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Suite à la septième édition du Sommet des affaires Union européenne-Afrique (EABF), les relations entre l'Europe et le Maroc semblent être en très bonne position. Les entreprises françaises, quant à elles, sont particulièrement intéressées à investir sur le marché marocain, qui connaît actuellement l'un de ses meilleurs moments. Cela améliorerait la position des deux territoires et conduirait également à une modernisation de l'accord d'association Maroc-UE, qui fait partie de la zone de libre-échange continentale africaine (AFCFTA). Cela permettrait aux pays européens d'opérer sur le marché africain.
Les marques françaises sont depuis longtemps à la pointe de l'investissement au Maroc, et le Maroc est déjà le principal pays partenaire de la France en Afrique, selon les spécialistes des marchés internationaux. Pendant plusieurs années, les investissements dans le Royaume se sont concentrés sur les secteurs de l'automobile, de l'aéronautique et des chemins de fer, mais l'attention semble désormais se porter ailleurs.
Hélène Le Gal, l'ambassadrice de France au Maroc, a déclaré que la France souhaitait investir dans les énergies renouvelables dans plusieurs régions du Royaume. "Nous devrons peut-être nous tourner vers d'autres secteurs, comme les énergies renouvelables", a-t-elle déclaré.
L'Afrique souhaite depuis longtemps être exploitée pour commencer à produire de l'énergie propre et verte. Les experts en énergie soulignent que le continent a une forte capacité à les développer en raison de ses conditions météorologiques, notamment en matière d'énergie solaire. Le Maroc, en plus d'être l'un des meilleurs endroits pour investir dans ce secteur, servirait également de porte d'entrée sur le territoire, l'intérêt d'un pays comme la France n'est donc pas nouveau.
Malgré cela, les PME françaises sont plus craintives lorsqu'il s'agit d'investir dans des endroits comme le Maroc ou l'Afrique, ce que les plus grandes marques ne font pas, et même celles établies dans le Royaume sont déjà cotées au CAC 40 - la Bourse de Paris. Le Gal commente que toutes ces entreprises seront les bienvenues dans le royaume alaouite et que, par ailleurs, elles ont "toutes les cartes en main pour affronter la concurrence chinoise et turque, que ce soit au Maroc ou dans le reste de l'Afrique".
Elle souligne également que les investissements mutuels entre les deux territoires sont historiques et se poursuivent depuis longtemps. L'entreprise d'énergie et de transport Alstom est établie au Maroc depuis plus de 100 ans et a fabriqué des trains tels que le TGV qui circule dans le pays du Maghreb.
"Les relations entre les deux pays sont déjà fortes et nous devons renforcer cette position en investissant dans d'autres secteurs", rappelle Le Gal.
Il convient de noter que le Maroc est l'un des pays les plus pionniers dans l'adoption de stratégies vertes. Depuis 2009, le Royaume a donné la priorité aux plans visant à commencer à produire des énergies renouvelables, ce qui a contribué au développement de l'efficacité énergétique du pays, ainsi qu'à l'augmentation et à l'amélioration de son mix énergétique, tout en renforçant l'intégration de la nation dans ce type d'énergie.
Dans le cadre de ces plans de transition écologique, la nation maghrébine dispose d'une Stratégie nationale de développement durable (ENDE). L'objectif de ce projet est de parvenir à une utilisation de 52% de sources renouvelables d'ici 2030. Cela permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45,5 % d'ici à 2030. D'ici 2020, les experts ont déjà ajouté que le Maroc utilise déjà 40% d'énergies renouvelables dans son mix énergétique.
L'entrée de plusieurs entreprises françaises au Maroc représente un coup de pouce considérable pour l'économie du Royaume et de la France, et ouvrirait également la voie à d'autres pays de l'UE. Olivér Varheyi, commissaire européen chargé de la politique de voisinage et de l'élargissement, confirme que ce serait un très bon moyen de consolider davantage les partenariats économiques et commerciaux entre le Maroc et l'Europe. "Cela signifie une plus grande intégration des marchés européens et africains", a-t-il déclaré.
