroc, le Polisario, l'Algérie et la Mauritanie ont été suspendues pendant plusieurs mois.

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