Le commandement central américain annonce la mort de Maher al-Aqal, l'un des cinq principaux dirigeants de l'organisation terroriste, après une opération de drone dans le nord-ouest de la Syrie

Les États-Unis tuent un chef de Daesh en Syrie

AFP/DELIL SOULEIMAN - Véhicule blindé de l'armée américaine en Syrie

Maher al-Agal, chef d'ISIS en Syrie et l'un des cinq principaux dirigeants internationaux de l'organisation, a été touché mardi par une frappe de drone des forces américaines dans la province d'Alep, dans le nord-ouest de la Syrie. Le commandement central américain (CENTCOM) a déclaré dans un communiqué. 

"Cette opération a été largement planifiée pour assurer son bon déroulement. Un premier examen indique qu'il n'y a pas eu de victimes civiles", indique le document publié par l'armée américaine. 

Selon des sources civiles syriennes, une frappe de drone visant deux personnes à moto a été signalée aux premières heures du matin dans le village de Galtan, dans la région de Jindires. Une région située à la périphérie du canton d'Afrin, dans la province d'Alep, qui, jusqu'à fin 2018, était contrôlée par les Unités de protection du peuple (YPG), et qui est désormais occupée par les troupes turques. 

Peu après, des rapports des Forces démocratiques syriennes (les FDS, qui désignent l'alliance militaire des forces kurdes, arabes, assyriennes et arméniennes, entre autres, impliquées dans la guerre civile syrienne) ont confirmé l'attaque et précisé que les personnes touchées appartenaient au groupe rebelle syrien Ahrar al-Sharqiya. Les mêmes sources, ainsi que l'Observatoire syrien des droits de l'homme, ont rapporté que le chef Maher al-Agal a été tué sur place, ainsi que son compagnon, un proche du chef dont la santé était initialement sérieusement mise en doute. 

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"L'élimination de ces dirigeants d'ISIS perturbera la capacité de l'organisation terroriste à planifier et à mener d'autres attaques", a déclaré Joe Buccino, porte-parole du CENTCOM. "Cette opération réaffirme l'engagement fort du CENTCOM dans la région et dans la défaite durable d'ISIS, qui continue de représenter une menace pour les États-Unis et ses partenaires." 

Cette nouvelle intervient juste un jour avant l'atterrissage du président américain Joe Biden en Israël, d'où il prévoit d'entamer une série de réunions au Moyen-Orient, avec des arrêts en Cisjordanie et en Arabie saoudite. 

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Maher al-Agal, "ambassadeur" de Daesh

"En plus d'être un leader vétéran du groupe, Al-Agal était responsable de la promotion intensive du développement des réseaux de l'autoproclamé État islamique en dehors de l'Irak et de la Syrie", indique le communiqué du CENTCOM publié mardi sur celui qui est considéré comme le leader de Daesh en Syrie, et l'un des cinq plus puissants dirigeants de l'organisation terroriste. Comme le rapporte l'agence de presse EFE, sur la base d'informations obtenues de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, Al-Agal s'est installé dans la région contrôlée par Ankara en 2020, où il a résidé sous un faux nom et une fausse identité délivrée par le Conseil local d'Afrin, qui l'a reconnu comme membre de la faction Jaysh al Sharkiya soutenue par la Turquie. 

L'Observatoire lui-même a également indiqué qu'Al-Agal était un leader très pertinent lors du contrôle de la ville d'al-Raqa, considérée comme la capitale " de facto " d'ISIS en Syrie jusqu'à ce que les FDS reprennent le territoire en 2017. 

Certaines sources locales affirment que le mercenaire déplacé en 2016 des combats entre la Turquie et ISIS, Khalid Subaih, serait la possible fausse identité du djihadiste Maher al-Agal. Une identité qu'il a utilisée pour pouvoir recruter et diriger activement des combattants de Daesh à Afrin sans éveiller les soupçons. Cette information n'est toutefois pas confirmée. 

Le retour de Daesh en Syrie

Cette opération est la dernière d'une longue série d'attaques contre le groupe terroriste sur le sol syrien. Il y a quelques semaines à peine, l'armée américaine a annoncé la capture d'un chef militant anonyme d'ISIS et fabricant de bombes ; et en février dernier, Abu Ibrahim al-Hashimi al-Qurashi, autrefois calife autoproclamé de Daesh, s'est fait exploser lors d'une opération des troupes de Washington pour éviter d'être arrêté. 

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L'année dernière a vu le retour du djihadisme en Syrie, à commencer par la plus grande attaque de Daesh depuis qu'il a été considéré comme vaincu en 2019 : l'émeute dans la prison de Gweiran à Hassakah, où étaient détenus des centaines de prisonniers de l'organisation terroriste. Plus d'un demi-millier de personnes sont mortes à la suite de ce soulèvement, qui a porté un coup sévère à la sécurité dans la région nord du pays. 

Parallèlement à l'opération américaine, les FDS ont annoncé mardi l'arrestation de 17 membres présumés d'ISIS dans la province de Hassakah, au nord-est du pays. Cette action a été menée en coordination avec les forces de sécurité internationales kurdes (Asayish).

Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra. 

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