Malgré les progrès des négociations entre Téhéran et Washington, un rapport a montré que l'Iran serait en train de convertir une partie de son uranium enrichi pour fabriquer des armes nucléaires

L'Iran est sur le point de fabriquer une bombe nucléaire

PHOTO/FILE - Le drapeau iranien

L'Agence internationale de l'énergie atomique - plus connue sous le nom d'AIEA - a publié mercredi 16 mars un rapport montrant que l'Iran défie les puissances occidentales en convertissant une partie de l'uranium enrichi du pays à un niveau nécessaire pour fabriquer des armes nucléaires. 

Cette nouvelle intervient peu après que les États-Unis ont envisagé de retirer les Gardiens de la révolution iranienne de la liste noire des organisations terroristes étrangères. Cette proposition a été faite en échange de la garantie par Téhéran de l'arrêt de l'enrichissement nucléaire.  

Les dernières actions nucléaires de l'Iran ne mettront pas fin aux négociations indirectes entre Washington et les bureaux de Téhéran visant à relancer l'accord nucléaire de 2015. Toutefois, ces pourparlers se sont embrouillés lorsqu'il s'est agi de conclure de nouveaux accords entre les différents pays, ce qui pourrait conduire à un retour des restrictions sur les stocks d'uranium enrichi de l'Iran. 

En réponse, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, alliés des États-Unis dans les négociations, ont publié mardi une déclaration commune appelant l'Iran à cesser la conversion d'uranium enrichi. Le communiqué des trois pays a "vivement exhorté l'Iran à éviter toute nouvelle escalade". Ils ont également averti Téhéran que ses actions auront "de réelles répercussions sur le retour aux limites du Plan d'action global conjoint"

AP PHOTO/ISNA HAMID FOROUTAN - Instalación nuclear de agua pesada cerca de Arak

Le nouvel accord nucléaire, qui, selon les diplomates des deux pays, est en voie d'achèvement, obligerait l'Iran à se débarrasser de son stock d'uranium enrichi au-delà du niveau de pureté de 3,67 % autorisé par l'accord nucléaire. Actuellement, la plus haute teneur en uranium enrichi en Iran est d'environ 60 %, ce qui est proche des 90 % nécessaires pour fabriquer des armes nucléaires. 

Avant la publication du rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique, 60 % de l'uranium enrichi se trouvait sous forme d'hexafluorure d'uranium. Cette substance peut être utilisée pour alimenter les centrifugeuses d'enrichissement. En outre, il peut être facilement dilué et transféré. 

Selon une brève déclaration de l'Agence internationale de l'énergie atomique, les 6 et 9 mars, l'agence a vérifié que l'Iran avait converti 2,1 kg d'uranium, enrichi à 60 %, en 1,7 kg d'un corps différent enrichi au même niveau. Cette quantité est parfaite pour réaliser de petites "cibles" pour l'explosion des radiations. 

Ce rapport montrait également que Téhéran avait fabriqué quelque 32 cibles contenant au total 186,7 grammes d'uranium enrichi, et précisait que l'Iran avait ensuite déclaré que toutes ces cibles avaient été exposées à des radiations. 

Le statut de l'accord nucléaire 
El principal negociador nuclear de Irán, Abbas Araqchi, y la Secretaria General del Servicio Europeo de Acción Exterior (SEAE), Helga Schmid, asisten a una reunión de la Comisión Conjunta del PCJPOA en Viena (Austria) el 1 de septiembre de 2020

Ces derniers jours, les diplomates iraniens et américains avaient indiqué que les discussions visant à revenir sur l'accord nucléaire de 2015 étaient positives et qu'ils étaient "proches" de parvenir à un éventuel accord

Ces déclarations interviennent une semaine après que la Russie a imposé de nouvelles exigences pour un retour des États-Unis au pacte de 2015, qui semblaient compromettre les pourparlers de Vienne. Toutefois, à l'issue des réunions de cette semaine, des signes indiquent qu'un accord est sur le point d'être conclu

Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, a déclaré que les puissances nucléaires étaient "proches d'un accord possible" mais ne l'avaient pas encore "communiqué". Il a également indiqué qu'il restait "très peu de temps au vu des progrès réalisés par Téhéran" en matière de développement d'armes nucléaires, qualifiant la situation de "quelque chose qui doit être résolu immédiatement". 

PHOTO/ARCHIVO -   Joe Biden, presidente de Estados Unidos

Interrogé sur son point de vue concernant les "deux problèmes" qui, selon le gouvernement iranien, doivent encore être résolus pour que les États-Unis reviennent à l'accord de 2015, Price a refusé de confirmer si ces propositions faisaient référence aux garanties exigées par l'Iran - notamment en cas de changement de gouvernement aux États-Unis -  ainsi qu'au retrait des Gardiens de la révolution de la liste noire américaine. 

Une source proche de Washington a confirmé au journal en ligne Al-Arab que l'administration Biden n'avait pas encore décidé de ce qui serait un compromis acceptable en échange du retrait des Gardiens de la révolution de la liste noire. Mais selon la source, qui a décidé de rester anonyme, le président américain envisage d'annuler la désignation terroriste, "en échange d'une sorte d'engagement ou de mesures de la part de l'Iran concernant les activités régionales ou autres des Gardiens de la révolution iraniens". 

Envíanos tus noticias
Si conoces o tienes alguna pista en relación con una noticia, no dudes en hacérnosla llegar a través de cualquiera de las siguientes vías. Si así lo desea, tu identidad permanecerá en el anonimato