Les deux nations voisines doivent relever des défis communs dans le cadre de l'accord T-MEC, notamment une initiative américaine visant à stimuler les ventes de véhicules électriques

Les exportations du Mexique et du Canada représentent 49 % des achats d'automobiles des États-Unis

photo_camera REUTERS/HENRY ROMERO - Chaîne de production de l'Audi Q5 2.0 dans l'usine du constructeur automobile allemand à San José Chiapa, au Mexique

Entre janvier et octobre 2021, le Mexique et le Canada ont représenté près de la moitié des exportations d'automobiles vers les États-Unis, soit 49,2 %, ce qui équivaut à 141 591 millions de dollars, selon les données du département du Commerce.

Ces chiffres se sont maintenus au cours de la dernière décennie à des valeurs comprises entre 47,4 % et 52 %, favorisés par la liberté tarifaire établie entre les trois pays. En conséquence, le Mexique et le Canada représentent désormais 97% des importations de véhicules automobiles et 70 % des pièces détachées, selon une analyse du Congrès américain.

La croissance de l'industrie automobile a été la plus évidente au Mexique, faisant de ce pays le producteur de 23% des véhicules continentaux et développant considérablement le marché secondaire hors taxes.

Coches fabricados por Nissan están aparcados en el recinto del complejo de fabricación de Nissan en Aguascalientes, México 6 de octubre de 2021
Problèmes liés aux ventes de véhicules électriques

Le Mexique et le Canada ont développé des défis communs grâce à leur relation T-MEC. À cet égard, ils ont suscité des controverses similaires concernant la manière dont les États-Unis calculent la valeur du contenu régional en tant que membre de l'accord tripartite, et ont de sérieuses inquiétudes quant aux subventions américaines pour les ventes de véhicules électriques.

En raison de la loi Better Rebuild du président Joe Biden, les tensions entre le Canada et le Mexique contre les États-Unis ont été fortes. La résolution propose d'accorder aux consommateurs américains un crédit d'impôt pouvant atteindre 12 500 dollars pour l'achat de véhicules électriques produits aux États-Unis.

Le Mexique et le Canada seront touchés par cette proposition, car ils possèdent dans leurs pays respectifs différentes usines automobiles qui assemblent et produisent des pièces différentes. La décision de Biden ramènera aux États-Unis de nombreuses chaînes de production du Mexique et du Canada.

Toutefois, l'initiative connaît des difficultés au Congrès américain, le sénateur démocrate Joe Manchin ayant annoncé qu'il ne la soutiendrait pas l'année prochaine. 

Inspección de los coches en la línea de montaje en la planta de fabricación de Honda en Alliston, Ontario
Emplois dans le secteur automobile

L'importance de l'industrie automobile aux États-Unis fait de ce secteur un employeur majeur dans le pays, avec plus de 900 000 emplois en 2021, dont 712 000 dans la fabrication de pièces et 188 000 dans l'assemblage de véhicules.

En outre, ces emplois ont un salaire de production moyen aux États-Unis de 16 dollars de l'heure pour les travailleurs temporaires et jusqu'à 32 dollars pour les travailleurs permanents, qui ont des tâches spécialisées dans l'assemblage de véhicules. Par exemple, chez General Motors, le salaire moyen est d'environ 21 dollars par heure, alors qu'il est d'environ 20 dollars chez Toyota.

Au Mexique, en revanche, les salaires moyens sont plus bas qu'aux États-Unis, et les industries ont conclu un certain nombre d'accords différents avec leurs travailleurs, sur la base de différentes méthodes de compensation.

Coordinateur pour l'Amérique latine : José Antonio Sierra.

Plus dans Économie et Entreprises
CRITTA TDC
Le Centre Régional d'Investissement de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima a organisé le jeudi 28 mars au Tecnopark Tanger une conférence d'information sur le Challenge de Développement du Territoire à l'attention des porteurs d'idées de projets qui souhaitent participer au concours

Le CRITTA réitère son appel au CDT depuis Tecnopark Tanger