Il réunira des penseurs, journalistes et écrivains tels que Sami Naïr, Elena Medel, Marina Garcés, Javier de Lucas, Joumana Haddad et Jesús Maraña

L'Institut Cervantes accueille la conférence camusienne "Contre la conspiration du silence"

Headquarters of the Instituto Cervantes in Madrid

Ce lundi, l'Institut Cervantes accueille dans ses locaux le séminaire "Contre la conspiration du silence", à l'occasion duquel les Trobades & Premis Mediterranis Albert Camus de Menorca se rendront pour la première fois à Madrid. Des penseurs, écrivains et journalistes de premier plan discuteront de l'idéologie de l'auteur et philosophe français dont ils portent le nom (1913-1960), lors d'une journée camusienne qui sera inaugurée (12h30) par le ministre de la Culture, José Manuel Rodríguez Uribes, et le directeur de l'Institut Cervantes, Luis García Montero.

Le séminaire sera un prologue aux III Trobades Mediterrànies qui auront lieu à Minorque, dont la directrice, Sandra Maunac, participera également à la présentation à Madrid, tout comme Carol Marquès, la mairesse de Sant Lluís, la ville minorquine qui accueillera les rencontres les 19 et 20 juin.

Le séminaire se tiendra, avec des places limitées, à l'Institut Cervantes (c/ Barquillo, 4, Madrid). Il peut être suivi en direct sur le Canal Directo 1 de l'Institut et sur YouTube.

La première des tables rondes à l'Institut Cervantes sera intitulée "Susciter l'indifférence. Pour un journalisme d'idées", et réunira (13h) trois journalistes : Edwy Plenel, président et cofondateur de Mediapart ; Joumana Haddad, écrivain, artiste et militant des droits de l'homme libanais ; et Jesús Maraña, directeur d'Infolibre. Ils aborderont ce métier qu'Albert Camus, également journaliste, considérait comme l'un des plus beaux. L'auteur de La Peste a soutenu que les "historiens du quotidien" devaient développer un journalisme critique engagé sur les misères du présent.

Le deuxième débat (18 heures), "Respirer de l'oxygène. Désarticuler le silence", réunira trois penseurs et créateurs : Hocine Rahli, philosophe et professeur franco-algérien, Elena Medel, écrivain et éditrice, et Marina Garcés, philosophe, qui défendront la nécessité de se mobiliser contre le silence et l'absence de réponse dénoncés par le prix Nobel de littérature 1957.

La journée camusienne se terminera (19h30) par un colloque de l'écrivain et philosophe Javier de Lucas, chercheur et fondateur de l'Institut des droits de l'homme de l'Université de Valence, et du politologue et philosophe français d'origine algérienne Naïr Sami. Tous deux feront le bilan de cette journée, organisée pour faire connaître le travail des Trobades, promouvoir le dialogue et encourager l'esprit critique.

L'objectif des Trobades - et de sa première à Madrid - est de récupérer la pensée d'Albert Camus, référence mondiale de la rébellion, de la justice et de l'humanisme, afin d'apporter des réponses et d'essayer d'ouvrir de nouvelles perspectives à travers l'acte de penser. Les participants se pencheront sur le manque de dialogue, l'un des maux des sociétés hyperdigitalisées d'aujourd'hui, aggravé par une sorte de peur qui nous empêche de parler. En bref, contribuer à restaurer le dialogue et la conversation ouverte face au silence, aux polémiques et aux insultes qui, selon Camus, nous conduisent à vivre "non pas parmi les hommes mais dans un monde de silhouettes".

Soumis par José Antonio Sierra, conseiller Hispanismo

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