Les alliés des États-Unis participent avec l'US NAVY à un programme d'engins téléguidés

L'Iran teste un projet de surveillance maritime américano-arabe dans le Golfe

photo_camera PHOTO/ U.S. Navy via REUTERS - Navire de soutien iranien et Saildrone Explorer dans les eaux internationales du Golfe

La marine américaine a dévoilé, mercredi 31 août, une opération iranienne qui visait ses drones de surveillance dans le golfe Persique. Les images publiées par le commandement américain montrent un navire de soutien battant pavillon iranien remorquant un navire sans pilote appartenant à la marine américaine, qui effectuait une surveillance et un contrôle dans les eaux internationales du Golfe.

Le navire iranien a été intercepté par le patrouilleur américain USS Thunderbolt qui, après avoir contacté par radio le navire iranien sans obtenir de réponse de sa part, a envoyé un navire semi-rigide pour couper le câble tirant le drone. L'équipage du navire iranien a coupé le câble qui tractait le drone et les Américains ont récupéré leur matériel.
Le "navire sans pilote Saildrone explorer" que Téhéran a tenté de prendre est l'un des 100 drones que le commandement de la 5e flotte américaine espère déployer dans le golfe Persique et la mer Rouge pour accroître ses capacités de surveillance. Les eaux du golfe Persique sont le théâtre d'une intense activité de contrebande et de renseignement qui oppose l'Iran à ses rivaux régionaux de la péninsule arabique.

Malgré les éventuelles concessions que l'administration Biden pourrait faire pour voir aboutir un nouvel accord nucléaire avec l'Iran, cette perspective ne semble pas freiner les efforts du Pentagone pour maintenir ses plans de sécurité dans la région. Selon les déclarations du vice-amiral Brad Cooper, commandant des forces navales du Commandement central américain, les États-Unis travaillent en étroite collaboration avec le Bahreïn, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite et Israël pour créer un programme parallèle aux investissements en matière de défense aérienne des États membres des accords d'Abraham.

Les finances américaines envisagent, comme cela a été rendu public en juillet, une aide potentielle aux pays menacés par l'Iran pour structurer leur défense aérienne. Le programme de surveillance maritime serait un programme similaire à celui-ci, mais dans le but de pouvoir mieux surveiller ce qui se passe dans le golfe Persique. Selon le vice-amiral Brad Cooper, jusqu'à présent, la flotte de ces nouveaux drones marins a plus que fait ses preuves, détectant notamment des navires chinois aux activités suspectes ou des navires munis d'intercepteurs de signaux pour dissimuler leur identité.

Selon le Commandement central américain, les drones actuellement en service ne sont pas armés. Des analystes de la défense cités par le Wall Street Journal, qui a pu visiter les installations de la 5e flotte à Bahreïn, estiment qu'il existe une possibilité de les équiper de systèmes d'armes dans un avenir proche, ce qui ne serait pas sans susciter des débats.

PHOTO/ Armada de EE.UU. por el Especialista en Comunicación de Masas Roland A. Franklin vía AP  -  Saildrone Explorer, de delante a atrás, un buque sin tripulación Devil Ray T-38 PHOTO/ Armada de EE.UU. por el Especialista en Comunicación de Masas Roland A. Franklin vía AP

De son côté, l'Iran déploie également un grand nombre de moyens dans les eaux du golfe Persique pour répondre à ceux de ses rivaux régionaux. Le détroit d'Ormuz est une voie de transit pour les cargos iraniens, dont beaucoup sont parfois destinés au Yémen. Dans le cadre de son soutien aux rebelles houthis, la voie maritime était essentielle pour l'approvisionnement des insurgés par l'Iran.

Les épisodes d'interception de navires battant pavillon iranien avec du matériel militaire se sont multipliés depuis le début de la guerre au Yémen. Même avec le cessez-le-feu signé entre les forces gouvernementales et les rebelles, les cargos en provenance d'Iran ont continué leur routine.

Le nouveau programme américain permettrait également de contrer les attaques de drones iraniens, qui sont accusés d'être à l'origine des bombardements de navires marchands israéliens qui ont fait deux morts en 2021.
 
Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra

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