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Les talibans menacent la formation d'un gouvernement

Pour l'instant, on ne sait pas officiellement qui formera le nouveau régime taliban alors que les insurgés se vantent de leur victoire
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AFP/AAMIR QURESHI  -   Des drapeaux talibans à côté de posters des leaders talibans Mullah Abdul Ghani Baradar et Amir Khan Muttaqi

L'Afghanistan est toujours en proie à l'agitation et au chaos. Avec le départ de Ghani du pays et sous la coupe des talibans, l'Afghanistan attend une nouvelle nomination officielle par le gouvernement taliban. Une nouvelle nomination qui, si elle a lieu, plongera le pays dans une nouvelle période d'obscurantisme. Il y a des informations contradictoires. D'une part, les sources d'EFE, qui proviennent directement de porte-parole des talibans tels que Bilal Kamili, affirment que l'information selon laquelle "l'Émirat islamique (comme les talibans s'appellent eux-mêmes) annoncera la formation du nouveau gouvernement aujourd'hui, est une propagande incorrecte et des rumeurs". 

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AFP/KARIM JAAFAR -  Sur cette photo d'archive du 18 juillet 2021, le chef de l'équipe de négociation des talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar

Reuters et d'autres médias arabes rapportent que les talibans auraient annoncé la formation d'un nouveau régime sous le commandement du leader Hebatullah Akhundzada Mullah. Ils affirment également que le Taliban Muhammad Yaqoub, fils du défunt fondateur du mouvement, le Mollah Omar, ainsi que le Sher Muhammad Abbas Stanikzai, occuperont des postes de pouvoir importants.

Cependant, les insurgés ont déclaré que l'annonce du nouvel exécutif devra attendre car il n'y a toujours pas de date officielle pour la nomination. 

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AFP/AFP - Graphique du drapeau afghan et des Talibans

Cependant, si ce régime est formé, plusieurs pays occidentaux se sont positionnés contre sa reconnaissance officielle. Le Royaume-Uni a été l'un des premiers pays à prendre position sur cette question, après que le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab a déclaré que "son pays ne reconnaîtra pas le gouvernement que les talibans ont l'intention d'annoncer dans la capitale".

M. Raab a également déclaré, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue pakistanais à Islamabad, que lors des opérations d'évacuation de l'aéroport, "nous n'avons pas reconnu les talibans, mais nous devons maintenir un certain contact pour faire sortir les collaborateurs et leur apporter de l'aide", a-t-il déclaré. 

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AFP/KARIM JAAFAR - Sur cette photo d'archives du 7 juillet 2019, le négociateur taliban Abbas Stanikzai assiste aux discussions du dialogue intra-afghan dans la capitale qatarie Doha.

D'autre part, l'Union européenne a déclaré qu'elle maintiendrait des relations avec les Talibans tant que leur "comportement" respecte les droits de l'homme, notamment ceux liés aux femmes, à la liberté de la presse ou à l'accès pour permettre l'arrivée de l'aide humanitaire.

 Les Talibans font une démonstration de force

Suite au départ des troupes internationales, les talibans ont profité de la situation pour "célébrer" le retrait occidental et donc la victoire des insurgés. Les fondamentalistes, qui ont promis de parvenir à un règlement pacifique avec l'ancien gouvernement afghan, ont paradé à Kandahar, berceau spirituel du mouvement, dans des véhicules militaires, notamment des Humvees provenant de l'arsenal américain. Lors des défilés, les talibans ont utilisé divers drapeaux blancs portant des inscriptions noires indiquant que l'Afghanistan faisait désormais partie d'un émirat islamique. 

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AFP PHOTO / AFGHAN TALIBAN - Haibatullah Akhundzada, nouveau chef des talibans

De même, la télévision nationale afghane a diffusé des défilés d'islamistes portant des gilets-suicides, des voitures piégées, des rails piégés et des explosifs. Comme l'a noté TheNational.Cat, ces images ont été accompagnées d'une voix off décrivant ce que l'on peut voir : "Maintenant, vous pouvez assister à l'escouade des martyrs avec le drapeau islamique", ont-ils dit. "Et maintenant, ces armes lourdes si hautes, différents types de mines, des barils jaunes et des voitures piégées passent devant les autorités (...) tout a été utilisé pour lutter contre les envahisseurs et leurs marionnettes afin de défendre l'indépendance de notre cher pays". 

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AFP PHOTO / AFGHAN TALIBAN - Cette photographie de 1978 obtenue auprès des talibans afghans le 12 octobre 2015 montre le défunt chef taliban afghan Mullah Omar 

Du côté des Nations unies, le secrétaire général Antonio Guterres a exprimé son inquiétude quant à la situation actuelle en Afghanistan. Il a mis en garde contre une "catastrophe humanitaire imminente" ainsi qu'un "effondrement total des services de base". M. Guterres a demandé l'approbation de fonds pour fournir une aide humanitaire au pays et à sa population. 

L'influence qatarie sur la réouverture de l'aéroport

Por otro lado, el Gobierno de Qatar afirmó que se encuentra negociando con los líderes talibán para reabrir el aeropuerto de Kabul en “la mayor brevedad posible”, aunque hasta el momento no se ha conseguido ningún acuerdo para que el aeropuerto esté en condiciones de operar con normalidad, de acuerdo con el ministro de Relaciones Exteriores qatarí, Mohamed bin Abdelrahman al Thani. 

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PHOTO/REUTERS - Les forces talibanes à l'aéroport international Hamid Karzai de Kaboul, en Afghanistan, le 2 septembre 2021.

À cet égard, Doha a envoyé un Boeing C-17A à Kaboul, accompagné d'une équipe technique chargée d'exécuter les équipements nécessaires pour rendre l'aéroport opérationnel. Le ministre qatari a déclaré que "nous sommes confiants dans le fait que nous pouvons rendre l'aéroport opérationnel dès que possible, nous espérons recevoir de bonnes nouvelles dans les prochains jours". Il a noté qu'"il n'y a aucune information sur la date à laquelle il pourrait être opérationnel, mais nous travaillons dur", a-t-il ajouté, notant qu'"il n'y a pas encore d'accord".