Après le double attentat suicide à Bagdad, le premier ministre irakien a annoncé la mort du chef du groupe djihadiste

L'Irak tue le chef de l'État islamique dans le pays

photo_camera REUTERS/THAIER al-SUDANI - Le Premier ministre irakien Mustafa al-Kazemi à Mandali

Le groupe djihadiste État islamique (IS) a une fois de plus attaqué le cœur de l'Irak, Bagdad. Le groupe IS a mené des dizaines d'attaques ces derniers mois, mais cela fait plus d'un an que la capitale n'a pas été le protagoniste de telles opérations. L'Irak, qui a déclaré sa victoire contre le califat à la fin de 2017, se trouve une fois de plus dans une position inconfortable, car il voit comment les radicaux se réorganisent et se présentent comme une menace de plus en plus réelle.

Bagdad, a une fois de plus connu la terreur d'un attentat terroriste, un double attentat suicide sur un marché de la capitale, qui a fait au moins 32 morts et plus de 100 blessés, dont l'IS a revendiqué la responsabilité peu après.

Une semaine après cette attaque, le gouvernement irakien et la coalition internationale dirigée par les États-Unis ont annoncé la mort d'Abu Yasser al-Issawi, le membre le plus haut placé du groupe djihadiste dans le pays. Le Premier ministre irakien Mustafa al-Kadhemi a confirmé que le leader du SI en Irak, Abu Yasser Al-Issawi, a été tué dans une "opération menée par les services de renseignement" des forces de sécurité irakiennes.

Le Premier ministre a voulu souligner son engagement à lutter contre le terrorisme islamique, "nous avons promis et nous l'avons tenu. J'ai donné ma parole de poursuivre les terroristes de Daesh, nous leur avons donné une réponse tonitruante", a-t-il écrit sur Twitter.

Pour sa part, le porte-parole de la coalition, Wayne Marotto, a également confirmé la nouvelle de la mort du leader de l'État islamique en Irak, par le biais de ses réseaux sociaux. "Abu Yasser, le plus haut fonctionnaire de l'État islamique en Irak, a été tué dans un attentat à la bombe près de Kirkouk le 27 janvier", et a également fait état de la mort de dix autres terroristes de l'IS lors de l'attaque.

Marotto a salué les efforts de la coalition et a assuré qu'elle "continuera à éliminer les principaux dirigeants du champ de bataille et à dégrader l'organisation terroriste". "La mort de Yasser est un autre coup dur pour les efforts de l'État islamique pour refaire surface en Irak."

Abu Yasser Al-Issawi avait été identifié l'année dernière par des experts extrémistes de premier plan comme le plus haut responsable de l'État islamique dans le pays. Il est monté à ce rang après avoir combattu avec la faction militante en Irak et en Syrie voisine, ont indiqué des sources de sécurité à l'AFP.

La mort du leader de l'État islamique en Irak est un coup porté à l'organisation qui est en phase de réorganisation, profitant du chaos politique dans le pays et du départ des militaires américains, qui ont réduit leurs troupes à 2 500 hommes à partir de ce mois-ci.

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