Les récents événements se déroulent dans le contexte d'une nette escalade des attaques en mer Rouge

L'Iran envoie des drones aux rebelles houthis au Yémen

AFP/ISAAC BREKKEN - Un avion MQ-9 Reaper piloté à distance passe pendant une mission d'entraînement

L'Iran déplace une fois de plus ses pions sur le plateau international. Cette fois, la République islamique semble avoir envoyé des drones "suicide" à ses alliés houthis au Yémen, selon le magazine américain "NewsWeek".

Les images vues par le magazine et confirmées par un expert, qui suit les activités iraniennes dans la région, indiquent apparemment la présence de drones Shahed-136 iraniens, également appelés "drones suicide", déployés dans la province d'Al-Jawf, au nord du Yémen, une zone du pays contrôlée par les rebelles houthis.

Selon ce même expert, les drones Shahed-136 ont une portée effective de 2 000 à 2 200 kilomètres, ce qui leur permet "d'atteindre des cibles israéliennes, américaines et saoudiennes". "Ce qu'ils essaient d'obtenir, c'est un démenti plausible", a expliqué l'expert, "comme la possibilité d'attaquer une cible américaine, saoudienne, du Golfe ou israélienne, puis de faire en sorte que l'attaque retourne au Yémen, et, espérons-le, de nier toute forme d'attribution.

Les récents événements se déroulent dans le contexte d'une nette escalade des attaques en mer Rouge. De même, le commandant de l'armée de la République islamique, le général Mohammad Bagheri, a confirmé l'envoi de navires de guerre pour patrouiller la mer Rouge. Le chef militaire iranien a souligné que les forces armées du pays ne permettront pas "à l'ennemi de menacer la sécurité de leurs navires", et qu'elles continueront donc à déployer leur patrouille navale pour établir "une sécurité totale pour notre flotte pétrolière et commerciale dans cette mer".

Au milieu de plusieurs défaites sur différents fronts yéménites, les Houthis ont intensifié leurs attaques contre la navigation en mer Rouge. En outre, ils ont menacé d'incendier le "front de la mer Rouge", avertissant ainsi clairement la communauté internationale que la liberté de navigation et la sécurité dans cette zone pourraient être menacées.

Les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, ont récemment été inclus par les États-Unis dans leur liste d'organisations terroristes. L'inclusion du groupe sur cette liste noire pourrait rendre encore plus difficile le réengagement de Biden avec l'Iran. Beaucoup ont critiqué cette décision, car elle risque d'aggraver encore la situation dans un pays qui connaît, selon les Nations unies, la plus grande crise humanitaire du monde.

Cette manœuvre a provoqué un vif débat au sein même de l'administration Trump, qui ne sait pas comment créer des exceptions pour les envois d'aide humanitaire, compte tenu du fait que les Houthis sont l'autorité de fait dans le nord du Yémen, et qu'ils contrôlent l'aéroport de Sana'a, la capitale, et le port de Hodeida.

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