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Les pays du Golfe mettent fin à leur politique d'endettement

Les monarchies arabes ont réduit les dépenses publiques dans un contexte d'énormes bénéfices marginaux sur les hydrocarbures
Omán

PHOTO/ARCHIVO  -   Au cours des dernières décennies, l'Oman a utilisé les revenus pétroliers pour jeter les bases de l'époque actuelle, promouvoir le développement humain et développer de nombreux secteurs économiques, sociaux et culturels

Les pays du Golfe ont mis en œuvre une série de mesures visant à réduire les dépenses publiques. Après avoir quadruplé le chiffre de leur dette au cours des huit dernières années en raison de l'effondrement des prix du pétrole en 2014, un phénomène causé par une offre excédentaire et une concurrence féroce entre les producteurs, les monarchies arabes ont décidé de mettre un terme à cette période. 

L'économie régionale a commencé à se redresser grâce aux réformes entreprises à l'époque, mais la pandémie de COVID-19 a entraîné un nouvel effondrement du marché de l'énergie. Ces besoins ont poussé les différents gouvernements à relever à nouveau le plafond des dépenses, avec des conséquences dont ils commencent seulement à se remettre. 

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PHOTO/ATALAYAR  -  Infographie sur la part de chacune des économies du Golfe (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Koweït, Oman et Bahreïn) dans la richesse totale de la région en 2022

L'invasion russe de l'Ukraine a provoqué une onde de choc sur les marchés de l'énergie. Le déplacement de la Russie comme fournisseur privilégié de pétrole et de gaz a fait grimper les prix en flèche, au profit des pays producteurs du Golfe. Les énormes gains marginaux ont enhardi les différentes monarchies arabes à réduire les subventions ou à geler l'emploi dans le secteur public, entre autres mesures de réduction des dépenses. 

Avant même la guerre, des pays comme le Bahreïn et l'Arabie saoudite avaient déployé des plans économiques visant à réduire les investissements publics afin de maintenir un certain équilibre budgétaire. En effet, les comptes du gouvernement saoudien pour cette année ont fermé la voie aux emprunts et ont prévu un excédent. Cependant, une grande partie des pays du Golfe ont enregistré des déficits budgétaires au cours de cette période, qui ont été financés par des retraits de réserves, des prêts bancaires et des émissions d'obligations. La dette régionale a atteint 617 milliards de dollars, selon le Fonds monétaire international (FMI).

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PHOTO/ONA  -   Le Sultan d'Oman, Haitham bin Tareq al Said

Le Sultanat d'Oman, par exemple, a perdu huit places dans le classement des crédits en raison d'un endettement élevé, et n'est pas attrayant pour les investissements internationaux. La dette publique du sultanat est passée de 5 % à plus de 70 %. En réponse, Muscat a émis des obligations afin de financer ses investissements, une mesure qui, associée à d'autres réformes économiques, lui a permis de retrouver sa cote de crédit. 

La dette des pays du Golfe continue d'attirer une forte demande d'investissements mondiaux. Le marché valorise généralement les obligations du Golfe au-dessus des niveaux fixés par les différentes agences de notation.