En moins d'un mois, les talibans ont réussi à prendre le contrôle de onze districts, ce qui coïncide avec le début du retrait des troupes américaines

Les talibans prennent le contrôle de Kunduz, la plus grande ville du nord-ouest de l'Afghanistan

PHOTO/AP - Photo d'archive, combattants talibans dans le district de Shindand, dans la province de Herat, en Afghanistan

Des membres de la police afghane ont révélé que les talibans ont pris le contrôle de la province de Kunduz, la dernière grande ville que les talibans ont brièvement réussi à contrôler grâce à une attaque éclair en 2015. Les réponses militaires ultérieures des forces gouvernementales afghanes et des États-Unis, ainsi que les bombardements aériens de l'OTAN, ont permis de repousser l'attaque et de reprendre la ville, qui est maintenant réoccupée après l'agression des talibans.

Selon des responsables locaux, les talibans ont réussi à entrer dans deux capitales provinciales du nord de l'Afghanistan où l'offensive a été rapide : au total, les talibans ont réussi à capturer au moins 17 districts au cours des dernières 24 heures, en plus d'étendre la guerre à l'ensemble du pays, selon Tolo News, la première chaîne d'information afghane.

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Ces offensives vertigineuses ont eu lieu dans le contexte du retrait des troupes américaines du pays. La mesure a été décrétée par l'ancien président des États-Unis, Donald Trump, avec l'approbation ultérieure du président actuel, Joe Biden. À cet égard, Biden a indiqué que le retrait des troupes, prévu pour le 11 septembre, serait avancé à la mi-juillet. Ainsi, le retrait mettrait fin à l'un des conflits américains les plus longs et les plus coûteux puisque, selon l'AFP, plus de deux milliards de dollars auraient été investis et il aurait coûté la vie à 2 442 soldats américains.

Selon un porte-parole de la police afghane, Inamuddin Rahmani, qui s'est confié à l'Associated Press, "les combats dans le district d'Imam Sahib ont commencé dimanche soir et, lundi midi, les talibans ont pris le contrôle de la zone et du quartier général de la police. 

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En mai dernier, les forces talibanes ont réussi à entrer dans Lashkar Gah, la capitale de la province méridionale de Helmand. Cependant, l'aide américaine et l'action militaire des forces afghanes, ainsi que les frappes aériennes, ont réussi à repousser les insurgés. En ce sens, les nouvelles offensives ont alarmé la société afghane et ont amené le Pentagone à reconsidérer le ralentissement du retrait, selon le porte-parole de la défense américaine, John Kirby.

Le porte-parole a indiqué que les plans de retrait des troupes "pourraient changer si la situation évolue" ; il a également déclaré lors d'une conférence de presse qu'ils voulaient "conserver la flexibilité nécessaire pour le faire". Malgré cela, il a réaffirmé que le retrait définitif des troupes reste effectivement dans les temps et que les forces américaines ne seront maintenues que pour "protéger la présence diplomatique". 

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Toutefois, ce retrait suscite des inquiétudes quant au fait que les troupes afghanes ne pourront plus compter sur le soutien américain au combat. À cet égard, le soutien aérien a été considérablement réduit et de nombreux avions américains sont désormais basés en dehors de l'Afghanistan. Par ailleurs, à Kaboul, les renforts militaires se sont multipliés afin de repousser les éventuelles hostilités des talibans. Malgré cela, le groupe a réussi à assiéger des zones rurales et locales, tandis que les forces gouvernementales n'ont réussi à reprendre qu'un petit nombre de districts.

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a rappelé que "l'ambassade restera ouverte", mais le retrait de la présence américaine est imminent. Selon La Vanguardia, au cours des dernières 24 heures, les insurrections à Kunduz ont coûté la vie à 150 soldats et policiers, un fait qui suscite une grande inquiétude en raison de l'expansion rapide des insurgés. 

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D'autre part, Joe Biden doit rencontrer le président afghan Ashraf Ghani, ainsi que le négociateur en chef de son gouvernement dans les pourparlers avec les talibans, Abdullah Abdullah, vendredi prochain à la Maison Blanche. Dans un communiqué, Washington a déclaré que "la visite du président Ghani et du Dr Abdullah soulignera le partenariat durable entre les États-Unis et l'Afghanistan alors que le retrait militaire se poursuit". Ainsi, depuis le Bureau ovale, les États-Unis se sont engagés à soutenir le peuple afghan par le biais d'une assistance diplomatique, humanitaire et économique.

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