La cible de l'attaque serait une école utilisée comme base d'opérations, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme

L'offensive russe en Syrie fait au moins 11 morts parmi les miliciens pro-turcs

photo_camera AFP/MOHAMMED AL-RIFA - Frappe aérienne russe à la périphérie ouest de la province syrienne d'Idlib, majoritairement tenue par les rebelles, le 20 septembre 2020

Au moins 11 combattants pro-turcs ont été tués dimanche dans une frappe aérienne qui aurait été effectuée par des avions russes contre une école que des miliciens pro-turcs utilisaient comme caserne dans la région d'Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie, a déclaré l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Selon l'ONG, qui est basée au Royaume-Uni mais dispose d'un réseau de partenaires sur le terrain, 13 autres personnes ont été blessées, dont certaines sont dans un état critique, tandis que la plupart des morts sont originaires de Guta orientale et d'autres zones rurales proches de la capitale syrienne.

Le bombardement de la Russie, principal allié de Damas, a visé une école que la division al-Hamza, liée à la Turquie, utilisait comme quartier général et caserne dans le village de Barad, près d'Afrin, dans le nord-ouest de la province d'Alep.

L'ONG a indiqué que les équipes de secours s'efforcent de retrouver les personnes ensevelies sous les décombres après la frappe aérienne, ajoutant que "le nombre de morts pourrait augmenter".

La ville syrienne d'Afrin est contrôlée par les forces turques et leurs factions alliées qui combattent les milices kurdes, lesquelles ont dû s'allier à l'armée gouvernementale face à l'avancée turque. Les trois parties contrôlent désormais des parties différentes mais voisines des régions du nord de la Syrie

L'attaque d'aujourd'hui, selon l'Observatoire, s'inscrit dans le cadre d'une "escalade russe" contre la zone de l'opération "Rameau d'olivier".

Cette opération, lancée en janvier 2018, a fait passer sous contrôle militaire turc le canton d'Afrin, frontalier de la Turquie, qui était jusqu'alors sous la coupe des milices kurdes affiliées aux YPG, le mouvement kurde qui continue de dominer le nord-est de la Syrie et qu'Ankara assimile au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), la guérilla kurde de Turquie.

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