Les premiers cas officiellement reconnus ont été signalés plus tard en février

L'OMS demande de nouveaux tests sur la circulation du COVID dès le mois d'octobre en Italie

photo_camera AFP/FABRICE COFFRINI - Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a été nommé au poste de directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé à l'Institut des tumeurs de Milan de réaliser un nouveau test dans un laboratoire indépendant sur un précédent rapport publié en novembre 2020 qui indiquait la possibilité que le virus du SRAS-CoV-2 circulait déjà parmi la population italienne en octobre 2019, a indiqué le centre médical à EFE.

L'Institut des tumeurs de Milan avait publié dans la revue "Tumori Journal" l'un des premiers rapports suggérant la possibilité que le virus SRAS-CoV-2 ait circulé dans la population plusieurs mois avant les cas officiellement établis, à savoir en février 2020 dans le nord de l'Italie.

L'étude s'est basée sur des analyses de sang de citoyens asymptomatiques participant à un projet de dépistage du cancer du poumon de septembre 2019 à mars 2020, identifiant les niveaux d'anticorps contre une partie spécifique du virus. Certains d'entre eux appartenaient à des cas dont les prélèvements avaient été effectués d'octobre à décembre 2019, explique l'institut dans un communiqué transmis à EFE.

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Au cours des mois suivants, les études phylogéniques, virologiques et épidémiologiques ont apporté de nouvelles preuves de la possibilité d'une circulation précoce du virus en Italie et dans d'autres pays européens et non européens, par rapport aux communications des autorités chinoises, notamment dans certains pays ayant des échanges commerciaux importants avec la Chine.

C'est pourquoi, expliquent-ils, "afin de clarifier la nature du "signal" identifié et de contribuer au débat sur la question, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé à l'Institut national du cancer de Milan de réaliser un nouveau test dans un laboratoire indépendant". Ils ajoutent que "les normes et la méthode à utiliser pour les tests ont été négociées" et qu'un nouveau test a été réalisé sur les échantillons collectés.

Actuellement, l'Institut des tumeurs de Milan "est en contact avec les collègues du laboratoire identifié par l'OMS pour définir la structure, le contenu et l'interprétation des résultats obtenus et dont les résultats seront publiés et diffusés", précisent-ils.

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Du centre de Milan, on précise qu'"il est important de prévoir que les résultats et les interprétations possibles ne remettront pas en cause ce que l'on pense actuellement de la nature et des effets de la maladie et de l'origine du virus".

Et qu'elle ne servira "qu'à confirmer ou non la possible circulation du virus dans une période antérieure aux premiers cas italiens signalés en février 2020", ont-ils souligné.

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